Marques constituées d’acronymes
Le petit Musée des Marques - Frédéric Glaize, 11/06/2019
De nos archives, nous avons ici sorti quelques marques avec des acronymes. Certains sont expliqués, certains sont détournés.
Il est intéressant de noter que l’usage des acronymes est avant toute chose un moyen mnémotechnique. Juridiquement, ce n’est pas anodin quand on sait qu’il est parfois exigé des signes qu’ils aient une certaine prégnance – les rendant facilement mémorisables – pour être intrinsèquement distinctifs. C’est la même chose sous l’angle du marketing : un bon nom de marque, c’est celui que le consommateur retiendra en mémoire (comme le soulignent divers conseils dont c’est le domaine).
Pour autant tout acronyme ne fait pas nécessairement une marque valable. Dans son arrêt du 15 mars 2012 (affaires jointes C-90/11 et C-91/11), la Cour de Justice avait estimé que dans chacune des marques «Multi Markets Fund MMF» et «NAI — Der Natur-Aktien-Index», l’acronyme était descriptif, puisqu’il renvoie à une expression descriptive des services revendiqués (ce qui est difficile à nier quand cette expression est intégrée à la marque). On avait déjà évoqué cet arrêt en sont temps.
Dans la liste ci-dessous, si certains sigles restent hermétiques, précisons que SNAFU est l’acronyme de “Situation Normal: All Fucked Up” (on voit dans la publication que cette locution américaine a été déposée comme marque en 1945, après la Libération) et que VSOP signifie “Very Superior Old Pale”. Cette dernière expression fait référence à des armagnacs élaborés avec un assemblage d’eaux-de-vie dont la plus jeune a au moins 4 ans d’élevage sous bois. Et pour les termes vraiment datés, notons que la TSF était la Télégraphie Sans Fil et l’URSS était l’Union des républiques socialistes soviétiques.