Le Big Data : l’avenir de l’audiovisuel en ligne ?
K.Pratique | Chroniques juridiques du cabinet KGA Avocats - Cécile Fontaine, 25/04/2014
Monsieur Olivier Schrameck, Président du CSA, lors de son discours d’inauguration du MIP TV, le 7 avril 2014, a placé le Big Data au centre de la réflexion sur les nouveaux enjeux des services audiovisuels en ligne (télévision connectée, services de médias audiovisuels à la demande, web TV…).
Pour bien comprendre ces enjeux, il faut d’abord savoir ce qui est entendu par le Big Data. Il s’agit d’un volume massif de données hétérogènes, structurées ou non structurées provenant de sources différentes (comptes e-mails, réseaux sociaux, smartphones, moteurs de recherche…) qui sont corrélées pour obtenir une information. Le Big Data permettrait ainsi aux entreprises d’étudier les tendances du marché, les comportements des clients ou encore d’effectuer de la publicité ciblée.
Selon Monsieur Olivier Schrameck, la révolution numérique a « provoqué l’entrée de l’audiovisuel dans l’ère du Big Data ». Le Big Data serait une formidable perspective de développement pour les éditeurs de services audiovisuels notamment en ce que cela permettrait d’étudier les goûts des clients aux moyens « de moteurs de recherche et de recommandation » pour leur fournir l’offre la plus adaptée possible grâce notamment à « l’exploitation raisonnée des données issues de la télévision sociale ».
Ce positionnement nous évoque un certain nombre de questions juridiques tant pour les consommateurs que pour les professionnels du secteur de l’audiovisuel en ligne.
Comment encadrer les pratiques du Big Data en vue de protéger les données des consommateurs et par conséquent leur vie privée ? La législation française actuelle sur la protection des données à caractère personnel est-elle adaptée ? Il est permis de s’interroger sur ce point car le traitement de données à caractère personnel est régi par des principes de finalité et de proportionnalité ce que n’induit pas forcément le Big Data.
De même, si les données collectées dans le cadre du Big Data prises isolément peuvent ne pas permettre d’identifier une personne physique, le croisement et la corrélation entre ces données peuvent aboutir à l’identification d’une personne. Quid alors des consentement et information préalables de la personne concernée exigés par la loi et de ses droits d’accès, de rectification et d’opposition ?
Ces questions sont notamment l’objet des réflexions européennes autour du projet de Règlement européen « relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données » proposé par la Commission Européenne le 25 janvier 2012 et encore actuellement en cours de discussion.
L’enjeu de la position du Président du CSA nous rend plus prégnante la convergence de la communication audiovisuelle classique et les enjeux de la nouvelle ère numérique ouvrant des perspectives de développement immenses.
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau « vendredi de l’IT ».
Selon Monsieur Olivier Schrameck, la révolution numérique a « provoqué l’entrée de l’audiovisuel dans l’ère du Big Data ». Le Big Data serait une formidable perspective de développement pour les éditeurs de services audiovisuels notamment en ce que cela permettrait d’étudier les goûts des clients aux moyens « de moteurs de recherche et de recommandation » pour leur fournir l’offre la plus adaptée possible grâce notamment à « l’exploitation raisonnée des données issues de la télévision sociale ».
Ce positionnement nous évoque un certain nombre de questions juridiques tant pour les consommateurs que pour les professionnels du secteur de l’audiovisuel en ligne.
Comment encadrer les pratiques du Big Data en vue de protéger les données des consommateurs et par conséquent leur vie privée ? La législation française actuelle sur la protection des données à caractère personnel est-elle adaptée ? Il est permis de s’interroger sur ce point car le traitement de données à caractère personnel est régi par des principes de finalité et de proportionnalité ce que n’induit pas forcément le Big Data.
De même, si les données collectées dans le cadre du Big Data prises isolément peuvent ne pas permettre d’identifier une personne physique, le croisement et la corrélation entre ces données peuvent aboutir à l’identification d’une personne. Quid alors des consentement et information préalables de la personne concernée exigés par la loi et de ses droits d’accès, de rectification et d’opposition ?
Ces questions sont notamment l’objet des réflexions européennes autour du projet de Règlement européen « relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données » proposé par la Commission Européenne le 25 janvier 2012 et encore actuellement en cours de discussion.
L’enjeu de la position du Président du CSA nous rend plus prégnante la convergence de la communication audiovisuelle classique et les enjeux de la nouvelle ère numérique ouvrant des perspectives de développement immenses.
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau « vendredi de l’IT ».