Chili : Justice pour Victor Jara,… la Justice est la plus forte !
Actualités du droit - Gilles Devers, 4/01/2013
Le 11 septembre 1973, un sous-traitant de la CIA dénommé Augusto Pinochet signait un coup d’Etat au Chili. Toute personne qui n’entrait pas dans la ligne US était un terroriste, alors dénommé « communiste ». Il faut dire que le Chili était une catastrophe totale : des élections libres, et une victoire de la gauche démocratique (la vraie)… Impensable !
La répression US au Chili a été terrible. Une fois Augusto Pinochet assassiné, ce fut 5000 arrestations, puis la répression et la torture des militants pendant des années, et sur toute la période, plus de 3000 morts et disparus.
Parmi eux, Victor Jara. Son crime : musicien, membre du Parti communiste, et admiré dans tout le Chili pour ses chansons, comme Te recuerdo Amanda ou El derecho de vivir en paz.
Victor Jara a été arrêté pour être conduit au stade de Santiago. Là, il a été placé à l’isolement par les « militaires », torturé, puis fusillé le 16 septembre. Son corps, rendu à la famille, comprenait 44 impacts de balles. Ses doigts avaient été écrasés. Sa veuve, Joan Turner, avait dû organiser des obsèques clandestines. Depuis, elle n’a jamais baissé les bras, persuadée que la justice est la plus forte.
Hier, Miguel Vazquez Plaza, magistrat à la Cour d'appel de Santiago, a ordonné l'incarcération deux ex-militaires pour homicide qualifié et de six autres pour complicité. « Après avoir réuni beaucoup d'éléments, il arrive un moment où l'on doit terminer l'enquête et tenter d'avancer vers une solution », a expliqué le magistrat.
Le juge a ainsi ordonné la détention de Pedro Barrientos Nuñez, le principal accusé, « militaire »... retourné se planquer dans la maison mère, en Floride (Etats-Unis, Amérique du Nord). Aussi, son extradition dépend de la « so white » Cour suprême, si attachée à la défense des libertés.
Te recuerdo Amanda
http://www.youtube.com/watch?v=GRmre8ggkcY
El derecho de vivir en paz