Actions sur le document

Durand Borel de Brétizel

- Wikipedia, 21/01/2012

Durand Borel de Brétizel (23 juillet 1764, Beauvais - 1er mai 1839), chevalier, baron de Brétizel, est un magistrat et homme politique français.

Biographie

Né dans une famille noble de hauts magistrat, il est le fils d'Eustache, baron de Brétizel, président et lieutenant général au bailliage et siège présidial de Beauvais et conseiller d'État et à la cour des comptes de Paris, et de Marie-Françoise de Malinguehen. Il est reçu, en 1783, licencié en droit et avocat au Parlement de Paris, et, à 21 ans, Durand succède à son père à la fonction de lieutenant général au bailliage et siège présidial de Beauvais, occupé par sa famille depuis six générations, et remplit, après 1789, différentes fonctions administratives et judiciaires. Emprisonné en 1793, il est remis en liberté après le 9 thermidor.

Le 25 vendémiaire an IV, Borel de Bretizel fut élu député de l'Oise au Conseil des Cinq-Cents. Il y fit adopter (an IV) un mode de remplacement par élection des commissaires près les tribunaux civils, et fit prendre, en l'an V, une résolution pour régulariser les droits des usufruitiers des maisons vendues nationalement avec réserve d'usufruit. Il se prononça contre la loi d'ostracisme du 18 fructidor. Dans la discussion d'un projet sur les institutions civiles, Borel, tout en louant les intentions philanthropiques du rapporteur, s'éleva contre toutes les cérémonies religieuses dont on proposait d'accompagner la célébration des actes de naissance, de mariage et de sépulture.

Le 18 brumaire trouva dans Borel un zélé partisan ; aussi vint-il prendre place, par le choix du Sénat, le 11 germinal au VIII, au Tribunal de cassation. Il vota pour l'élévation de Bonaparte à l'empire. Converti, après 1815, au gouvernement de la Restauration, il fut nommé conseiller à la Cour de cassation. Ce fut lui qui fut chargé (V. le Moniteur du 15 janvier 1816) d'offrir au roi, au nom des habitants de Beauvais, le mouton que cette ville, de temps immémorial, était dans l'usage de présenter aux rois de France au jour de l'an. Peu de temps après, le 20 septembre 1817, il fut élu député de l'Oise au collège de département. Il siégea dans la majorité ministérielle jusqu'en 1820, fut réélu le 16 mai 1822, puis le 25 février 1824, dans le 1er arrondissement de l'Oise (Beauvais), face à Danse-Renault, magistrat.

À la fin de cette dernière législature, chargé du rapport sur le projet de loi concernant le jury, il s'opposa à la question préjudicielle élevée par M. de la Bourdonnaye, et résuma avec talent la discussion générale. Borel de Brétizel échoua aux élections de 1827 et de 1830 contre Levaillant. Après la révolution de Juillet, le duc d'Orléans, qui l'avait précédemment admis, en 1814 dans son conseil particulier, le choisit, quand il fut devenu roi, pour administrer les biens considérables que le legs universel du duc de Bourbon transmit au jeune duc d'Aumale. En 1838, l'état de santé de Borel de Brétizel l'obligea à résigner ses fonctions de conseiller à la Cour de cassation. Il mourut l'année d'après.

Il fut président du Conseil général de l'Oise de 1820 à 1822, puis de 1828 à 1829.

Marié à Charlotte de Catheu, il est le père du général Léon René Eustache Borel de Brétizel, lui même père de l'amiral Louis Borel de Brétizel.

Sources

  • Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne: ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Volume 5, 1854
  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy, Jacques Marquet de Montbreton de Norvins, Biographie nouvelle des contemporains: ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, Volume 3, 1821
  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1891

Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...