Jacques Fruminet
- Wikipedia, 15/06/2011
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2008).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article)
|
Jacques Fruminet | |
---|---|
Information | |
Surnom(s) : | Le Tueur de Femme |
Naissance : | 1959 Vosges (France) |
Sentence : | Prison à perpétuité |
Meurtres | |
Nombre de victimes : | 3 |
Période : | 1979 - Novembre 1998 |
Pays : | France |
État(s) : | Colmar, Vosges |
Jacques Fruminet (né en 1959) est un tueur en série français originaire des Vosges.
Il a tué trois femmes ; la première était une femme âgée de 78 ans tuée en 1979 dans le village dans lequel habitait Jacques Fruminet, la deuxième et la troisième ont été tuées à une semaine d'intervalle en novembre 1998 alors qu'il était sorti de prison depuis le mois de mai de la même année.
Sommaire |
Enfance
L'enfance de Jacques Fruminet fut assez difficile. Il est le benjamin d'une famille de sept enfants et il a grandi au sein d'une famille qui consommait régulièrement de l'alcool. Il raconte qu'il n'était pas aimé de son père ni même de sa mère : son père, raconte-t-il toujours, le réveillait pratiquement toutes les nuits pour le frapper et lui dire qu'il ne voulait que six enfants, et étant le septième il était victime de cette « injustice ». Quant à sa mère, elle vivait avec son mari et avec son amant et n'aimait guère non plus Jacques Fruminet ; elle aussi le battait assez souvent.
Crimes et meurtres
À l'adolescence il commença à devenir délinquant et commit de petits vols ce qui lui vaudra à l'époque une arrestation et un séjour en prison. En 1979 Jacques Fruminet alors âgé de 20 ans sort de prison et dès le lendemain un meurtre est commis au sein de son village natal.
En effet madame Bottini, une femme de 78 ans, a été découverte chez elle, morte. Dans le village on pense tout de suite à Jacques Fruminet qui vient tout juste de sortir de prison. Il est jugé le seul capable dans le village à pouvoir commettre ce genre de crimes. Selon l'autopsie madame Bottini a été ligotée, bâillonnée et volée de quelques francs. De plus elle aurait été violée car on retrouvera des traces de sperme sur l'édredon (madame Bottini a été tuée dans la chambre à coucher) et sur le corps de la victime. Plus tard au moment de son interpellation, Jacques Fruminet niera ce viol qui s'avérera être une tentative de viol.
Jacques Fruminet sera arrêté par la police et sera condamné pour ce meurtre à 15 ans de réclusion criminelle. Il sera libéré en 1991, après 11 ans de détention, pour bonne conduite. Il commet à nouveau deux agressions sur des femmes (d'ailleurs l'une des victimes témoignera lors de son autre procès en 2001) et est à nouveau condamné pour ces actes à neuf ans de prison.
Puis il est libéré en mai 1998 pour bonne conduite. Six mois après sa libération en novembre 1998 il tue une autre femme sur le parking de la gare de Colmar. Alors que la femme démarre sa voiture, un homme l'arrête, la menace de son couteau (ou de son arme), la jette par terre et l'installe côté passager. Puis il la ligote en prenant soin de rabattre le siège, commence à enlever son pantalon et devant son refus il l'étrangle. Puis il met le corps dans le coffre et incendie la voiture. Les policiers vont s'intéresser à Jacques Fruminet car il s'est rendu de lui-même au poste de police en déclarant qu'il a été lui-même agressé par une personne et suite à cela il s'est rendu en direction de la voiture carbonisée pour sans doute essayer d'éteindre le brasier (on retrouvera sur lui des traces de brûlure). Son comportement est tellement suspect qu'il suscite l'intérêt des policiers.
Quand il avouera ce crime il déclarera qu'il entretenait une relation avec la victime, que cela s'est mal terminé et qu'il l'a tuée mais les policiers ne croient pas à cette version compte tenu du profil de la victime. Les policiers veulent savoir si Fruminet a fait d'autres victimes étant donné son passé et sa personnalité et en exhumant les anciens dossiers non résolus ils s'aperçoivent qu'une autre femme, Nicole Kritter, a disparu depuis le 13 novembre 1998 (une semaine avant le meurtre de la gare) et qu'elle n'a donné aucun signe de vie depuis.
Nicole Kritter devait travailler le matin de sa disparition mais n'arrivera jamais à son lieu de travail. On retrouvera son véhicule, une Peugeot 205 blanche, stationné dans une rue se situant entre son domicile et son lieu de travail. En inspectant l'intérieur du véhicule les policiers remarqueront des traces de cigarettes alors que Mme Kritter ne fume pas, ainsi que le siège passager rabattu, ce qui éveille les soupçons des policiers étant données les similarités avec l'autre affaire. Ils suspectent Jacques Fruminet d'avoir tué Mme Kritter (même si les gendarmes et policiers n'ont pas retrouvé le corps de cette dernière).
Au bout d'une semaine de recherches et d'investigations les policiers repêchent un corps dans le canal à Mulhouse, à sept mètres de profondeur, et constatent que c'est celui de Nicole Kritter. Le corps a été enveloppé de sacs poubelles et attaché à deux grilles d'aération scellées par du scotch.
En 2000, un an et demi après l'assassinat de Nicole Kritter, Jacques Fruminet reconnaît l'avoir tué et prétend comme dans le précédent meurtre qu'il avait une relation avec Mme Kritter mais une fois encore les policiers ne le croient pas. Jacques Fruminet raconte que Mme Kritter serait passé chez lui et aurait pris un antidépresseur ; suite à cela elle se serait allongée sur le canapé. Voyant qu'elle dormait il l'aurait amené sur son lit où ensuite il aurait commencé à enlever ses vêtements. Au bout d'un certain temps constatant qu'elle ne bougeait plus il l'aurait mis dans le coffre de sa voiture et l'aurait jeté dans le canal mais personne, ni les policiers ni les gendarmes, ne croient à cette histoire.
Les circonstances de la mort de Mme Kritter ne seront jamais connues, même si les policiers supposent que Jacques Fruminet a forcé Mme Kritter à descendre de sa voiture pour l'obliger à s'installer côté passager. Là, il l'aurait ligotée, lui aurait administrée l'antidépresseur que Mme Kritter prenait. Puis il aurait rabattu le siège, commencé à enlever les vêtements de la victime et l'aurait étranglée. Étant morte, Jacques Fruminet a enveloppé le corps de sacs poubelles provenant de son lieu de travail (il était concierge et était chargé de remplacer les sacs poubelles), l'a attachée avec des grilles d'aération (trouvées elles aussi sur son lieu de travail) et scellé le tout avec du scotch.
Procès et emprisonnement
En 2001 lors de son procès à Colmar, il n'avouera jamais comment et pourquoi il a tué les deux femmes. Une victime de Fruminet est venue témoigner et a dit que Jacques Fruminet l'avait agressée en 1991 (il venait tout juste de sortir de prison) et qu'il l'avait forcé à faire une fellation. Puis il l'a laissée en centre ville en pleine nuit. Jacques Fruminet a été arrêté le lendemain de cet acte. Les experts psychiatres ont déclaré à la barre qu'il était irrécupérable et qu'il n'était pas réinsérable.
À la fin du procès Jacques Fruminet a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Il pourra demander à bénéficier d'une liberté conditionnelle en 2020.