Liste d'affaires politico-financières françaises
- Wikipedia, 27/12/2011
Cet article a pour objet de recenser les Affaires politico-financières en France. Les sujets traités sont à l'interface de la sphère politique et de la sphère financière. Ils doivent donc impliquer une (ou des) personnalités ou organisme(s) politiques ou para-politiques d'un côté ou des organismes bancaires ou financiers de l'autre. Par extension, il est admis les sujets portant sur une utilisation frauduleuse de biens ou d'argent publics par des hommes politiques visant un enrichissement personnel ou la rémunération d'une contrepartie en nature, le plus souvent occulte.
Sommaire |
Avant la IIIe République
- Pierre de Rémi
- Nicolas Fouquet
- Scandale des marchés d'Espagne
- Système de Law
- Affaire du collier de la reine
IIIe République
- Scandale des décorations : l'affaire porte sur le trafic de décorations orchestré par Daniel Wilson, député et gendre du président de la République Jules Grévy, en échange d'investissements financiers à son profit. La révélation du scandale en 1887, la campagne de presse qui suit et la fronde des opposants au gouvernement (notamment Georges Clemenceau) entraîne la démission de Jules Grévy[1]. Daniel Wilson est poursuivi mais acquitté en raison d'un vide juridique[2].
- Scandale de Panama : affaire portant sur les problèmes de corruption liée au percement du canal de Panama, révélée en 1892 par La Libre Parole[3]. En difficulté financière, la compagnie chargée du projet tente d'obtenir un emprunt public par une vaste opération de corruption de la presse et de parlementaires, mise en place par l'intermédiaire de Jacques de Reinach. Le procès qui suit ne condamne réellement que Charles Baïhaut, mais l'impact sur l'opinion s'avère désastreux, et le chantier du canal du Panama est récupéré par les États-Unis[4].
- Affaire Hanau : Marthe Hanau fonde en 1925 La Gazette du franc, une feuille financière qui publie les interviews de personnalités du monde économique et politique, et prodigue des conseils aux épargnants en matière de placements boursiers qui concernent le plus souvent des actions et obligations de ses propres relations d'affaires, et sont fréquemment émises par des sociétés à l'activité fictive mais qui progressent malgré tout grâce à la promotion faite par sa feuille financière. Elle fonde ensuite l'Agence Interpresse, une agence de nouvelles financières, et émet des titres à 8 % de taux d'intérêts, qu'elle acquitte non pas sur le bénéfice d'opérations réelles, mais sur le produit de nouvelles souscriptions. Le système s'écroule à la fin de l'année 1928, après avoir escroqué des milliers de petits épargnants pour un montant de plus de 100 millions de francs, éclaboussant les milieux politiques et médiatiques, en particulier le Cartel des gauches qui ne s'en relève pas.
- Affaire Oustric : la banqueroute frauduleuse du banquier Albert Oustric en 1929 a entraîné la démission du ministre de la Justice Raoul Péret
- Affaire Stavisky : cette affaire concerne une fraude financière massive opérée par Serge Alexandre Stavisky et couverte par divers parlementaires et ministres corrompus[5]. Découverte fin 1933, elle contribue, après une violente campagne de presse et l'assassinat de Stavisky, à la chute du gouvernement de Camille Chautemps et, dans un contexte de crise politique, aux émeutes du 6 février 1934, durant lesquelles quinze personnes sont tuées[6].
IVe République
- Affaire du trafic des piastres : durant la guerre d'Indochine, un trafic de piastres, dont le taux de change favorisait la spéculation, permet un détournement de fonds public, en particulier par des généraux et ministres, au moyen de faux documents. L'affaire, révélée en 1950, fait scandale quand est découvert deux ans plus tard que le Viêt Minh s'y adonne également dans la guerre d'indépendance contre l'État français, jusqu'à ce qu'une loi soit votée en 1953[7].
Ve République
Années 1970
- Affaire de la Garantie foncière[8]: révélée en 1971, cette affaire dévoile les relations frauduleuses entre la société civile immobilière La Garantie foncière et le député gaulliste André Rives-Henrÿs entraînant la démission de ce dernier et l'intervention de la COB. Les médias dénoncent l'affairisme du pouvoir en place et lancent la fameuse formule de l'« État-UDR ».
