Milieu marseillais
- Wikipedia, 6/01/2012
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Le milieu marseillais est le plus puissant milieu français du grand banditisme. Étroitement liés aux intérêts corses, le milieu de Marseille a traditionnellement de puissantes ramifications à Paris et à l'international (Afrique du Nord, Amériques..).
Les historiens font généralement remonter à l'entre-deux-guerres, avec Paul Carbone et François Spirito, l’apparition du « milieu marseillais », c’est-à-dire l’existence d’un vaste réseau organisé de contrôle des activité illicites et de vol, au profit d’une élite du crime plus ou moins proche des élites officielles (politique, milieux d’affaires, police, show-business, sport…). Avant eux, des activités illicites existaient à Marseille, mais atomisées entre les mains de nombreux acteurs indépendants les uns des autres (petits proxénètes, etc.).
Depuis son apparition, classiquement datée des années 1920-1930,[réf. nécessaire] le milieu marseillais s'est structuré autour d'un nombre limité de "parrains" : Carbone et Spirito (1925-1944), les frères Guérini (1944-1968), Gaëtan Zampa dans les années 1970, puis le duo Jacky Le Mat-Francis le Belge de 1984 à 2000.
Les prémisses
Marseille et le crime international
Selon l’historienne Laurence Montel (université Paris-X), « À côté de ces trafics locaux, des trafics internationaux se développent à partir des années 1880-1890. Leurs instigateurs tirent profit de la fonction d’interface du port de Marseille (..) L'activité la plus emblématique de la période est la traite des femmes (..). Le port phocéen n’est d’ailleurs qu’une escale parmi d’autres, en direction notamment de l'Afrique du Nord (Le Caire), et de l'Amérique du Sud (en particulier, Buenos Aires), via Barcelone et Dakar. (..) L’internationalisation frappe aussi le trafic de fausse monnaie, toujours en pointe. »
Apparition du milieu marseillais au début du XXe siècle : les bandes de quartier
La spécialiste Laurence Montel explique que « le Milieu marseillais naît au début du XXe siècle dans le quartier réservé, un quadrilatère exigu situé derrière la mairie, où la prostitution était tolérée sous surveillance administrative. Dans les années 1900, la bataille aurait fait rage pour son contrôle, entre les souteneurs de la bande de Saint-Jean, implantés dans le dit quartier, et ceux de la bande de Saint-Mauront, issus d’un faubourg ouvrier moins rentable. Ces souteneurs sont appelés « nervis » ».
L’ère Carbone et Spirito (1925-1944)
Les historiens du crime et de la police font traditionnellement remonter l’apparition du « milieu » et notamment du milieu marseillais à l'entre-deux-guerres. Par exemple, pour l'historienne Laurence Montel (université Paris-X), « Les années vingt et trente voient véritablement émerger un crime organisé qui se traduit, dans les sources policières et imprimées, de plus en plus riches et focalisées sur ces questions, par l’essor de l'imaginaire du Milieu. Si l’on peut parler de crime ou de criminalité organisée, c’est parce que les institutions répressives sont confrontées à des malfaiteurs qui élaborent des stratégies diverses et souvent efficaces pour contrer leur action. Les premiers signes de tels comportements sont visibles dès la Belle Époque mais ils ne s’épanouissent vraiment qu’entre les deux guerres. » L’instauration d’un milieu marseillais relativement centralisé et organisé réduit la violence apparente, un phénomène qui peut également être imputé au quadrillage policier, à « la disparition des bandes de quartier, ou le déplacement des luttes de l’espace marseillais à l’espace montmartrois. » (Laurence Montel).
Le milieu marseillais de l’entre deux-guerres est marqué par la domination du duo Paul Carbone (1894, Corse-1943) et François Spirito (1900, Italie-1967). L’association des deux hommes s’est formée dans les milieux proxénètes français du Caire dans la première partie des années 1920 et investit Marseille dans la deuxième moitié. Devenant les premiers "parrains" français, vivant une vie fastueuse de vedettes, recevant ouvertement les journalistes qui les dénomme les « al Capone français », ils sont les parrains de Marseille de 1925 environ à 1945. Ils mettent en place la French Connection, système d'exportation de la drogue d'Europe vers les États-Unis.
