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Création d’entreprise

Planète Juridique - admin, 13/02/2014

En 2010, je réfléchissais au développement d'une activité de conseils, pour finalement faire le saut en 2013 avec la création de ma petite entreprise.

Un vieux rêve d'étudiant... Concrètement, c'est un peu plus compliqué.

1) Le choix de la structure.

En bon ingénieur de base, j'ai une idée un peu déformée de ce qu'est réellement une entreprise, même si j'y travaille. Disons que "de mon temps", ce concept n'était pas enseigné sur les bancs, ni du lycée, ni des classes prépas, ni des écoles d'ingénieurs, ni des laboratoires de recherche...

Je me suis donc retourné vers mon épouse, et je lui ai posé LA question: "mais finalement, c'est quoi une entreprise ?"... Après quelques aspirines et questions plus ou moins saugrenues, j'ai fini par comprendre que si je voulais vendre mes services, il fallait que je crée la structure juridique appropriée, avec toutes les déclarations qui vont avec.

Comme je suis tout seul, que je propose une activité de service aux avocats, la structure qui nous a semblé la plus adapté est celle de l'auto-entrepreneur. C'est d'ailleurs celle que je conseille aux experts judiciaires qui viennent de prêter serment. C'est aussi très simple du point de vue formalités: il suffit d'aller sur le site lautoentrepreneur.fr et de suivre le mode d'emploi (avec un dictionnaire).

J'ai un avantage sur le commun des mortels: mon épouse a tout fait pour moi!
J'essaye de retenir les rôles des différents organismes: unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales, impôts, organismes collecteurs de taxes, assurances, retraites... Mais rien n'y fait, je suis étrangement hermétiques à cet univers. C'est l'intérêt d'être deux !

2) L'offre de base.

Comme je l'expliquais dans mon billet de 2013, je propose mes services aux avocats selon trois axes:
- assistance technique pendant les réunions d'expertise judiciaire;
- assistance dans la rédaction des dires;
- analyse critique d'un rapport d'expertise judiciaire.

Si le premier axe est assez classique, les deux autres sont basés sur un travail à distance permettant de faire baisser les coûts d'une expertise privée. Surtout que je pratique des tarifs "de lancement d'activité": je reçois les documents de manière sécurisée, j'en fais l'analyse préalable, j'établis un devis précis, et s'il est accepté, je démarre mon travail aussitôt. Je peux être très réactif, ce qui est apprécié par les avocats qui courent souvent contre la montre.

3) La publicité.

Comment faire connaître mes propositions de service à l'ensemble des avocats de France ?

Tout d'abord, j'ai choisi d'en parler sur ce blog, ce qui m'a paru assez naturel. C'est un blog personnel, que je tiens depuis 2006, et sur lequel je parle de tous les sujets qui me tiennent à cœur. Et celui-ci en est un. Je n'ai pas à me justifier sur mes choix éditorialistes, surtout qu'un seul clic suffit pour qu'un lecteur quitte un billet vers des cieux qu'il juge plus intéressant. Ce blog n'est plus un blog de moine comme en 2007.

J'accepte donc des missions par l'intermédiaire de ma page contact, dès lors qu'elles sont proposées par un avocat.

Mais ce n'est pas suffisant, et pas assez professionnel.

Très vite, il m'a fallu créer un site internet dédié à mon activité d'autoentrepreneur. Seulement voilà, développeur web, c'est un métier. Autant j'ai su trouver un nom à mon entreprise (qui soit parlant, joli, qui sonne bien, facile à retenir, et non utilisé...) et acheter le nom de domaine, autant je galère à fabriquer LE site qui me satisfait.

Pour l'instant, j'ai un site de base chez Gandi, inclus dans l'achat du nom de domaine, mais limité en nombre de pages, et surtout ne permettant pas l'utilisation des outils statistiques de Google (il faut passer à l'offre payante). J'ai donc décidé de développer un autre site sur une plate-forme gratuite que je connais bien: Blogger. J'entends déjà rire les développeurs professionnels... mais pour l'instant, je ne m'en sors pas trop mal, même si le résultat n'est pas encore à la hauteur de mes espérances.

