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Bretagne

- Wikipedia, 3/02/2012

Page d’aide sur l’homonymie Cet article a pour sujet la Bretagne en tant qu'entité historique, géographique et culturelle. Cet article regroupe l'ensemble des notions de la Bretagne, à savoir la région de l'Ouest de la France (incluant la Loire-Atlantique) ainsi que la région administrative. Pour plus d'information sur l'actuelle région administrative, voir l'article Région Bretagne. Pour les autres significations du nom Bretagne, voir Bretagne (homonymie).

48°00′N 3°00′W / 48, -3

Bretagne
Breizh (br) - Bertaèyn (ga)
Localisation en France de l'ancien duché de Bretagne
Localisation en France de l'ancien duché de Bretagne
Gwenn ha du.svg

(Détail)
COA fr BRE.svg

(Détail)
Devise (de facto) :

« Potius mori quam fœdari » (la)

« Kentoc'h mervel eget bezañ saotret » (br)
(Plutôt la mort que la souillure)

Généralités
Pays Drapeau de France France
Statut Province historique
Territoires actuels Région Bretagne
Loire-Atlantique
Villes principales Brest
Lorient
Nantes
Quimper
Rennes
Saint-Brieuc
Saint-Malo
Saint-Nazaire
Vannes
ISO 3166-2 FR-E
FR-44
Géographie
Superficie totale 34 023 km2
  - Région Bretagne 27 208 km2
  - Loire-Atlantique 6 815 km2
Démographie
Population totale 4 367 086 hab.(2007)
  - Région Bretagne 3 120 288 hab. (2007)
  - Loire-Atlantique 1 246 798 hab. (2007)
Densité 127 hab./km2
Gentilé Breton(ne)
Divers
Hymne Bro gozh ma zadoù
(de facto)
Langues français, breton, gallo, poitevin

La Bretagne est une entité historique, géographique et culturelle française (parfois appelée Bretagne historique pour la différencier de la région Bretagne). C'est une péninsule, à l'extémité ouest de la France, située entre la Manche au nord, la mer Celtique et d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud. À la fin de l'Empire romain, elle connaît un afflux de population due à l'immigration massive[1],[2] de Bretons insulaires dans une partie de l'ancienne Armorique celte. Ceux-ci créent un royaume[3] au IXe siècle, qui devient ensuite un duché[4] dépendant du royaume de France. Réunie à la Couronne de France en 1532, elle intègre le Domaine royal et constitue du point de vue administratif un gouvernement militaire, une généralité (la généralité de Rennes), et, du point de vue douanier, une « province réputée étrangère » [5], jusqu'à sa disparition administrative en 1790 et sa division en cinq départements : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan. La Bretagne possède une identité forte, pourtant encore soumise à controverse[6].

La Bretagne est considérée par la Ligue celtique comme l'un des six pays celtiques[7], au regard de la linguistique[8]. Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la région historique ou de la région administrative actuelle. Son nom breton, Breizh (sans article ; prononcer [brɛjs] en breton KLT, [brɛχ] en breton vannetais), est orthographié avec un « ZH » pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le nord et l'ouest (Breiz) avec celle du sud (Breih). « Breizh » est couramment abrégé en BZH. En gallo, l'autre langue traditionnelle de Bretagne, son nom est Bertaèyn.

L'appellation Bretagne désigne également une région française, composée de quatre départements. Le département de la Loire-Atlantique, historiquement breton, est actuellement rattaché à la région Pays de la Loire ; la question de sa réunification à la Région Bretagne fait l'objet de débats.

Sommaire

Étymologie

Le nom « Bretagne » vient du latin Brittania (à l'époque plus rarement écrit Britannia) qui signifie littéralement « le pays des Bretons ». Ce mot est utilisé dès le Ier siècle par les Romains pour désigner la Bretagne insulaire, et plus précisément la province romaine qui s'étendait du sud de l'île jusqu'aux murs protecteurs du nord (le mur d'Agricola, le mur d'Hadrien puis le mur d'Antonin). Le terme latin dérive lui-même du mot grec utilisé par le voyageur marseillais Pythéas pour désigner l'ensemble des îles du Nord qu'il visita aux alentours de 320 av. J.-C. (y compris probablement l'Islande) : Πρεττανικη (Prettanike) ou Βρεττανίαι (Brettaniai). Au Ier siècle av. J.‑C., Diodore[Lequel ?] introduit la forme Πρεττανια (Prettania), et Strabon utilise Βρεττανία (Brettania). Marcien d'Héraclée, dans son Periplus maris exteri ("périple de la mer extérieure") parle des « îles prettaniques » (αἱ Πρεττανικαὶ νῆσοι).

