L'Autorisation unique n° AU-007 ne porte plus sur les contrôles d'horaires des salariés
RSS CNIL - , 23/10/2012
Ces dernières années, les techniques de contrôle des salariés sur leurs lieux de travail ont connu un essor sans précédent, notamment par le recours à des dispositifs biométriques. C'est pourquoi, la CNIL a souhaité recueillir l'avis d'organisations syndicales et patronales, de la Direction Générale du travail ainsi que de certains professionnels du secteur, sur l'utilisation de cette technologie. La problématique de la biométrie comme outil de gestion des présences et de contrôle des horaires...
La Commission s'est toujours montrée vigilante concernant les données biométriques. Celles-ci ont en effet la particularité d'être uniques et permanentes, car elles permettent d'identifier un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques, voire comportementales (ex : empreinte digitale, contour de la main). Elles ne sont pas attribuées par un tiers ou choisies par la personne. Elles sont produites par le corps lui-même et le désigne de façon définitive permettant de ce fait le "traçage" des individus et leur identification certaine.
Le caractère sensible de ces données explique que la loi Informatique et Libertés prévoit un contrôle spécifique de la CNIL fondé essentiellement sur la proportionnalité du dispositif au regard de la finalité recherchée, telle que la gestion des horaires.
Le 27 avril 2006, la Commission avait adopté une autorisation unique de mise en œuvre de dispositifs biométriques reposant sur la reconnaissance du contour de la main et ayant pour finalités le contrôle d'accès ainsi que la gestion des horaires et de la restauration sur les lieux de travail (AU-007).
À la suite de plus d'une dizaine d'auditions, un consensus s'est clairement exprimé pour considérer comme disproportionnée l'utilisation de la biométrie aux fins de contrôle des horaires.
Dès lors, la Commission a décidé de modifier l'AU-007 en ce qu'elle autorisait l'utilisation du contour de la main aux fins de gestion des horaires. Désormais, aucune autorisation unique ne permet de contrôler les horaires des salariés par un dispositif biométrique.