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Un an de prison pour avoir frappé un éléphant

Actualités du droit - Gilles Devers, 19/06/2012

Le massacre du plus brave des animaux, l’éléphant, reste un scandale quand...

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Le massacre du plus brave des animaux, l’éléphant, reste un scandale quand on sait que seul objet est le trafic de l’ivoire et que ça perdure en quasi impunité. L’Afrique reste le continent des éléphants, mais il ne faudrait pas oublier les cousins d’Asie, moins nombreux. Mais là-bas aussi le constat est la raréfaction de la population des éléphants sous les effets des évolutions de l’environnement… et de l’action des braconniers.

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Au Sri Lanka, l’éléphant est un animal sacré, et il a survécu à la guerre civile. Mais rien n’est gagné. On comptait 12 000 de ces petites bêtes vivant à l’état sauvage au début du siècle, et les chiffres s’étaient ensuite écroulés, pour arriver à 3000. Mais une étude de septembre 2001, deux ans après la fin des trois décennies de guerre civile, a montré des chiffres à la hausse : 5.879 éléphants et 1.107 éléphanteaux dans la nature.

A cela, il faut ajouter 2 000 éléphants vivant dans les orphelinats, dont celui très couru de Pinnawala, près de la capitale Colombo, créé en 1975.

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C’est dans cet orphelinat qu’en novembre 2010, un mâle de 23 ans, Neelagiri (Roche Noire) avait été retrouvé portant 96 coups, infligés par le grand bâton pointu qui sert maitriser les animaux, et qui bien utilisé ne les blesse pas. Là, les coups avaient été graves et l’éléphant était décédé deux mois plus tard.

En application de la loi n° 44 de 1964 sur la faune et la flore, une enquête de police avait été ouverte, et ont été ensuite renvoyés devant le tribunal trois cornacs et un des responsables du refuge.

Les salariés, défendus par mon confrère Titus Mahatunga, soulignant leurs états de service et leur savoir-faire, avaient plaidé que ce jour-là, ils ne parvenaient plus à contrôler l’animal et qu’ils n’avaient fait que le strict nécessaire.

Le directeur de la réserve, Nihal Senaratne, avait contesté cette version, soulignant « nous ne comprenons toujours pas les raisons de coups aussi cruels ».

Lundi, le juge sri lankais Menaka Wijesundera a condamné chacun des salariés à un an de prison et une amende de 100.000 roupies (600 euros) chacun.

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Bien sûr, mes pensées vont aussitôt vers nos amis du PS qui, après le soap opéra « Swing à La Rochelle », cherchent un nouvel endroit pour leurs passionnantes journées de septembre. Aussi, je leur suggère, en toute amitié, d’aller se poser à Colombo, dans ce Sri Lanka qui veille si bien sur les éléphants. Ils pourraient d’ailleurs léguer quelques spécimens à l’orphelinat de Pinnawala, et la France ne s’en porterait que mieux.

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