L’épisode récent du bras de fer entre la ligue professionnelle de rugby et l’European Rugby Cup n’est pas sans précédent
K.Pratique | Chroniques juridiques du cabinet KGA Avocats - Eve Derouesne, Quentin Julia, 29/04/2014
Retour sur les épisodes de l’Euroligue de basket et du G14 en football
1. En 2000, un conflit éclata entre la Fédération Internationale de Basket-ball Amateur Europe (« la FIBA »), le pendant de l’IRB pour le basket, et l’Union des ligues européennes de basket-ball (« l’ULEB »). Cette dernière, critiquant le fait que la compétition européenne phare actuelle ne générait pas assez de recettes pour les clubs engagés, créa sa propre compétition européenne, sous le nom de l’ancienne compétition organisée par le FIBA, l’Euroleague (la marque « Euroleague » n’ayant jamais été déposée par la FIBA). La FIBA, quant à elle, continua pour un temps d’organiser sa compétition, renommée Suproleague. Des fédérations, comme par exemple la fédération française, interdirent à leurs clubs de participer à la nouvelle compétition. En 2001, il y eu donc deux clubs champions d’Europe.
2. Reconnaissant que ce conflit nuisait à la crédibilité du basket européen, les deux organisations décidèrent de ne conserver et de ne coorganiser qu’une seule compétition phare, l’Euroleague, la Suproleague étant économiquement beaucoup moins forte et viable. D’une manière plus générale, la FIBA conserva la main sur les compétitions internationales et l’ULEB sur les compétitions européennes de clubs. En conclusion, même si l’accord a été revendiqué des deux côtés et si la FIBA a obtenu certaines concessions, l’on peut dire que les clubs, par le biais de l’ULEB, ont obtenu gain de cause.
3. Il existe un autre précédent contemporain à celui du basket, dans le monde du football. S’il n’a jamais été question de la création d’une compétition européenne dissidente, une ligue de clubs européens rassemblant les plus riches d’entre eux, nommée le G14, a essayé, au tournant des années 2000, de faire entendre sa voix auprès de l’UEFA et de la FIFA, afin d’obtenir plus de ressources et d’être plus impliqué dans le processus de décision. Ces derniers, ne considérant pas le G14 comme un interlocuteur audible, ont tout de même dû faire des concessions dans l’organisation des compétitions européennes afin de satisfaire le G14, comme l’instauration d’une deuxième phase pour la Ligue des champions, censée générer de nombreuses recettes pour les clubs. Toutefois, l’UEFA et la FIFA étant bien plus puissantes que leurs homologues du basket, cette deuxième phase fut abandonnée quelques années plus tard.
2. Reconnaissant que ce conflit nuisait à la crédibilité du basket européen, les deux organisations décidèrent de ne conserver et de ne coorganiser qu’une seule compétition phare, l’Euroleague, la Suproleague étant économiquement beaucoup moins forte et viable. D’une manière plus générale, la FIBA conserva la main sur les compétitions internationales et l’ULEB sur les compétitions européennes de clubs. En conclusion, même si l’accord a été revendiqué des deux côtés et si la FIBA a obtenu certaines concessions, l’on peut dire que les clubs, par le biais de l’ULEB, ont obtenu gain de cause.
3. Il existe un autre précédent contemporain à celui du basket, dans le monde du football. S’il n’a jamais été question de la création d’une compétition européenne dissidente, une ligue de clubs européens rassemblant les plus riches d’entre eux, nommée le G14, a essayé, au tournant des années 2000, de faire entendre sa voix auprès de l’UEFA et de la FIFA, afin d’obtenir plus de ressources et d’être plus impliqué dans le processus de décision. Ces derniers, ne considérant pas le G14 comme un interlocuteur audible, ont tout de même dû faire des concessions dans l’organisation des compétitions européennes afin de satisfaire le G14, comme l’instauration d’une deuxième phase pour la Ligue des champions, censée générer de nombreuses recettes pour les clubs. Toutefois, l’UEFA et la FIFA étant bien plus puissantes que leurs homologues du basket, cette deuxième phase fut abandonnée quelques années plus tard.