Les habitants de Prittanike étaient appelés Πρεττανοι, Pritteni ou Prettani[9], probablement un nom celtique, peut-être celui utilisé par les Gaulois pour désigner les habitants des îles[10]. Ce terme est à l'origine du mot gallois Prydain (en moyen gallois Prydein) qui désigne la Bretagne (l'île de Bretagne).

Après la chute de l'Empire romain d'Occident et au fur et à mesure que les Bretons s'installent sur le continent en Armorique, le nom de leur patrie d'origine se substitue à celui de l'ancienne Armorique sans toutefois le remplacer totalement. Il s'impose définitivement vers la fin du VIe siècle et peut-être même dès la fin du Ve siècle[11]. On parle alors de Britannia Minor[12] ou de Britannia pour désigner le territoire sous le contrôle des Bretons.

« Breizh », le nom breton de la Bretagne, vient lui d'un ancien Brittia[13].

Le terme « Armorique » est souvent utilisé pour désigner la Bretagne et ce même s'il désignait à l'origine un ensemble plus vaste. Il viendrait du Gaulois aremorica qui signifierait « proche de la mer »[14]. Un troisième nom Letauia (en français « Létavie ») a été utilisé jusqu'aux XIe siècle et XIIe siècle. Il viendrait d'une racine celtique signifiant « large et plat », « s'étendre », « déployer » et se retrouve dans le mot gallois Llydaw qui désigne la Bretagne continentale[15].

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Bretagne.

Préhistoire

Grand menhir brisé d'Er Grah

La Bretagne est peuplée par l'homme dès le paléolithique inférieur avec une population néanderthalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule particularité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien[16] centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez-Dregan en Plouhinec.

Les premiers hommes modernes arrivent en Bretagne vers -35 000 et remplacent ou absorbent les néanderthaliens. Le paléolithique supérieur est marqué par des industries de transitions, proches du châtelperronien sur la côte nord et par des industries plus classiques, de facture magdalénienne, au sud de la Loire, sans qu'on puisse savoir si la différence entre les deux est purement culturelle ou si elle reflète la persistance d'un réduit néanderthalien. La Bretagne ne possède qu'une seule grotte ornée, La Dérouine.

Au mésolithique la Bretagne se couvre de forêts et est peuplée par des communautés relativement nombreuses, divisées en trois groupes régionaux. Au mésolithique récent s'amorce une tendance à la sédentarisation, notamment dans les sites de Teviec et d'Hoedic[17], avec peut-être un passage à l'élevage.

L'agriculture arrive en Bretagne au Ve millénaire av. J.-C, apportée par des migrants venus du sud et de l'est. La néolithisation ne se traduit cependant pas par un remplacement de population. Les chasseurs-cueilleurs locaux adoptent les nouvelles techniques qui permettent l'émergence de sociétés complexes, notamment autour du Golfe du Morbihan.

Cela se traduit par l'apparition d'une architecture mégalithique, d'abord des cairns, puis des tombes princières et des alignements. Le département du Morbihan concentre à lui seul de nombreux mégalithes dont le Grand menhir brisé d'Er Grah qui est le plus grand monument transporté et érigé par les hommes du Néolithique. Le site le plus connu est situé à Carnac.

Même si des influences de la culture de la céramique cordée se fait sentir à la fin du Néolithique, la Bretagne présente une certaine continuité culturelle jusqu'au début de l'âge du bronze. Le campaniforme, très présent semble ainsi s'intégrer aux traditions locales.

Protohistoire celtique

Carte des peuples gaulois de l'actuelle Bretagne :
  •      Osismes
  •      Vénètes
  •      Coriosolites
  •      Riedones
  •      Namnètes

Pendant la protohistoire celtique, le territoire est occupé par cinq peuples principaux[18] :

Auxquels on peut rajouter les Ambilatres, qui résidaient dans le sud de la Loire Atlantique et le nord de la Vendée, mais leur localisation n'est pas certaine et leur existence même est problématique[20].

Ces peuples avaient de fortes relations économiques avec les Celtes de l'île de Bretagne, notamment pour le commerce de l'étain. Ils appartenaient à une « confédération armoricaine » de peuples gaulois qui, selon Jules César, comprenait « les Coriosolites, les Redones, les Ambibarii, les Calètes, les Osismes, les Lémovices et les Unelles » (Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VII, 75[21].).

Antiquité gallo-romaine

L’Ouest de la Gaule romaine sur la Table de Peutinger.

