François Joseph Rudler
- Wikipedia, 20/01/2012
François Joseph Rudler (né le 9 septembre 1757 à Guebwiller - mort le 13 novembre 1837) est un avocat et un notaire français, membre du directoire du département du Haut-Rhin.
Biographie
François Joseph est le cinquième enfant de Jean Martin Rudler et Anastasie Hecker. Ses autres frères et sœur sont Jean-Baptiste (1752-1813), Marie Anne Hélène, Anastasie (1770-1800), Jean-Martin (mort en 1841) et François-Xavier (1761-1814)[1]
Après avoir étudié le droit à Strasbourg, il a visé dès 1793 une carrière administrative après une courte activité de notaire et d'avocat. À l'automne 1796, il a été nommé commissaire du gouvernement pour l'Armée du Rhin et pour l'Armée de Mayence. Après la victoire définitive sur la rive gauche du Rhin en 1797, il a été nommé commissaire du gouvernement de l'administration du Directoire[2] jusqu'en 1798, année de sa révocation, principalement à Bonn, Mayence et Trèves. Pendant ce temps, il a annexé des territoires conquis dans les départements et constitué une toute nouvelle administration. Rudler était précédemment juge de cassation à Paris. Il épouse dans cette Ville, en l'An V de la République, Joséphine Antoinette Stoulhen[3].
Le régime révolutionnaire français crée diverses "républiques sœurs" dans les territoires occupés par ses armées à la fin du XVIIIe siècle, notamment la République cisrhénane, proclamée le 5 septembre 1797, divisée par Rudler en quatre départements en novembre 1797 : Roer, Sarre, Rhin-et-Moselle et Mont-Tonnerre.
Rudler a aussi réorganisé le système scolaire dans les nouveaux départements. Dans un arrêté datant du 28 avril 1798, il entreprend la réorganisation du système scolaire conformément au système scolaire français tel que le prévoit la loi Daunou sur l’instruction publique du 3 brumaire de l’an IV.
« Le Citoyen Rudler, Commissaire du Gouvernement dans les 4 nouveaux Départemens, vu l'exposé qui lui a été fait par le Cit. Befl, Recteur de l'Université de Cologne, les demandes qui lui ont été présentées tant par les ci-devant Magistrats de cette Commune, que par let membres des autres Univérsités des pais conquis relativement l'état actuel où te trouve l'instruction publique et a l'amélioration qu'elle. pourrois éprouver dès a prés tent.; — Considérant que rien n'est plus important pour la propagation des lumières, la prospérité des états et le bonheur des individus que l'éducation de la jeunesse, qu'il est urgent qu'elle puisse provisoirement a l’organisation définitive de l'instruction publique dans ces contrées, et sans être interrompue, prendre le caractère qui lui convient dans les circonstances, et disposer la génération qui s'élève à profiter du bienfait de la liberté, dont l'aurore vient d'éclairer fou berceau ; — Arrête ce qui fuit.
Article 1. »[4]
Sous Napoléon, François Joseph Rudler devint préfet du Département de la Charente. Il a été élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur en 1804 puis au rang de Baron d'Empire en 1810.
Bibliographie
- Alphonse Aulard: Les origines de la séparation des églises et de l'état., 1905
- Quelques réflexions sur l’établissement de la République cis-rhénane. Par le citoyen Dorsch, employé aux relations extérieures. (Paris, Imprimerie C. F. Cramer, an VI de la République française 15 SS. 8°).
- Archives départementales d'Alsace: Lettre de Rudler au ministère de la Justice, relative au paiement des frais de voyage et de bureau de général Wirion, Mayence 2. septembre 1798
Notes et références
- ↑ Page Jean-Martin RUDLER de Geneanet [lire en ligne (page consultée le 1er juillet 2011)]. Parmi ses neveux, on trouve donc Frédéric Ritter, ingénieur et historien des sciences.
- ↑ Holger Michelfeit, La Grammaire générale dans les Écoles centrales en Rhénanie (1798–1804)
- ↑ Notice Rudler - Rutler sur le site du Centre Départemental d'Histoire des Familles du Haut Rhin [lire en ligne (page consultée le 1er juillet 2011)].
- ↑ Intelligenzblatt der allgemeinen Literatur-Zeitung vom Jahre 1798