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Marcus Miller : La Fender qui conduit au ciel !

Actualités du droit - Gilles Devers, 6/07/2013

Marcus Miller est, par les temps qui courent, la locomotive du jazz, et ce...

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Marcus Miller est, par les temps qui courent, la locomotive du jazz, et ce n’est pas d’hier. C’est le type sans histoires, gamin de Brooklyn qui a fait ses gammes, et est devenu l’un des pivots du jazz. Le grand classique au départ, pour plonger dans le funk, imposer son style au début des années 1980, et partir conquérir le monde comme bassiste de Miles Davis.

Ce virtuose travaille sans relâche. Au début des années 1980, il y avait à New York peu de musiciens jazz à la basse électrique, et il a pris tout ce qu’il pouvait. Il enregistrait avec nombre de groupes, souvent plusieurs dans la journée, avec une seule source : sa Fender. Il raconte qu’il s’était inventé une palette de sons, de rythmes et de techniques, pour parvenir à des jeux totalement différents selon les musiciens avec qui il jouait. On en profite aujourd’hui, et vous allez vite comprendre. Si après ça, vous ne votez pas pour moi aux prochaines présidentielles, c'est à pleurer.

La basse n’est plus la fondation du groupe, mais son centre. C'est à la fois son destin et sa lumière. Marcus Miller fait chanter la basse comme personne, et le jazz devient un bonheur absolu avec cette basse qui tient tout, porte les mélodies au ciel, et permet tout. Regardez comment Marcus Miller lance ses musiciens, tout en douceur mais avec la puissance de cinquante huit turboréacteurs survoltés en batterie.

Voici un très beau concert, enregistré au Leverkusener Jazztage 2012. Le concert démarre avec Mr Clean qui situe l’affaire, et ça embraye avec un époustouflant Detroit… Please, my friends, mettez le son au top. Le tapage nocturne en cas d’absolue nécessité, ça se plaide… Vous ne pouvez pas prendre le risque de rater une seule note. Ca serait le drame de votre vie. Le concert connait un sommet avec Jekyll & Hyde, qui devrait être appris dans toutes les écoles. Admirez à 40:30, le passage entre les deux parties, et le puissant swing venu des réfonds du jazz qui vient tout emporter. C'est si fort, qu'on devrait même l'enseigner dans les écoles militaires.

Marcus Miller est cette année en tournée en France, et en Europe, alors foncez. Il  joue avec de jeunes musiciens, et vous avez-là toute la fine fleur de New York : Alex Han au saxo (quelle classe, il ira loin), Kris Bowers au piano (fantastique sur Detroit, il peut faire un concert solo, on se précipitera), Adam Agati à la guitare (Guitariste de Marcus Miller, faut assumer… et il assume, renversant la table sur Jekyll  & Hyde), Maurice Brown à la trompette (sobre et éclatant sur Redemption et Tutu), et le génial Louis Cato à la batterie (si simple et si fort).

Le concert se clôt par un hommage au grand frère, Miles Davis, avec une version détonante de Tutu. Si fidèle, et si innovant... c'est bouleversant. En écoutant ces admirables musiciens, on se dit que le jazz est la musique de tous les avenirs.

http://www.youtube.com/watch?v=Elz9vpTA_cI

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