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Bugarach : l'absurdité du cirque médiatique, dépenses des deniers de l'état pendant que des SDF meurent dans la rue ..................

Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 21/12/2012

  Aujourd'hui planquez vous car c'est  jour d'apocalypse...

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Aujourd'hui planquez vous car c'est  jour d'apocalypse ...sauf si vous vous  trouvez sur le site de Bugarach , petit village perdu dans le fin fond de l'Aude .

 A l'origine de cette prédiction d'apocalypse : José Argüelles - poète et historien d'art d'origine mexicaine qui a annoncé la fin du monde pour ce 21 décembre, dans son livre "The Mayan Factor" - paru en 1987, traduit en français en 2010.

 Selon le Nouvel Observateur :

"Aucun texte maya ne parle d'une fin des temps pour 2012 ou de quelque autre date que ce soit", assure l'une des meilleures spécialistes des Mayas, Louise Paradis, ethnologue à l'Université de Montréal, dans la revue "Québec Science". Il se trouve que, dans ce calendrier maya, 2012 coïncide avec la fin d'un de ses "cycles longs" de 5.125 ans, et le début du suivant. "Rien de plus que l'équivalent, pour nous, du passage d'un millénaire à un autre", conclut Louise Paradis.

D'ailleurs, de l'avis de tous les spécialistes, les civilisations mésoaméricaines - tout comme les autres civilisations polythéistes - ne manifestent aucun penchant pour l'eschatologie. Ces cultures ignorent le concept de fin des temps et ne considèrent l'avenir que comme la perpétuation indéfinie de cycles identiques.   

Mais pourquoi  Bugarach ?

Bugarach , petit village de 200 âmes , serait épargné par la soi-disant fin du monde du 21 décembre.

Mais d'où vient cette information ?

Le 30 novembre 2010 dans le quotidien local L'Indépendant,  Jean-Pierre Delord , Maire de cette petite commune , s'inquiète après que le sujet a été abordé dans son conseil municipal, et envisage  de «faire boucler le village par l'armée»:101201022920339573.jpg

«De nombreuses personnes, en France et à l'étranger, ont loué des maisons dans le village en prévision de la fin du monde prévue en 2012. Il paraîtrait même que des Américains (combien? Je ne sais pas) auraient réservé leurs billets pour venir ici...»

L'article de L'Indépendant intéresse le New York Times qui publie un reportage  en janvier 2011.

En février, Le Figaro chiffre à plusieurs dizaines de milliers de personnes le nombre de gens qui croient au refuge de Bugarach. Le raisonnement qui justifie le reportage est rétrospectivement très drôle:

«Pour des dizaines de milliers de personnes, Bugarach est devenu le seul espoir. Persuadés que le cataclysme qui doit détruire notre planète, prévu par le calendrier maya le 21 décembre 2012, l'épargnera, ils ont déclenché une avalanche de rumeurs, relayée jusqu'à l'écœurement sur la toile. Rien que sur Google, le mot “Bugarach” fait défiler près de 200.000 références.»

Dans les médias, sur internet, elle court elle court la rumeur.............

Une rumeur que personne n'arrête,   car personne ne prend la précaution  de vérifier l'information à la source .

Un média local sort une histoire incroyable, et les médias du monde entier la reprennent chacun à leur tour, dans une version altérée par les reprises. 

Nous sommes dans le triomphe  du fantasme ; validé et confirmé par un traitement médiatique sans précédent.  

Bugarach   représente à mon sens  l'exemple type  de la folie médiatique qui pourrit  aujourd'hui le journalisme.

Journalisme qui donne de l'ampleur  à  une  non-information sans avoir la sagesse  de vérifier  les sources......

 Rémi Lainé, auteur d'un documentaire sur la folie médiatique de Bugarach diffusé sur Arte le 21 décembre, a eu le mérite d'avoir fait un long travail sur place:

«Qu’avons-nous vu à Bugarach entre juin 2011 et novembre 2012? Peu d’illuminés. Quelques touristes. Et beaucoup de journalistes. […] Sur place, personne, même chez les plus allumés, ne croit en cette fin du monde du 21 décembre.»

Le préfet de l'Aude, Eric Freysselinard, malgré l'absence d'éléments tangibles , doit prévoir le scénario catastrophe qu'il lit dans les journaux.

Il a fait  interdire l'accès  au pic de  Bugarach entre le 19 et le 23 décembre et mettre Bugarach et 3 villages alentours  sous haute protection, avec des barrages routiers et des laissez-passer pour les habitants... et pour les journalistes.  

Prenant les devants à d'éventuelles critiques concernant le dispositif de sécurité mis en place à Bugarach et dans les environs, le représentant de l'État a estimé, lors d'une conférence de presse, que la présence d'une centaine de gendarmes sur place, chargés de surveiller les entrées de la commune, a été dissuasive. Elle a empêché, selon lui, que ce village qui serait épargné par la soi-disant fin du monde du 21 décembre, soit pris d'assaut notamment par des badauds et des curieux. «Je ne l'aurais pas décidé, on aurait pu me le reprocher», dit-il.«

Après le risque zéro, voici le temps de la prévention du rien. 

Ainsi s'envolent les deniers de l'état  alors que des SDF meurent dans la rue et des milliers de personnent fêteront Noel en mangeant des pâtes et des pommes de terre...................

 

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Si vous ne pouvez pas aller à Bugarach, sautez dans un avion pour aller à Sirince en Turquie

Dans l'ouest du pays, niché au creux d'une vallée, Sirince fait également partie des sites protégés  de la fin du monde.


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