Leur pouvoir repose sur notamment sur la proximité avec l’homme fort de la politique locale Simon Sabiani (socialiste indépendant puis fasciste au PPF) puis avec les autorités de la collaboration. Leur règne prend fin avec la fin de la guerre : Carbone meurt en 1943 dans un sabotage de la Résistance intérieure française et Spirito s’enfuit à la Libération de la France.
La domination de Carbone et Spirito n’empêche pas d’autres voyous de développer, à plus petite échelle, leurs affaires. Notamment les frères Guérini, en pleine ascension, avec qui Carbone et Sipirito passent un pacte vers 1937 : ils laissent aux Guérini la prostitution si ceux-ci ne touchent pas aux autres activités.
Carbone et Spirito sont notamment représentés dans le film "Borsalino", avec Jean-Paul Belmondo et Alain Delon (1970).
L’empire des frères Guérini (1944-1968)
La place de parrain du milieu marseillais occupée par la bande de Carbone et Spirito, qui avaient choisi la collaboration, est naturellement prise à la Libération de la France en 1944 par leurs rivaux, la fratrie Guérini, proche de la Résistance.
Les meneurs de la fratrie sont Barthélemy Guérini, dit « Mémé », le « doux » (1908 Corse-1982), et son frère Antoine Guérini, le « dur » (1902-1967).
Comme Carbone et Spirito, les Guérini vont être, durant leur règne, proches de la mairie de Marseille. En particulier, Mémé Guérini sera un proche de Gaston Defferre (maire SFIO en 1944-1945 et en 1953-1986, député socialiste des Bouches-du-Rhône presque sans interruption de 1945 à 1981). En revanche, Antoine Guérini a plutôt soutenu des rivaux de Gaston Defferre (Pisani-Ferri, puis des gaullistes dans les années 1960).
Les Guérini vont reprendre et développer les réseaux de la French Connection (trafic international de drogue en direction des Etats-Unis) hérités de Carbone et Spirito. On, estime généralement que, dans les années 1950-1960, le clan Guérini est l'un des plus puissants d'Europe et sans doute le plus important qu'ait jamais connu le Crime organisé français.
La situation des Guérini va se gâter rapidement dans la deuxième moitié des années 1960. La question de l’assassinat de Robert Blémant, ancien policier associé dans des affaires de jeu à Paris, va diviser les deux frères : Mémé, qui joue le jeu de la légalité opulente (avec de grandes fêtes mêlant politique, affaires, show-biz) s'y oppose tandis qu’Antoine y est favorable et abat Blémant en 1965. La mort de Blémant met les Guérini au banc du Milieu européen. L’empire Guérini s'effondre avec l’assassinat d'Antoine Guérini en 1967, puis l'arrestation de Mémé Guérini et des autres frères en 1968. Mémé Guérini reste en prison jusqu’en 1978, puis vit écarté des affaires jusqu’à sa mort en 1983.
Le royaume menacé de Gaëtan Zampa (1968-1977 environ)
C’est Gaëtan Zampa (1933 Marseille-1984, issu d’une famille napolitaine) qui va récupérer l'empire Guérini après la chute du clan en 1967-1968. Il s’agit d’un véritable changement de génération, les anciens truands l’accusant de ne pas respecter, avec ses méthodes violentes, le vieux code "moral" du milieu.
Le règne de Zampa sur Marseille au cours des années 1970 sera semé d’embûches : le vieil Empire Guérini suscite les convoitises. Zampa doit mener deux grandes « guerres » des gangs, contre Francis le Belge (1972-1973) puis contre Jacky Le Mat (1977), dont il sort affaibli. À cela s’ajoutent les coups portés par la police à la French Connection (1971-1972) qui assurait une bonne part des revenus du milieu marseillais.
En 1981, même affaibli, le clan Zampa surnage encore dans le milieu marseillais « dont le territoire s’étend de l'Afrique à Naples, en passant par Paris : trafic de stupéfiants, rackets, machines à sous, monde de la nuit... »[1]. Mais son règne est vivement contesté par Jacky Le Mat.