- Affaire de Vathaire[9]: affaire d'escroquerie révélée en 1976 à l'encontre de Marcel Dassault, alors député UDR, et impliquant Jacques Chirac. Dans le développement de l'affaire, le Canard enchaîné accuse l'aviateur d'utilisation frauduleuse de fonds publics et de fraude fiscale, ce que Dassault nie vigoureusement.
- Affaire des avions renifleurs
- Affaire des diamants
- Affaire Villarceaux
Années 1980
- Affaire de la Société générale : un raid boursier contre la Société générale mené en 1988, révéla une affaires de délits d'initiés dans laquelle plusieurs hommes politiques sont impliqués. Cette affaire fut conclue par un procès.
- Affaire des écoutes de l'Élysée : affaire révélé en 1993 sur des faits remontant à 1983-86 mettant en cause directement François Mitterrand et se concluant pas la condamnation de quelques uns de ses proches collaborateurs
- Affaire des otages du Liban
- Affaire du Carrefour du développement
- Affaire du circuit de Magny-Cours[10]
- Affaire Escota
- Affaire Jacques Pilhan[11]
- Affaire Jeanny Lorgeaux[12]
- Affaire Luchaire[13]: entre 1982 et 1986, des ventes dissimulées d'armes à l'Iran auraient alimenté les caisses du Parti socialiste, mettant en cause directement le ministre de la Défense Charles Hernu.
- Affaire Noblepac
- Affaire Pechiney-Triangle
- Affaire Pierre Botton
- Affaire René Lucet
- Affaire Robert Boulin
- Affaire SORMAE-SAE
- Affaire Urba
- Affaire UTA
- Affaire Vibrachoc[14]
Années 1990
- Fonds spéciaux
- Affaire Agos
- Affaire Airbus (France)
- Affaire Botton
- Affaire Boucheron[15]
- Affaire Dauphiné News
- Affaire de la Cogédim[16]
- Affaire de la Jeunesse toulonnaise
- Affaire de la MNEF
- Affaire de la mine d'or de Yanacocha
- Affaire de la Sempap
- Affaire de la Sofremi
- Affaire des avions CASA
- Affaire des chargés de mission de la mairie de Paris
- Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris
- Affaire des fausses factures du RPR[17]
- Affaire des frégates d'Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan
- Affaire des HLM de Paris
- Affaire des HLM des Hauts-de-Seine
- Affaire des marchés publics d'Île-de-France
- Affaire des ventes d'armes à l'Angola
- Affaire Destrade
- Affaire Doucé[18]
- Affaire du casino d'Annemasse
- Affaire du CDDE de Haute-Garonne
- Affaire du Crédit lyonnais[19] : Dans les années 90, le Crédit lyonnais – alors propriété de l'État – ainsi que plusieurs de ses filiales sont au cœur d'une série d'enquêtes, menées par la Commission bancaire, concernant des malversations qui conduisent le Crédit Lyonnais à la quasi-faillite en 1993, à cause d'investissements massifs perdus. Un rapport parlementaire dénonce le système des avances et prêts à risques qui anticipent sur les plus-values, notamment immobilières, qui ont été l'une des causes de la crise du logement. En 1996, alors qu'une plainte du Ministre des finances Jean Arthuis vise Jean-Yves Haberer, Président du Crédit Lyonnais, et Jean-Claude Trichet, Directeur du Trésor, le siège central parisien du Crédit Lyonnais est ravagé par un incendie qui soulève de nombreux doutes quant à son caractère accidentel, notamment en raison des multiples départs d'incendie ainsi que le fait que les archives du groupe au Havre sont également incendiées. Le montant des pertes de plus de 130 milliards de Francs en font l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire.
- Affaire du financement de Globe Hebdo[20]
- Affaire du Relais de la Reine[21]
- Affaire du siège de GEC-Alsthom Transport
- Affaire Elf
- Affaire Bidermann
- Affaire Dumas (qui est aussi un volet de l'affaire des frégates de Taïwan)
- Affaire Thinet
- Affaire de la maison du Dr Maillard
- Affaire Ertoil (Rachat de Ertoil en Espagne)
- Affaire de la FIBA[22]
- Affaire de la raffinerie de Leuna
- Affaire Gifco[23] : De 1990 à 1994, un bureau d'études mis en place par le Parti communiste français (PCF), Gifco, a encaissé plus de 2 milliards de francs français (300 millions d'€, non réévalués) via son bureau d'études Gifco, auprès d'entreprises souhaitant obtenir des marchés municipaux.