Le moment le plus WTF a été quand il a fallu faire une séance photos pour illustrer le site. Me voici donc habillé en costume d'expertise, poudré pour ne pas luire comme un ostensoir (© Charles Beaudelaire), et souriant maladroitement devant l'objectif amateur de mon épouse amatrice... Sur les 30 photos, seules deux ont survécu au choix impitoyable de mon fan club familial pour se retrouver sur le site. Je me demande quand même s'il ne va pas falloir passer par une agence de professionnels. On verra quand le chiffre d'affaire aura décollé.

Un point intéressant est ma découverte de l'univers des Google Adwords, avec toutes les techniques marketings associées: campagnes de publicité, ciblage, emplacement, conversion, analyses de performances, listes de mots clés, réseau de contenu, remarketing... Autant de concepts qui me sont encore étrangers et qu'il va me falloir maîtriser. Je pense que je ferai un billet dédié à ce vaste sujet, ou du moins à la découverte que j'en ferai.

Je vais également contacter mon réseau de connaissances et d'amis. Comme je n'ai pas la fibre commerciale, je pense privilégier le contact épistolaire individuel. Je présenterai mon projet de services et ma demande d'aide promotionnelle (du type: "parlez en autour de vous"). Il me faut faire un beau papier à entête et me réentrainer à tenir une plume...

4) Le développement.

Je n'en suis pas là. Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à cette activité parallèle à mon vrai métier qui me passionne aussi. Il y a aussi la vie de la commune avec les élections qui approchent, les expertises judiciaires demandées par les magistrats qui sont prioritaires, et la vie de famille avec des enfants qui grandissent trop vite !

Mais si j'ai créé cette structure, c'est pour la développer. J'ai un âge où plus personne ne viendra me chercher pour me débaucher, et où mes compétences techniques vont probablement stagner. Il faut maintenant que je vende mon expérience à ceux qui sauront le mieux en profiter.

Difficile défi, surtout pour un mauvais vendeur !

Source image: huffingtonpost.fr

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En 2010, je réfléchissais au développement d'une activité de conseils, pour finalement faire le saut en 2013 avec la création de ma petite entreprise.

Un vieux rêve d'étudiant... Concrètement, c'est un peu plus compliqué.

1) Le choix de la structure.

En bon ingénieur de base, j'ai une idée un peu déformée de ce qu'est réellement une entreprise, même si j'y travaille. Disons que "de mon temps", ce concept n'était pas enseigné sur les bancs, ni du lycée, ni des classes prépas, ni des écoles d'ingénieurs, ni des laboratoires de recherche...

Je me suis donc retourné vers mon épouse, et je lui ai posé LA question: "mais finalement, c'est quoi une entreprise ?"... Après quelques aspirines et questions plus ou moins saugrenues, j'ai fini par comprendre que si je voulais vendre mes services, il fallait que je crée la structure juridique appropriée, avec toutes les déclarations qui vont avec.

Comme je suis tout seul, que je propose une activité de service aux avocats, la structure qui nous a semblé la plus adapté est celle de l'auto-entrepreneur. C'est d'ailleurs celle que je conseille aux experts judiciaires qui viennent de prêter serment. C'est aussi très simple du point de vue formalités: il suffit d'aller sur le site lautoentrepreneur.fr et de suivre le mode d'emploi (avec un dictionnaire).

J'ai un avantage sur le commun des mortels: mon épouse a tout fait pour moi!
J'essaye de retenir les rôles des différents organismes: unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales, impôts, organismes collecteurs de taxes, assurances, retraites... Mais rien n'y fait, je suis étrangement hermétiques à cet univers. C'est l'intérêt d'être deux !

2) L'offre de base.

Comme je l'expliquais dans mon billet de 2013, je propose mes services aux avocats selon trois axes:
- assistance technique pendant les réunions d'expertise judiciaire;
- assistance dans la rédaction des dires;
- analyse critique d'un rapport d'expertise judiciaire.