Après plusieurs années d’incertitudes (1977-1983), le clan Zampa s’effondre brutalement à la suite d'arrestations menées par la police (1983) puis le suicide en prison de Gaëtan Zampa (1984). Certes le clan, a toujours pignon sur rue, notamment avec Richard Baque, un dur du grand banditisme, qui s'occupe, des machines a sous et n'a pas peur de jouer de la gachette, quand il le faut. Il vient souvent, du sud-ouest,où il est installé pour régler des comptes, quand il le faut ! Il sera incarcéré, pour une sordide tuerie, sur 2 frères, proxénètes turcs, à la fin des années 70 !
La transition Jacky Le Mat (vers 1977-1984)
Jacky Imbert (né en 1929) est un ancien subordonné de Zampa, devenu son rival. Selon certains, il serait devenu le véritable parrain de Marseille après la guerre menée en 1977 contre Zampa.
Après le suicide de Zampa en 1984, Le Mat et Francis le Belge s’associent pour « nettoyer » le clan Zampa afin de s’assurer qu'il ne tentera pas de prendre sa revanche. Entre avril 1985 et février 1987, une douzaine d'ex-lieutenants de Zampa sont tués.
Selon certains, Le Mat se serait ensuite rangé. Selon d'autres, Le Belge lui aurait confié la gestion ses intérêts marseillais à son départ pour Paris vers 1994.
Mais durant les années 2000, la justice cherche à l'impliquer dans différentes affaires comme un trafic de cigarettes ou des extorsions de fond contre des établissements de nuit et un marchand de biens. En janvier 2007, il sera finalement condamné à deux ans de prison ferme pour une extorsion de fond commise contre un établissement de nuit parisien.
Un film, L'Immortel, réalisé par Richard Berry est sorti en mars 2010 et relate la vie de Jacky Le Mat. Jean Reno y incarne Jacky Imbert.
Le règne de Francis Vanverberghe, « le Belge » (1984-2000)
Francis Vanverberghe dit « le Belge » (1946 Marseille-assassiné en 2000 à Paris) sera le véritable parrain de Marseille de 1985 à 2000. Après la guerre menée contre Tany Zampa pour récupérer les dépouilles de l'empire Guérini (1945-1968), Francis le Belge va passer 10 ans en prison (1973-1984).
Après sa sortie de prison en 1984, Le Belge va manœuvrer à distance avec une grande efficacité, ce qui lui permettra de diriger, souvent de loin, le milieu marseillais pendant une quinzaine d’années.
Les dix premières années seront consacrées à la reprise en main du milieu. Le Belge établit d’abord sa domination sur le milieu d'Aix-en-Provence (1984), avec son fidèle associé et beau-frère Tony l’Anguille (né en 1940 à Marseille), puis il nettoie les restes du clan Zampa à Marseille en association avec Jacky Le Mat (1985-1987). Il doit ensuite mener la sanglante guerre des boîtes de nuit en Bouches-du-Rhône (1989-1994) contre deux clans rivaux : Raymond Mihière, dit « le Chinois », et Souhel Hanna-Elias, dit "Joël le Libanais".
En 1994, Francis Le Belge va s’installer à Paris, où il va vivre des revenus de machines à sous clandestines et de la prostitution sur les Champs-Élysées et la place de l'Étoile. Il confie ses affaires de Marseille et du Sud à ses associés, Jacky Le Mat et à Tony l’Anguille. En 2000, Francis Le Belge est assassiné à Paris. L’assassinat en octobre 2002 de deux de ses neveux dans les Bouches-du-Rhône marque la fin de son clan dans le Sud.
De cette époque, très violente, il reste çà et là quelques " vieux de la vieille", dont Le Mat, qui vit toujours dans la région marseillaise, Richard Baqué dit le "gitan", qui lui vit en Corse, et est sur un fauteuil roulant.
Retour des Corses ou éclatement ethnique ? (depuis 2000)
Après la mort de Francis Le Belge en 2000, le Milieu marseillais semble être repris en main par les Corses, qui en avaient été éclipsés par l’assassinat en 1982 de Marcel Francisci et en 1985 de Paul Mondoloni. Les Corses ont pour atout d’être les rares groupes à être organisés, d’être les plus discrets, voire d’être les seuls à savoir se montrer si besoin solidaires, face à l’éclatement de la grande délinquance "sans foi, ni loi". Ainsi, selon les Renseignements généraux de la police en 2003, « il y aurait une entente entre une partie des Bastiais de la Brise de Mer, les Corses de Marseille et un italo-Marseillais pour reprendre le contrôle des affaires du Belge »[2].