Le territoire de la future Bretagne, comme toute l'Armorique, fut conquis par les Romains lors de la guerre des Gaules.

À la fin du Ve siècle, les Bretons de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), ont émigré en Armorique avec leurs coutumes et leur langue, leur présence ayant été organisée antérieurement pour la défense de l'Empire romain face aux migrations germaniques. La thèse selon laquelle cette migration aurait eu pour cause la pression des envahisseurs Anglo-Saxons a pour origine le De Excidio de Gildas et est maintenant remise en cause. André Chédeville et Hubert Guillotel notent, par exemple : « Il paraît maintenant certain que la pression vint de l’ouest et non de l’est et qu’elle fut exercée par d’autres peuples celtiques, de langue d’ailleurs distincte : les Scots d’Irlande »[22].

Ils ont donné leur nom à cette région, qui s'est longtemps appelée Petite Bretagne ou Bretagne continentale, par opposition avec leur île d'origine.

Pays historiques

Article détaillé : Pays de Bretagne.

La Bretagne est divisée à l'origine en neuf pays (broioù), répartis en deux zones, suivant l'usage ou non du breton. Ce sont la Basse Bretagne (Breizh Izel) et la Haute Bretagne (Breizh Uhel), divisions approximatives aujourd'hui sans existence légale. Les expressions perdurent néanmoins dans l'usage courant. En Bretagne, ces deux dénominations n'ont aucun sens péjoratif.

Ces neuf pays correspondent aux diocèses, qui sont eux-mêmes subdivisés en doyennés. Leur création s'est étalée du VIe au Xe siècle. Tous ces diocèses étaient rattachés à l'archidiocèse de Dol, puis de Tours.

Moyen Âge

Article détaillé : Armorique au Haut Moyen Âge.
Bataille de la Roche-Derrien pendant la Guerre de Succession de Bretagne

Au haut Moyen Âge, la Bretagne était divisée en deux, puis trois royaumes[23] — la Domnonée, la Cornouaille et le Broërec (initialement appelé Bro Waroch) — qui furent réunis sous l'autorité des ducs et rois de Bretagne[24] au IXe siècle.

Nominoë, souverain de Bretagne de 845 à 851, fut à l'origine de la naissance d'une Bretagne unifiée et indépendante, d'où le qualificatif de père de la Patrie (Tad ar Vro en breton) qu'Arthur de La Borderie lui attribua en 1898[25].

Cette Bretagne s'érige donc au IXe siècle sous le roi Erispoë en un royaume unifié[24], le Royaume de Bretagne. Le Traité d'Angers en septembre 851 en définit les limites. Le traité d'Angers vole en éclat sous le roi Salomon qui repart en guerre contre Charles le Chauve aux prises avec les vikings. Grâce aux conquêtes du roi Salomon, la Bretagne atteint alors son extension maximale et comprend l'Avranchin, le Cotentin, les îles Anglo-Normandes, une bonne partie du Maine et de l'Anjou.

Le royaume est déstabilisé par les occupations et les incursions des Vikings au début du Xe siècle. La Bretagne perd ses dernières conquêtes sur l'Anjou, le comté du Maine et la Neustrie. En 909, à la suite de la mort du roi de Bretagne Alain Ier le Grand, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes (comté qui avait définitivement acquis le Pays de Retz sur le Poitou). Ce dernier est repris aux vikings par le duc Alain II de Bretagne en 937[26].

Dès la fin du XIIIe siècle (et bien avant l'union du Duché de Bretagne au Royaume de France), l'administration ducale abandonna le latin au profit du français, sans passer par le breton. Jusqu'au XIIIe siècle, les actes administratifs et juridiques sont rédigés en latin, puis le français concurrence le latin dans les actes de la chancellerie[27],[28].

Reconstituée par le duc Alain II de Bretagne, dit Barbetorte et ses successeurs, la Bretagne est un duché qui reprend globalement les limites du traité d'Angers. La Bretagne constitue un fief ou un arrière-fief du royaume de France — hommage rendu au roi de France 942, puis aux comtes d'Anjou ou de Blois, aux ducs de Normandie (de 1030 à 1200), de nouveau au roi de France à partir de 1202[29]. En Bretagne, les ducs continueront d’exercer les prérogatives royales de leurs prédécesseurs[30] et maintiendront des alliances tant avec la famille royale française qu'avec la famille royale anglaise, par des mariages le plus souvent avec des princesses des noblesses respectives.