Si le premier axe est assez classique, les deux autres sont basés sur un travail à distance permettant de faire baisser les coûts d'une expertise privée. Surtout que je pratique des tarifs "de lancement d'activité": je reçois les documents de manière sécurisée, j'en fais l'analyse préalable, j'établis un devis précis, et s'il est accepté, je démarre mon travail aussitôt. Je peux être très réactif, ce qui est apprécié par les avocats qui courent souvent contre la montre.

3) La publicité.

Comment faire connaître mes propositions de service à l'ensemble des avocats de France ?

Tout d'abord, j'ai choisi d'en parler sur ce blog, ce qui m'a paru assez naturel. C'est un blog personnel, que je tiens depuis 2006, et sur lequel je parle de tous les sujets qui me tiennent à cœur. Et celui-ci en est un. Je n'ai pas à me justifier sur mes choix éditorialistes, surtout qu'un seul clic suffit pour qu'un lecteur quitte un billet vers des cieux qu'il juge plus intéressant. Ce blog n'est plus un blog de moine comme en 2007.

J'accepte donc des missions par l'intermédiaire de ma page contact, dès lors qu'elles sont proposées par un avocat.

Mais ce n'est pas suffisant, et pas assez professionnel.

Très vite, il m'a fallu créer un site internet dédié à mon activité d'autoentrepreneur. Seulement voilà, développeur web, c'est un métier. Autant j'ai su trouver un nom à mon entreprise (qui soit parlant, joli, qui sonne bien, facile à retenir, et non utilisé...) et acheter le nom de domaine, autant je galère à fabriquer LE site qui me satisfait.

Pour l'instant, j'ai un site de base chez Gandi, inclus dans l'achat du nom de domaine, mais limité en nombre de pages, et surtout ne permettant pas l'utilisation des outils statistiques de Google (il faut passer à l'offre payante). J'ai donc décidé de développer un autre site sur une plate-forme gratuite que je connais bien: Blogger. J'entends déjà rire les développeurs professionnels... mais pour l'instant, je ne m'en sors pas trop mal, même si le résultat n'est pas encore à la hauteur de mes espérances.

Le moment le plus WTF a été quand il a fallu faire une séance photos pour illustrer le site. Me voici donc habillé en costume d'expertise, poudré pour ne pas luire comme un ostensoir (© Charles Beaudelaire), et souriant maladroitement devant l'objectif amateur de mon épouse amatrice... Sur les 30 photos, seules deux ont survécu au choix impitoyable de mon fan club familial pour se retrouver sur le site. Je me demande quand même s'il ne va pas falloir passer par une agence de professionnels. On verra quand le chiffre d'affaire aura décollé.

Un point intéressant est ma découverte de l'univers des Google Adwords, avec toutes les techniques marketings associées: campagnes de publicité, ciblage, emplacement, conversion, analyses de performances, listes de mots clés, réseau de contenu, remarketing... Autant de concepts qui me sont encore étrangers et qu'il va me falloir maîtriser. Je pense que je ferai un billet dédié à ce vaste sujet, ou du moins à la découverte que j'en ferai.

Je vais également contacter mon réseau de connaissances et d'amis. Comme je n'ai pas la fibre commerciale, je pense privilégier le contact épistolaire individuel. Je présenterai mon projet de services et ma demande d'aide promotionnelle (du type: "parlez en autour de vous"). Il me faut faire un beau papier à entête et me réentrainer à tenir une plume...

4) Le développement.

Je n'en suis pas là. Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à cette activité parallèle à mon vrai métier qui me passionne aussi. Il y a aussi la vie de la commune avec les élections qui approchent, les expertises judiciaires demandées par les magistrats qui sont prioritaires, et la vie de famille avec des enfants qui grandissent trop vite !

Mais si j'ai créé cette structure, c'est pour la développer. J'ai un âge où plus personne ne viendra me chercher pour me débaucher, et où mes compétences techniques vont probablement stagner. Il faut maintenant que je vende mon expérience à ceux qui sauront le mieux en profiter.

Difficile défi, surtout pour un mauvais vendeur !

Source image: huffingtonpost.fr


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