Farhid Berrhama
Cependant un ancien lieutenant du Belge et d'Antoine Cossu dit Tony l'anguille, semble avoir pendant un temps dominé le trafic de cannabis (accessoirement aussi de cocaïne) mais il sera arrêté dans le cadre de l'affaire Topaze tout comme Farhid Berrhama, dit "Gremlin", (il se faisait une spéciallité de la "voiture barbecue" : après avoir tué son ennemi, il le plaçait dans le coffre de la voiture et y mettait le feu) . Lui aussi est Incarcéré dans le coup de filet (Topaze) en 2001, et donc "éloigné " du terrain. Libéré au mois d'août 2005, il remonte une équipe et s'empare des machines à sous de l'étang de Berre et la drogue à Marseille. Mais cette reconquête va le mener à sa perte. En s'en prenant à un corse, Roch Colombani, il s'en prend indirectement à ceux qui tiennent le haut du pavé. Il est assassiné le 7 avril 2006[3].
L'affaire du cercle de jeux Concorde
La suite de ce règlement de compte conduira le pôle d'instruction de Marseille jusqu'à un cercle de jeux, le cercle Concorde et à une série d'interpellation qui touchera un banquier suisse, un truand fiché mais jamais inquiété Roland Cassone, Paul Barril et quelques anciens du milieu marseillais reconverti dans la gestion dudit cercle servant surtout de "blanchisserie" à l'argent sale ! En fait, un des " tireurs" a été blessé lors de la fusillade, son ADN identifié a donné un nom déjà fiché : Ange Toussaint Federici. Ce dernier a été aidé dans sa recherche d'un endroit où se faire soigner discrètement par un autre corse : Paul Lantieri, hors, celui-ci outre l'aide apportée au "blessé " gère en commun le cercle de jeux sus-nommé, et les écoutes ordonnées par le juge d'instruction, qui enquête sur le règlement de compte et sur l'aide apportée au truand en cavale, montrent clairement qu'une "dispute" est en cours autour de la gestion des gains du cercle et du restaurant de luxe avenant : d'un côté Lantieri et le banquier suisse François Rouge, de l'autre un groupe : la fratrie Raffali. Or ceux-ci sont très liés à la famille de..... Ange Toussaint Federici ! Des 2 côtés on prend appui sur des gens sérieux pour renforcer ses positions : exemple Paul Barril qui dirige une société de "surveillance" pour Lantiéri et Rouge sur les conseils de Maître Verges ! Cela ne suffit pas, les Raffali l'emportent et on tente une conciliation avec Roland Cassone ! Le tout sous les regards ou plutôt les "oreilles" du juge d'instruction et des policiers ! Qui interpelleront tout le monde en 2007 ! Principal résultat : le cercle de jeux sera fermé ! Barril et Cassone feront quelques mois de préventives, Ange Toussaint Federici incarcéré sera jugé et sera condamné à 28 ans de prison en décembre 2010 pour la tuerie !
Continuité
En 2007, l’hypothèse semble plutôt être à l’éclatement après la mort de Francis Le Belge. L’avocate Sophie Bottai explique en 2007 dans Le Figaro : «Jusqu'alors tenue par une pègre à l'ancienne, la ville est tombée aux mains de gangs constitués selon les quartiers, les ethnies, les origines. Alliés le temps de monter un coup, ils se séparent ensuite, se diluent ou s'entre-tuent quand le partage du gâteau a été mal fait...» (Le Figaro, 15/10/2007). Le journaliste du Figaro précise : « Le milieu s'est balkanisé entre les Gitans de l'étang de Berre, les Maghrébins de Salon-de-Provence, les Bastiais ou les Marseillais de souche qui tiennent la ville. »[4]
En 2007, «Le banditisme local est nourri par deux mamelles, résume le contrôleur général Gérard Guilpain, patron de la Police judiciaire marseillaise. La drogue, en raison de la position de la ville, proche de la Corse et de l'Espagne. Et puis, les machines à sous dont les bénéfices financent les trafics...»[4].