Dans le jeu de liens féodaux, la Bretagne devient un enjeu important entre le roi d'Angleterre (qui revendiquait le trône de France) et le roi de France. Les relations entre le duché et ses voisins dépendaient essentiellement des rapports personnels qu’entretenaient leurs chefs. La politique des ducs de Bretagne est alors souvent menée de manière indépendante, mais parfois dominée par le roi d'Angleterre et parfois par le roi de France. Les ducs de Bretagne, profitant des difficultés du pouvoir royal face aux grands féodaux, entretiennent une indépendance politique vis-à-vis du roi de France, notamment à partir du XIVe-XVe avec l'avènement de la dynastie des Montfort. Cette politique d'émancipation atteint son point culminant sous le règne de François II de Bretagne avec l'expulsion de l'administration royale.

Anne de Bretagne

Suite à la révolte de grands féodaux contre le pouvoir royal lors de la guerre folle, François II, duc de Bretagne, subit d'importantes défaites militaires en 1488 (Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier). Le traité de Sablé dit « traité du Verger » est signé par Charles VIII, roi de France, et François II, duc de Bretagne le 19 août 1488. Il stipule que le duc ne peut marier ses filles, dont l'une est héritière du duché, sans l’accord du roi de France. L'historien américain Eugen Weber pointe en ces termes les conséquences de la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier : « Après l’union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu’ils employaient ou touchaient d’une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire[31] ».

La guerre reprend pour encore trois ans sur le prétexte du non-respect des clauses du traité lors du premier mariage d'Anne de Bretagne[32], jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne. Le roi de France affermit son autorité sur la Bretagne.

Époque moderne

En 1532 l'union perpétuelle entre le duché et le royaume est sollicitée à Vannes par des États de Bretagne. Dans la foulée, François Ier fait publier au parlement de Bretagne l'édit royal qu'il signé au Plessis-Macé et qui garantit à la province certains privilèges (législation et impôts spécifiques), qui perdurent jusqu'à la Révolution française. Ces privilèges sont abolis lors de la fameuse nuit du 4 août 1789 avec ceux des communes, des corporations, de la noblesse, du clergé et ceux propres à toutes les provinces du royaume.

La période du XVe au XVIIIe siècle est considérée comme la période la plus faste de la Bretagne qui est alors placée au cœur des routes commerciales maritimes les plus actives entre l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande, et qui profite surtout du développement du premier empire colonial français en Amérique et aux Indes. Les toiles de chanvre et de lin noyales, crées, bretagne ou olonnes symbolisent l'essor de cette période qui permit le financement d'un impressionnant patrimoine architectural. L'hôtel de la monnaie de Rennes est alors le premier de France. Le colbertisme, avec la création de manufacture dans d'autres provinces du royaume, et les conflits avec l'Angleterre soucieuse de limiter les flottes des nations continentales entraineront une récession qui culminera à la fin du XIXe siècle.

La Bretagne était divisée en comtés (Cornouaille, Léon, Broërec, Tréguier, Penthièvre, Porhoët, Nantais, Rennais...) puis en huit baillies qui évolueront en quatre présidiaux, eux-mêmes divisés en sénéchaussées. Elle était aussi divisée en neuf évêchés (Broioù ou Eskopti en breton).

Le phare de la pointe des chats, sur l'île de Groix (Morbihan)

Les projets de départementalisation

À la Révolution française, les privilèges des provinces sont abrogés dans la nuit du 4 août 1789. La Bretagne cesse d'exister en tant qu'entité administrative lors de la départementalisation.

Le premier projet débuta le 29 septembre 1789 où un quadrillage faisait partager la province en divisions parfaitement égales de 18 lieues de côté (72 km), divisé en 9 districts, ces derniers étant divisés en 9 cantons. Le but de cet aménagement territorial était de mieux contrôler ces entités à faible population afin de ne pas entraver le pouvoir central.

Un deuxième projet est discuté le même jour pour une Bretagne à 5 départements. L'Ille-et-Vilaine est amputée de l'Est du district de Vitré et La Guerche, de Redon et de Montfort ; mais annexe Dinan et Châteaubriant. Les Côtes-du-Nord se voient retirer Loudéac au profit du Morbihan et le Finistère intègre Le Faouët et Gourin.

Un troisième projet d'une Bretagne à 6 départements a vu le jour en décembre 1789, en voici les délimitations :

Ainsi, Saint-Malo était le chef-lieu de son département[33].

