Lâche-moi, Charlie…
Actualités du droit - Gilles Devers, 10/05/2015
Lâche-moi, mais lâche-moi Charlie, et toi lâche-moi avec ton Charlie… Ça devient insupportable cette injonction d’être Charlie ou pas Charlie… Un choix débile, sans idée, sans programme, sans débat… Un nid incestuel pour toutes les mélasses et les confusions… Nous avons un esprit, qui ne demande qu’à raisonner, à apprendre, à discuter, à évoluer… Mais, dans le pays moderne, ce jeu prend fin. Forger sa propre pensée, c’est un luxe has been. Dans la France, il y a deux camps. Tu es aujourd’hui devant l’essentiel, et le grand tribunal céleste de la République te regarde. Tu dois répondre vite et bien, et de suite et ce sera pour la vie : choisis ton camp, et choisis le bon, sinon tu seras un paria… Tu vivras comme un misérable, happé par la haine de ton pays. La responsabilité politique des dirigeants n’existe plus. Combattre le chômage ou dessiner une place pour la France dans le monde, c’est secondaire. Le problème, c’est vous et moi… Toute la question est de savoir si nous sommes Charlie ou non.
Foutez-nous la paix.
Abusez du pouvoir, abusez de vos petits pouvoirs, allez-y, et focalisez sur vos lubies de losers. Le monde s’écrira sans vous, malgré vous.
Cambronne.