- Affaire Gillibert[24]
- Affaire Grenoble Isère développement
- Affaire Joséphine[25]
- Affaire Maillard et Duclos
- Affaire Pelat
- Affaire Pétrole contre nourriture
- Affaire Testut
- Affaire Tiberi[26]
- Affaire Yann Piat
- Affaire Yves Saint-Laurent[27]
Années 2000
- Cellule juridique de l'Elysée
- Affaire Bédier
- Affaire Clearstream 1
- Affaire Clearstream 2
- Affaire de l'UIMM
- Affaire de la cassette Méry
- Affaire de la Fondation Hamon
- Affaire de la Française des Jeux[28]
- Affaire de la privatisation de la CGM[29]
- Affaire des frais de bouche des époux Chirac[30]
- Affaire des frégates de Taïwan
- Affaire Dumas (qui est aussi un volet de l'affaire Elf)
- Affaire des Mirages de Taïwan
- Affaire du CE d'EDF[31]
- Affaire du château de Bity[32]
- Affaire du compte japonais de Jacques Chirac
- affaire du contrat DSK-EDF[33]
- Affaire du Crédit municipal de Paris
- Affaire du Cref[34]
- Affaire du tramway de Nice[35]
- Affaire EADS
- Affaire Elf Nigeria[36]
- Affaire Gaymard
- Affaire Lagerfeld[37]
- Affaire Laurent Raillard[38]
- Affaire Michel Mouillot
- Affaire Rhodia
- Affaire Sulzer
- Affaire Thales[39]
Années 2010
- Affaire de l'hippodrome de Compiègne[40]
- Affaire de la succession de Daniel Wildenstein[41]
- Affaire du Carlton[42]
- Affaire du financement occulte du Parti républicain[43]
- Affaire du tramway de Bordeaux[44]
- Affaire Guérini
- Affaire Karachi
- Affaire Sylvie Andrieux[45]
- Affaire Takkieddine[46]
- Affaire Total[47]
- Affaire Woerth-Bettencourt
Articles connexes
- Affaire politico-financière
- Financement des partis politiques français
- Scandales politiques français
Notes et références
- ↑ Jean-Marie Mayeur, Les débuts de la Troisième République, 1871-1898, Seuil, 1973, p. 171
- ↑ Maurice Toesca, Le scandale des décorations, Mame, 1971, p. 79
- ↑ Ivan Chupin et Jérémie Nollet, Journalisme et dépendances , L'Harmattan, 2006, pp. 121-123
- ↑ Affaire de Panamá, Encyclopædia Universalis
- ↑ Paul Baquiast, La Troisième République: 1870-1940, L'Harmattan, 2002, pp. 127-130
- ↑ Éric Nguyen, 100 événements du XXe siècle, Studyrama, 2006, pp. 60-61
- ↑ Jean-Michel Gaillard, « Enquête : qui a profité du trafic des piastres ? », dans L'Histoire, no 251, février 2001 [résumé]
- ↑ [1], [2], [3]
- ↑ http://bases.ourouk.fr/unite/u-result_frame.php?catalogueID=13308&NumeroJournal;=217
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- ↑ [24], [25], [26], [27]
- ↑ [28], [29]
- ↑ [30], [31]
- ↑ Enquête sur les réseaux de la compagnie : Elf, banquier du pétrole et de la guerre en Afrique. Créée dans les années 70, la Fiba, banque contrôlée par Elf et le président du Gabon, brasse en coulisses les millions de l'or noir (Libération), Décryptage de la stratégie africaine d’Elf / La FIBA
- ↑ [32], [33], [34], [35], [36], [37], [38], [39]
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- ↑ [79], [80], [81], [82]
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- ↑ Source Le Monde, Source Paris Match, Source Le Point, Source Nouvel Obs, Source Rue89, [84], [85]
- ↑ [86], [87]
- ↑ [88], [89], [90], [91]
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