L’inégalité des races et le monde politique français
Actualités du droit - Gilles Devers, 4/02/2015
Ainsi donc, en décidant du « ni-ni », les brillants esprits de l’UMP mettent sur pied d’égalité – pour la députation – un soc’ chti-pépère, et une FN pour laquelle l’inégalité des races est une évidence.
La mère Montel…
Pour ceux qui ne sont pas abonnés au Bulletin officiel de la Commune de Besançon, voici un extrait du numéro du 23 septembre 1996, page 802, ce qui permet d’apprécier la puissance de la pensée de la mère Montel, la candidate du FN dans le Doubs.
« Rien dans les propos de Jean-Marie Le Pen sur l’évidente inégalité des races ne tombe sous le coup de la loi. Constater que la civilisation des Pygmées au XXème Siècle aussi nombreux que les Athéniens du siècle de Périclès -s’il vous plaît, laissez-moi finir- n’est pas égale à celle de la Grèce Antique n’injurie pas les Pygmées. Constater que la civilisation des Esquimaux aussi nombreux que les Juifs n’est pas égale à celle d’Israël et n’a pas joué le même rôle dans l’histoire du monde ne constitue ni une injure aux Esquimaux ni une atteinte à la vérité. L’observation que les enfants d’origine vietnamienne s’adaptent généralement mieux aux études et au travail que ceux de l’immigration africaine est le fait de tous les enseignants, même de gauche. Nous affirmons que la civilisation française de notre grand siècle était supérieure dans tous les domaines de l’épanouissement de l’esprit, des arts et des lettres, à celles des Huns et des Bantous. Constater l’inégalité des civilisations comme celle des individus merveilleusement différenciés, ce n’est pas nier l’évidence d’une nature humaine. Ce n’est pas, bien au contraire, porter atteinte à la défense de la dignité humaine. Ceux qui injurient la dignité humaine, ce sont les pratiques d’une société oublieuse de la loi naturelle où l’on laisse s’épanouir les tortionnaires pédophiles car il est des crimes dont l’horreur dépossède ceux qui les commettent, quelle que soit leur civilisation, du respect dû a priori aux hommes de toutes races et de toutes civilisations ».
De la bouillie pour les chats FN… Aussi, bien partie, je voyais notre mère Montel nous expliquer que l’holocauste ou la traite négrière étaient des réussites des races supérieures… Attention, ma chérie, ces jours-ci les poursuites pour apologie sont plus virulentes que la grippe…
Mais je serais bien plus à l’aise sur ce thème, si le héros républicain de l’UMPS n’était pas cette affreux Jules Ferry, que Hollande était venu honorer le jour de sa prise de fonction.
Et que disait le père Jules Ferry à la tribune de l’Assemblée nationale, le 28 juillet 1885 ?
… et le père Ferry
M. Jules Ferry. – Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... (Rumeurs sur plusieurs bancs à l'extrême gauche.) Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques d'approbation sur les mêmes bancs à gauche - Nouvelles interruptions à l'extrême gauche et à droite.)
M. Jules Ferry. Je dis que les races supérieures ont des devoirs...
M. Vernhes. Allons donc !
M. Jules Ferry. Est-ce que vous pouvez nier, est-ce que quelqu'un peut nier qu'il y a plus de justice, plus d'ordre matériel et moral, plus d'équité, plus de vertus sociales dans l'Afrique du Nord depuis que la France a fait sa conquête ? Quand nous sommes allés à Alger pour détruire la piraterie, et assurer la liberté du commerce dans la Méditerranée, est-ce que nous faisions œuvre de forbans, de conquérants, de dévastateurs ? Est-il possible de nier que, dans l'Inde, et malgré les épisodes douloureux qui se rencontrent dans l'histoire de cette conquête, il y a aujourd'hui infiniment plus de justice, plus de lumière, d'ordre, de vertus publiques et privées depuis la conquête anglaise qu'auparavant ?
M. Clemenceau. C'est très douteux !
M. Georges Périn. Rappelez-vous donc le discours de Burke !
M. Jules Ferry. Est-ce qu'il est possible de nier que ce soit une bonne fortune pour ces malheureuses populations de l'Afrique équatoriale de tomber sous le protectorat de la nation française ou de la nation anglaise ? Est-ce que notre premier devoir, la première règle que la France s'est imposée, que l'Angleterre a fait pénétrer dans le droit coutumier des nations européennes et que la conférence de Berlin vient de traduire le droit positif, en obligation sanctionnée par la signature de tous les gouvernements, n'est pas de combattre la traite des nègres, cet horrible trafic, et l'esclavage, cette infamie. (Vives marques d'approbation sur divers bancs.)
Et donc ?
Je condamne les propos de la mère Montel… mais ce n’est crédible que si je condamne ceux du père Ferry, avec un programme général de débaptisation de toutes les écoles et les rues qui portent le nom de cette punaise raciste. Sinon, c’est le Prix Nobel des faux-culs pour tous.