2010: Année des réglements de compte dans les cités nord
2010 est marquée par la recrudescence des réglements de compte entre dealers de cités, soit 32 pour l'année en cours et 15 seulement pour l'été. À titre comparatif, en 2008, il y en eut 28 et 21 en 2009. Le profil des agresseurs sont de petits délinquants qui sont âgés entre 17 ans et 30 ans[5].
Il semblerait aussi que certains réglements de compte soit issus de la monté en puissance des frère Nicolas et François Benghler. Ces deux voyous appartenant à la communauté gitane sont nés dans la cité des "Cèdres" dans le 13ème arrondissement de Marseille et ont la réputation de terroriser leurs concurrents. Selon les rumeurs dans les cités marseillaises, les deux frères seraient sans état d'âme et sont suspectés de plusieurs meurtres et enlèvements au cours de l'année 2010. Les deux frères ont à ce moment, la main-mise sur une partie des cités nord de Marseille et seront incarcérés le 17 décembre 2010 pour "enlèvement et séquestration en bande organisée" et "trafic international de stupéfiants en bande organisée". Ils sont aussi suspectés par la police d'être à la tête du "Gang de Célony" qui aurait des influence sur le pourtour de l'Étang de Berre.
Raymond Mihière, 59 ans, dit « Le Chinois », un des caïds de Marseille et de l'étang de Berre devient de plus en plus actif dans les quartiers nord de la ville après que plusieurs de ces lieutenants ont été abattus. Hamid Ikhlef, 49 ans, s'effondrait dans une mare de sang. Criblé de balles, dont une dans la bouche. Il semblerait que ce lieutenant du « Chinois » ait peut être trop parlé. Raymond Mihière qui a hérité de plusieurs machines à sous dans toute la France reste très discret dans les cités nord de Marseille, ce qui ne l'empêche pas de garder un contrôle sur certaines cités.
Roland Talmon, dit « Le Gros » et son fils, appelé "Dédé le Chinois" dans les cités nord de Marseille reste aussi très influents dans Marseille. « Le Gros » est rattrapé pour une ancienne affaire commise il y a 21 ans: Celle d'un vol de 33 millions de francs commis le 1er mars 1990 près de Mulhouse. Son ADN a été reconnue grâce à un mégot de cigarette vieux de 21 ans. La rumeur veut que ce braquage ait été fait avec l'aide de Bernard Baressi qui avait été condamné à vingt ans de réclusion criminelle, le 20 avril 1994 par la cour d'assises du Haut-Rhin. Condamné par défaut car il était en fuite. Roland Talmon a été cité comme témoin dans le nouveau procès de Bernard Baressi.
Redouane Djouder, dit "Djoujou" est enlevé dans le bar du petit Canet (14e) le 15 juin 2010 par 4 hommes non cagoulés en fin de soirée devant les clients du bar. Il semblerait que les 2 frères Benghler ont été reconnus par des témoins. La victime, un ancien trafiquant de drogue très apprécié dans la cité phocéenne voulait se retirer des affaires après l'assassinat d'un de ses partenaires. "Il était effrayé et voulait se retirer du bussiness de la drogue car un de ses amis, Kamel Charni, 33 ans, avait été tué le 30 juin 2008 à Marignane", selon la source. Pour inspirer la crainte, le corps de Djouder, jamais retrouvé, aurait été découpé à la scie et brûlé dans une cheminée, selon un retraité de la police. Le corps n'a pas été retrouvé.
Saïd Tir, parrain du moment des quartiers nord de Marseille est abattu le 27 avril 2010 par trois hommes armés de fusil alors qu'il devait être jugé pour sa participation pour trafic international de drogue aux côtés de 42 autres prévenus dans le mois qui devait suivre sa mort. Saïd Tir était de la cité "Fond vert" à Marseille dans le 14ème arrondissement. Il était connu pour avoir une famille nombreuse et pour avoir été un pionnier de la drogue en provenance du Maghreb. En 2006, suite au meurtre de Farhid Berrhama, il est dit que Saïd Tir quitte Marseille pour Paris par peur d'être assassiné par les mêmes personnes qui ont commandités le meurtre de son ami. En effet, Saïd Tir était à ce moment là, proche de Farhid Berrhama. Il se rapproche du clan des Hornec qui contrôle une partie de Paris et aux dernières nouvelles, était un ami des frères Benghler.
