Intégrer des ressources numériques dans les collections. Un ouvrage
Paralipomènes - Michèle Battisti, 4/11/2014
Intégrer des ressources numériques dans les collections, sous la direction de Géraldine BARON et Pauline LEGOFF-JANTON, Presses de l’Enssib, 2014 (La Boîte à outils, 29).
Note de lecture à paraître dans le n°4, 2014 de la revue Documentaliste-Sciences de l’information publiée par l’ADBS
La ressource numérique, analysée ici, est celle qui en ligne et achetée par une bibliothèque publique, soit « un terrain relativement bien balisé ». Les autres ressources (gratuites ou produites par la bibliothèque elle-même), évoquées quelquefois en « filigrane », répondent à des enjeux différents.
On saura tout ainsi sur BSN, la Bibliothèque scientifique numérique, qui aujourd’hui « structure le paysage de l’IST en France », sur son histoire, ses segments, son mode de fonctionnement, ses actions et ses réalisations. On saura tout sur les BNR, les bibliothèques numériques de référence, l’un des volets de la politique nationale définie pour « accompagner » les bibliothèques de lecture publique dans les acquisitions et la diffusion de contenus culturels numériques, ce qui couvre les équipements (tablettes, accès wifi, RFID, etc..), la formation des bibliothécaires et des usagers.
Mais l’on (re)découvrira aussi que maîtriser l’acquisition des ressources nécessite un large éventail de connaissances et de compétences à la fois techniques, de médiation auprès du public, d’appropriation de l’offre, mais aussi juridiques, « désormais indispensables », tout en veillant à être en phase avec le niveau stratégique et le niveau de pilotage de son organisation. Une formation ad hoc aux multiples facettes s’impose.
Après cet aperçu général, détaillé dans un chapitre I, on aborde les différentes étapes du processus. Le chapitre II, qui met le focus la sélection et l’acquisition à proprement parler, débute par 10 points clés pour ne pas « se tromper ». Suit la question des marchés publics, incontournables pour des établissements publics, qui se conclut par la nécessité de mutualiser les pratiques, soit une excellente transition vers les deux chapitres suivants consacrés à Carel et à Couperin, deux consortiums créés pour acheter des ressources numériques destinées l’une aux bibliothèques de lecture publique, l’autre aux bibliothèques universitaires et de recherche.
Le chapitre III aborde l’intégration des ressources achetées et leur signalement. Ce sont 20 questions clés, cette fois-ci, qui permettront de choisir les outils et les modalités de signalement appropriés à chaque contexte, pour une application dans les bibliothèques de lecture publique, puis « en université ». Les bibliothécaires universitaires et de lecture publique se posent, en effet, bien souvent les mêmes questions, mais, contexte oblige, y apportent des réponses différentes.
Évaluer et conserver, chapitre IV et dernière étape, voilà l’occasion de présenter divers indicateurs quantitatifs et qualitatifs et une réflexion critique sur la question. Conserver les collections numériques acquises, un tel aspect ne saurait être négligé. On y propose quelques solutions.
Les ressources numériques, nous le savons, se présentent sous des formes extrêmement diverses et leurs conditions économiques et juridiques pour les acheter et les mettre à disposition sont particulièrement instables. Un tel ouvrage, très concret, où figurent en bonne place mémento, glossaire, sigles et bibliographie et divers encadrés, s’avère être un outil utile à tous.