Nabilla, DSK, Kerviel, Claude François, Bygmalion… : tout est dans le libellé
Le petit Musée des Marques - Frédéric Glaize, 11/02/2015
Le libellé des produits et services visés dans le dépôt d’une marque est le plus souvent une énumération assez peu fascinante. Il arrive néanmoins qu’on trouve des listes à la Prévert, des choses étonnantes eu égard au signe sur lequel porte la marque ou encore des formulations farfelues qui doivent donner bien du plaisir aux examinateurs (puis aux magistrats, si ça passe enter les fourches caudines de l’administration).
Pour être un peu sérieux au sujet des formulations des libellés de produits et services, on signalera que l’INPI a annoncé qu’il rejoignait (enfin) le projet TMClass de l’OHMI.
Pour l’être un peu moins, voici une petite sélection de marques dont le libellé fait une partie du charme.
DSK a été l’objet de quelques dépôts de marques (par exemple pour identifier des saucisses). Récemment, ce sont des articles de pêche pour lesquels les trois lettres ont été enregistrées en tant que marque et notamment : attirail pour la pêche ; détecteur de touche, lance-appâts, moulinets ; amorces artificielles pour la pêche…
En pratique, sur son site le titulaire de la marque propose sous ce nom des bouillettes d’eschage recouverte d’une peau spéciale et précise que « DSK est un appât très innovant et hautement attractif« .
Bygmalion avait déposé sa marque non seulement pour des services d’organisation et conduite de colloques, conférences ou congrès, ou encore de comptabilité (jusque là, rien d’étonnant), mais aussi pour des jeux d’argent…
Claude François Jr a déposé le nom de son père pour -ça ne s’invente pas- des appareils et instruments pour la conduite, la distribution, la transformation, l’accumulation, le réglage ou la commande du courant électrique ; batteries électriques ; fils électriques ; relais électriques.
Il faut préciser qu’il a aussi revendiqué une protection pour les vêtements de protection contre les accidents ; dispositifs de protection personnelle contre les accidents.
Faisant référence à l’affaire ayant valu l’incarcération de la bimbo des plateaux de téléréalité (et à l’affaire Omar Raddad), cette marque vise étrangement des services de purification de l’air ; décontamination de matériaux dangereux ; taxidermie ; traitement des déchets (transformation) ; tri de déchets et de matières premières de récupération (transformation) ; recyclage d’ordures et de déchets.
Le nom du trader, qui fût un temps condamné à payer 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts, a été déposé pour des services aussi divers que l’établissement d’horoscopes, l’ouverture de serrures ou encore pour produits tels que des cidres ou feux d’artifices.
Enfin, la dernière marque ci-dessus mérite le coup d’œil ne serait-ce que pour la formulation de sa liste de services bien peu ordinaire…