De quelques incongruités françaises...

En vrac, une série de bizarreries dont notre beau pays raffole.

Le mouvement des Femen comme une vulgarité lancinante. Un timbre Femen qui, je l'espère, va passer à la trappe. Un député UMP qui enfin propose la dissolution de cette stupidité provocatrice aux seins nus parce qu'il s'agirait "d'une secte". Une ex le confirme (lefigaro.fr). Faut-il cependant chaque jour entendre parler d'elles ?

Edouard Martin candidat PS aux Européennes refoulé par le service d'ordre de Manuel Valls à Florange. On met à l'honneur un ancien syndicaliste mais on n'est pas fichu de lui laisser sa place ! Ce n'est pas qu'un petit incident : il y a du mépris là-dedans !

La France à Sotchi. On s'empresse avant la compétition d'évoquer une quinzaine de médailles. Pour l'instant, on n'en a que trois ! C'est la méthode française. On gagne verbalement avant les Jeux olympiques. De sorte qu'on est des héros avant l'heure. Puis la réalité et les adversaires font la différence.

Pour la torture d'un petit chaton heureusement en vie, un an d'emprisonnement. Pour un humain, avec ce tarif, il faudrait rétablir la peine de mort ! Les bêtes, l'apitoiement sur elles, l'absurdité les concernant parfois révèlent que notre monde est franchement déboussolé. Les mêmes que les animaux émeuvent demeurent froids devant des crimes autrement plus atroces. Parce que les victimes y auraient mis du leur. Le petit chaton sert de coeur à une société qui n'en a plus vraiment pour l'essentiel, de refuge mièvre pour un monde lassé par sa brutalité.

Nicolas Sarkozy vient soutenir apparemment NKM. Ainsi, il met en évidence que son combat est loin d'être gagné à Paris et en réalité il se sert d'elle pour être le roi de la fête et troubler encore davantage l'UMP (Le Monde). Recherche désespérément hommes politiques capables de s'oublier !

Notre président de la République désirait être "normal". Il est aux antipodes de cela puisque, sur tous les plans où le citoyen aurait pu constater sa normalité, il ne fait rien comme les autres. Lucide analyse de Nicolas Gauthier à ce sujet dans Boulevard Voltaire.

On ne sait plus si on a le droit de rire de tout ou non. Avec tous ou non. Les humoristes, même les rares bons, sont dans le collimateur. La France n'est clairement plus le pays de l'esprit mais celui des discussions vaines et oiseuses sur ses limites et sa décence. C'est typiquement le genre de débat qu'on cultive quand une forme de pauvreté intellectuelle et médiatique guette.

Des incongruités, chaque jour nous en propose.

On est un pays à part. On a les fiertés qu'on peut.