«Casse-toi, pauvre con» : Quand l’UMP justifiait Sarko...
Actualités du droit - Gilles Devers, 26/04/2013
Les p’tits bonhommes de l’UMP étaient bien rigolos hier à jouer les effarouchés indignés par le mur des cons. Quoi, comment, on exerce des fonctions publiques et on traite les autres de cons ? Et pourtant, quand Monsieur Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait injurié un visiteur du salon de l’agriculture de « casse-toi, pauvre con », les mêmes p’tits bonhommes chantaient tous en chœur pour justifier cette réponse.
C’est donc pour moi l’occasion vous présenter le mur des surdoués du blog. De grands artistes de cirque.
Premier sur le mur, le collaborateur de l’injurieur, le génial et pas con du tout François Fillon. Pour lui, c’était une affaire de mecs : «Le président de la République, c'est un homme. Ce qui compte, c'est aussi la façon dont on réagit, c'est la transparence. Il n'y a pas d'hypocrisie dans l'attitude du président de la République. Franchement, je préfère ça».
Voilà donc un bien bel argument pour la plaidoirie du Syndicat de la Magistrature devant le CSM : « pas d’hypocrisie… » Peut-être faire citer Filllon comme témoin pour être sûr de ne pas trahir cette fine analyse ?
Bien accrochée au mur, la pas con du tout Valérie Pécresse, Sinistre de l'Enseignement supérieur, qui n’avait vu qu’un «geste d'agacement», et rien ne permettant de «porter un jugement ni sur la personnalité, ni sur l'attitude d'un chef de l'Etat». Surtout, pas de quoi en faire «une polémique». Pas de polémique, tu as raison ma chérie… Je t’adore.
Un chouïa faux cul mais pas con, Xavier Bertrand, Sinistre du Travail, justifiait la réponse présidentielle car on «n'a pas le droit dans ce pays d'humilier le président de la République». Ben voilà : le mec a cherché, il a reçu, et vive la vie.
Une mention spéciale au pas con mais viril Michel Barnier, estimant que le président avait répondu «d'homme à homme» à quelqu'un qui «l'agressait verbalement». Et oui, mon ami Michel est un gars de rue, un viril !
Le blog décerne une médaille au pas con Roger Karoutchi qui avait loué le «calme» et la «sérénité» de Nicolas Sarkozy, assurant qu'à la place du président, il aurait peut-être «mis une baffe» à l'homme. Pas vrai, Roger, avec des petits biscoteaux ? Allez fais nous rire...
Un autre gamin des rues, recyclé dans la politique, le toujours jeune et pas con Jean-Pierre Raffarin : «C'est un dialogue privé, d'homme à homme, assez direct, assez viril». Ah ces chouchous de la virilité… Pour eux, tu es viril si tu sais insulter… Super ! Dis Jean-Pierre-Le-Viril, si jamais tu as cinq minutes, parle nous de la parentalité, ça doit être virilement assez croquignolesque…
Eh bien sûr, une place d’honneur sur mon mur des surdoués de la politique pour notre ami Brice Hortefeux, alors Sinistre de l’Intérieur : «les hommes politiques ne sont pas des carpettes sur lesquelles on doit s'essuyer les pieds».
On essaie le copié/collé ? Oki : «les magistrats ne sont pas des carpettes sur lesquelles on doit s'essuyer les pieds». Ouais, ça marche ! Merci Brice, vraiment ton argument n’est pas con !