« Les autorités estiment qu'un plan stup rapportent de 8000 à 10 000€ par jour dans une cité, il y a 150 cités à Marseille » explique le journaliste José d'Arrigo[5].
2011: La reprise du pouvoir par les Corses, la disparitition des derniers alliés de Francis le Belge et la nouvelle vague des cités nord
L'année 2011 a été une année de chaos dans l'ancien milieu marseillais, en effet, plusieurs anciens proches de Francis Vanverberghe dit « le Belge » vont être assassinés un après l'autre dans le même mois de juillet 2011 à neuf jours d'intervalle.
Le mercredi 11 mai 2011, un règlement de comptes a fait deux morts dans le 3e arrondissement de Marseille dont un Réunionnais âgé de 24 ans et un autre jeune homme d’une trentaine d’années venant de Lyon. La police suspecte une vengeance pour le meurtre du parrain Saïd Tir.
Bachir Bensaïd est abattu au petit matin du 10 juin 2011 dans le bar "L'Unic", à l'Opéra (1er ). De sources proche de l'enquête, celui-ci aurait eu des différents avec les 2 frères Benghler écroués en décembre 2010 et présentés comme les nouveaux caïds du banditisme de cités à Marseille.
Rolland Gaben dit "le parrain du Panier", plus vieux quartier de Marseille est assassiné dans les quartiers nord de la ville, dans la cité de "La Solidarité" le 20 juillet 2011. Il était une figure du milieu marseillais et un ancien proche de Francis le Belge dont il quitta le clan pendant la guerre avec Gaëtan Zampa au profit du clan de Jacky Le Mat.
L'ancien bras droit de Francis le belge, Souhel Hanna-Elias, dit "Joël le Libanais" ou "le Turc" est abattu de trois balles de 11-43 dans les rues marseillais près de la place Castellane alors qu'il se rendait dans un cybercafé. Les rumeurs font laisser entendre que les corses dont Francis le Belge était proche n'ont pas digérés que Souhel Hanna-Elias n'est pas vengé la mort de Francis le Belge alors que celui-ci avait jurer de le faire. Il est dit dans la cité phocéenne que Souhel Hanna-Elias a seulement reçu des miettes de l'empire de Francis le Belge au profit des frères Campanella et de Bernard Barresi dont il était proche.
Abdelak Meniri, 26 ans, a failli perdre la vie dans une fusillade le 31 aout 2011. Au moins deux blessures par balles à la jambe et à l‘aine ont été diagnostiquées ainsi qu'une fracture du tibia. La victime aurait été projetée d‘un véhicule, resté introuvable malgré la diffusion d‘une plaque immatriculation. Selon les premiers éléments de l‘enquête, le jeune homme serait proche du clan gitan Benghler. Il est très probable qu'après l'arrestation des frères Benghler, une équipe de voyous s'est formé pour récupérer les différents réseaux de drogue au sein de plusieurs quartiers nord de la ville. Il semblerait que d'après leurs procédés peu professionnelle, cette nouvelle équipe serait issue des cités et non du grand banditisme.
Notes et références
- ↑ Le Monde, 1er août 2006
- ↑ Le Monde, 23 mai 2006.
- ↑ Le retour de la mafia corse - Le Monde - Jacques Follourou
- ↑ a et b Le Figaro, 15/10/2007
- ↑ a et b http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/Ete-sicilien-a-Marseille-218770/
Annexes
Articles connexes
- French Connection
- Paul Carbone
- François Spirito
- Barthélemy Guérini
- Antoine Guérini
- Tany Zampa
- Jacky Imbert
- Francis le Belge
Bibliographie
Livres
- Laurence Montel (université Paris-X), Marseille capitale du crime. Histoire croisée de l’imaginaire de Marseille et de la criminalité organisée (1820-1940), thèse de doctorat, Université de Paris X Nanterre, 2008
- Frédéric Perri (criminologue), Carrières criminelles dans le milieu marseillais, Edilivres-Aparis, 2007.
- Frédéric Ploquin (journaliste), Parrains et caïds, Ed. Fayard, 2005, et une suite ultérieure.