Un consensus "mou "plane sur la France
Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 2/01/2013
Exit le socialisme, vive le social-libéralisme !
Elles sont loin les promesses de la campagne électorale de la gauche , comme peuvent en témoigner les mesures prises par le gouvernement au cours de l'année 2012, mesures axées sur le rétablissement des comptes publics , la " maîtrise de la finance " et la compétitivité .
Concernant la "maitrise de la finance" , force est de constater que la prochaine loi bancaire sera une coquille vide et que la taxe sur les transactions financières, qui « sera introduite au niveau européen dès l’année prochaine » va trainer en longueur !.
Dans une longue enquête, L’Expansion décrit l’intense lobbying des banquiers pour désamorcer la réforme bancaire. Rien n’a été laissé au hasard. Ainsi, la « large consultation », mise en avant par Pierre Moscovici, a été menée par le biais du Conseil de régulation financière et du risque systémique (Corefris). L’Expansion rappelle opportunément les noms de ceux qui y siègent :
« Outre le ministre des finances et des autorités de régulation et de supervision (gouverneur de la Banque de France, président de l'Autorité des marchés financiers notamment), s’y trouvent trois membres “indépendants” : Jean-François Lepetit, administrateur de BNP Paribas (et ancien directeur de la banque), et Jacques de Larosière, conseiller pendant plus de dix ans du président de BNP, un certain Michel Pébereau (ex-pdg de BNP Paribas. » C’est ce qui s’appelle un comité élargi. Comment s’étonner que la réforme bancaire ait été vidée de sa substance, comme le reproche l’organisation Finance Watch.
Pour 2013, François Hollande a déclaré dans la présentation de ses voeux , « toutes nos forces seront tendues vers un seul but : inverser la courbe du chômage d’ici un an. Nous devrons y parvenir coûte que coûte ».
Il compte sur les "trappes à pauvreté " que sont les emplois d'avenir et les contrats de génération .
Plus grave encore , il reprend la vieille antienne patronale sur la compétitivité en déclarant qu'il faut « donner plus de stabilité aux salariés » mais aussi « plus de souplesse aux entreprises ». « conjurer une double peur : la peur du licenciement pour les travailleurs, la peur de l’embauche pour les employeurs. »
Il compte pour ce faire sur un "accord historique" entre les partenaires sociaux.
L' Exécutif ne se fait plus d'illusion sur la possibilité d'obtenir cet accord .
La CGT et FO refuseront de signer un texte accordant davantage de flexibilité aux entreprises en cas de difficultés économiques.
Bernard Thibault, a déclaré, le 28 décembre, sur BFMTV : "cela fait 25 ans qu'on accorde plus de flexibilité (..) . "Dans les jours qui viennent, nous allons être mobilisés contre un accord".
Mardi 31 décembre, Jean-Claude Mailly, a affirmé sur RFI : "je sens bien que du côté gouvernemental, ils aimeraient bien que les syndicats acceptent de la flexibilité pour qu'ils puissent la reprendre dans la loi sans qu'ils en soient responsables".
En face, le patronat fait de la taxation accrue des contrats de travail courts (CDD) souhaitée par le gouvernement un casus belli.
Si les partenaires sociaux n'arrivent à aucun accord , Franççois Hollande s'apprête déjà à passer par la loi (lire ici sur BFMTV).
Force est de constater que la gauche continue la politique de la droite, avec quelques variantes ,comme il se doit !
Les médias restent muets et les blogs sans voix.............
Un consensus mou plane sur la France
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