Hasta pronto, Amigo Chavez
Actualités du droit - Gilles Devers, 8/03/2013
Ils sont peu nombreux les chefs d’Etat, enracinés au sein de leur peuple, capables de défendre la souveraineté nationale et de regarder les chefs de la plus grande milice armée du monde, les US, pour leur dire : « Reste chez toi, bandit international, pays ignorant du droit, et respecte l’indépendance de mon peuple ».
Le Venezuela avait les moyens de cette indépendance, mais la réussite de Chavez a été, contre tous les vents et toutes les marées, de construire une histoire libre.
Chavez avait beaucoup de défauts, peut-être autant que moi, peut-être autant que vous. Mais il a su donner la fierté à son peuple, par des discours splendides qui ont parlé aux plus humbles, par des choix politiques tranchés, désignant les US comme voyou planétaire, par décisions économiques qui ont fondé l’indépendance réelle du Venezuela, et par un engagement constant pour les peuples en lutte contre l’asservissement économique, dont la Palestine.
Alors critiquer Chavez ? Oki, allez-y joyeusement, les thèmes ne manquent pas et les chefs de chorale - Le Monde (Occidental), Le Figaro (Opéra bouffe) et Libération (de mon adolescence) - sont mobilisés.
Chavez méritait bien des critiques, mais il était un chef d’Etat démocratiquement élu, qui a fait tout ce qu’il pouvait contre l’ordre économique mondial et qui a transformé la vie de tant de démunis vénézuéliens. C’est une faute difficilement pardonnable.
Tout mon respect et ma considération pour le Venezuela.