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Exclusif : La lettre d’Hollande au Tribunal

Actualités du droit - Gilles Devers, 11/12/2012

Madame la Présidente du Tribunal, Aujourd’hui, je t’écris cette...

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Madame la Présidente du Tribunal,LeCoeurBrise500.jpg

Aujourd’hui, je t’écris cette lettre en tant que François amoureux de sa petite Valérie chérie, la femme de ma vie, et pas en tant que Président de la République, qui au titre de l’article 5 de la loi constitutionnelle assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat, et est le garant de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire. Je suis encore moins le Président de la République de l’article 15, qui est le chef des armées. Tu sais que nous avons des soldats exposés au feu, alors leur président en train de verser sa larme devant la 17° chambre du tribunal correctionnel pour défendre sa chérie, non, ça le ferait pas.

Surtout, je ne suis pas du tout le Président de l’article 64 qui est garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire, parce que, vois-tu, j’aimerais bien que tu condamnes les méchants qui racontent des choses sur ma petite Valérie, la femme de ma vie, et surtout quand ils disent qu’elle aurait été avant la petite chérie de Patrick. De toute façon, Patrick, il a dit que c’était tout faux, et Patrick il ne ment jamais, pas comme Copé. Même, c’est quelqu’un de très bien, la preuve il a filé dimanche une toise mémorable au candidat  de la Gauche dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine.

Bien sûr, tu peux me dire que je parle sans savoir car je n’y étais pas. De fait, il est vrai qu’à l’époque mon cœur était transporté vers d’autres cieux. Certes. Mais quand même, vois-tu, quand c’est la femme de sa vie, on sait des choses même quand on ne les sait pas. Et moi, c’est mon cas.

Madame la Présidente, n’écoutant que mon courage, j’ai demandé hier à ma petite Valérie chérie si c’était vrai ce que disent les méchants, et elle m’a répondu : « Si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu, c'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu ». Il parait que c’est de Monsieur Eluard Paul, qu’on apprend au cours de français en 3°, mais ce jour-là je séchais les cours pour étudier en cachette Le Traité d’Economie Politique, ou simple exposition de la manière dont se forment les richesses de Jean-Baptiste Say, car il fallait que je me prépare à être Président de la République et de la Guerre contre les Puissances de l’Argent. Alors, la poésie, je n’avais pas trop le temps.  

Je te remercie donc de bien vouloir, en toute indépendance, condamner les vilains, et tu peux y aller franco car après ton procès, je ne serais plus le François amoureux de sa petite Valérie chérie, mais le Président de la République qui pourra faire usage de l’article 17 qui me confère « le droit de faire grâce à titre individuel ». Comme ça, tu les condamnes, je les gracie, on ne peut rien nous reprocher sur la liberté de la presse, et Valérie ma petite chérie est toute contente.

Je te laisse, car je dois aller signer des décrets de nomination de magistrats,

Bien à toi,

François

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