Paul-Victor de Sèze
- Wikipedia, 30/12/2011
Paul-Victor de Sèze, né le 15 décembre 1754 à Saint-Émilion (Gironde) et décédé le 1er avril 1830 à Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde), est un médecin, député, et recteur français. Il fut le premier recteur de l'Académie de Bordeaux, en 1809.
Il était le frère de l'avocat Raymond de Sèze, et le père d'Aurélien de Sèze, amant de George Sand
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Biographie
Né à Saint-Émilion le 15 décembre 1754, il fera ses études de médecine à Montpellier et publiera en 1774, à l'âge de 23 ans, sa dissertation inaugurale.
Agrégé au Collège de la faculté de Bordeaux en 1783, il entrera la même année à l'Académie royale des Sciences, Belles-lettres et Arts de Bordeaux, puis au musée de Bordeaux, société littéraire émanation de la franc-maçonnerie dont il faisait partie. Il publiera en 1789 les Voeux d'un Citoyen dans lequel il plaidait pour une monarchie constitutionnelle.
Élu le 10 avril 1789 comme représentant de la Sénéchaussée de Guyenne aux États généraux, il prêtera le serment du Jeu de paume. Il s'opposera à la loi sur les émigrés et à la constitution civile du clergé mais sera remarqué pour ses interventions en faveur des Hôpitaux, de la salubrité urbaine, de l'Éducation publique et surtout de la reconnaissance de la citoyenneté des Juifs et des Noirs. À la dissolution de la constituante le 25 septembre 1791, il rentrera à Bordeaux et échappera au mandat d'amener qui fut lancé contre lui durant la Terreur.
Fondateur de la Société Clinique de Santé en 1796, il se verra confié les cours de la matière médicale à l'École pratique de Saint André à Bordeaux. En 1801 il sera appelé à la Commission consultative de la Préfecture.
Porté à la présidence de la Société de Médecine de Bordeaux en 1803, il présidera également la première assemblée du Collège électoral de l'arrondissement de Bordeaux du 17 Germinal an XI. Il sera nommé premier recteur de l'Académie de Bordeaux, le 24 août 1809. Il prendra le parti du retour de la royauté le 12 mars 1814 et fera partie du Conseil du Duc d'Angoulème lors de la première restauration.
Démissionnaire pendant les Cent-Jours, il sera réintégré au rectorat à la chute de Napoléon. Administrateur de l'école des Sourds-Muets, associé non résident de l'Académie royale de médecine de Paris, membre de la Société de médecine dès 1821, il sera porté au rang supérieur d’officier de l'ordre royal de la Légion d'honneur en 1824. Il décèdera dans son château d'Eyran, à Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde), le 1er avril 1830.
Bibliographie
- Les vœux d'un citoyen, 1789
- "Recherches physiologiques et philosophiques sur la sensibilité ou la vie animale" 1786
- "Dissertation medica de affectibus soporisis" 1774