La Bretagne à 5 départements

Finalement, la départementalisation définitive est appliquée le 26 février 1790 en cinq départements :

La partition administrative de la Bretagne

Le gouvernement de Vichy va voir la naissance d'une région Bretagne sous deux formes. Un décret du 30 juin 1941 institue des préfectures de région pour la zone occupée ; l'une siège à Rennes et n'est compétente que pour quatre départements bretons : c'est celle qui siège à Angers qui a compétence sur la Loire-Inférieure. Un autre découpage, celui de la France en « provinces » défini par le Conseil national en août 1941 établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites auront suscité un arbitrage du maréchal Pétain lui-même, mais qui n'aura guère d'existence effective[34]. Ces découpages seront abolis à la Libération, les préfets régionaux disparaissant en mars 1946[35].

Le CELIB (Comité d'études et de liaison des intérêts bretons), créé en 1950 sous la houlette du journaliste Joseph Martray, influe sur la création d'une reconnaissance des régions dans un cadre européen. Sous le gouvernement d'Edgar Faure en 1956, la création des « régions de programme » fait alors renaître la région Bretagne. Basé sur des considérations techniques, économiques et politiques, mais en rien historiques, ce redécoupage créé une région administrative appelée Bretagne avec seulement quatre départements, la Loire-Atlantique étant rattachée à la région des Pays de la Loire. La loi de régionalisation de 1972 avait prévu qu'avant le 1er avril 1973, les conseils généraux pouvaient saisir le gouvernement de propositions tendant à la modification des limites ou du nom des régions. Toutefois l'unanimité des conseils généraux était nécessaire. Or, pour conserver une bonne centralité à la ville de Nantes, le conseil général de Loire-Atlantique avait demandé en 1973 que les régions de Loire-Atlantique et de Bretagne soient unifiées. Tenant le même raisonnement pour Rennes, le conseil général d'Ille-et-Vilaine avait demandé l'intégration de la Loire-Atlantique et de la Mayenne. Le conseil général de Vendée avait opté pour le statu quo, celui de la Sarthe voulait son rattachement à la région Centre, celui du conseil général du Maine-et-Loire réclamait la création d'une région Val-de-Loire, alors que les départements des Côtes-du-Nord, du Finistère, demandaient une région correspondant à la Bretagne historique[36]. Depuis, malgré les nombreux vœux, résolutions, motions... toujours adoptés à l’unanimité, ou à la quasi-unanimité aussi bien par le conseil général de Loire-Atlantique et le conseil régional de Bretagne et demandant la réunification, ou un ré-examen des limites régionales qui ont été adoptées « Malgré l'avis contraire du conseil général de Loire-Atlantique (en 1972) » et « reconduites sans nouvelle consultation (en 1982) » (conseil général de Loire-Atlantique, 22 juin 2001), ou l’enclenchement d’une consultation populaire sur le sujet, les autorités n’ont pour l’instant jamais accédé à cette demande venant de la part des élus[37].[réf. insuffisante]

À l'heure actuelle, le rattachement de la Loire-Atlantique continue d'être l'objet de débats mais poserait, selon certains[Qui ?] nombre de problèmes économiques car l'agglomération nantaise pèserait un poids trop important qui risquerait de déstabiliser la région en affaiblissant Rennes et les autres villes de Bretagne.

L’opinion publique semble y être largement favorable : l'analyse des résultats des 13 sondages réalisés sur le sujet depuis 25 ans suggèrent que 65 % des personnes interrogées souhaitent cette réunification (seuls les autres départements des Pays de Loire — hors Loire-Atlantique donc — y seraient défavorables)[38]. Cependant quelques autres sondages donnent des résultats divergents et nuancent ce constat[39].

Les manifestations organisées pour cela à Nantes sont organisées à l'échelle de 5 départements. Le gouvernement Raffarin ayant légalisé les référendums locaux, cette réunification est devenue techniquement possible. Les modalités de cette union impliqueraient de remplir un certain nombre de conditions administratives et législatives (comme l'organisation éventuelle d'une consultation auprès des populations concernées débouchant selon les choix effectués sur le redécoupage régional de toute la zone, entre autres choses). Cette réorganisation dépend des décisions des présidents des deux conseils régionaux et du président du conseil général de Loire-Atlantique. D'ailleurs, un tel rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne « isolerait » relativement le département de Vendée qui n'aurait d'autre choix que de rejoindre la Région Poitou-Charentes.

On parle de Bretagne historique quand on veut signifier les 5 départements bretons, et non les 4 de la région Bretagne.

Politique

Article détaillé : Politique de la Bretagne.

La région Bretagne est administrée depuis les élections régionales de 2004 par le PS, avec ses alliés : Les Verts, le PCF, l'UDB et le PRG.

Le PS contrôle aussi les cinq conseils généraux (les Côtes-d'Armor depuis 1976, le Finistère depuis 1998, l'Ille-et-Vilaine depuis 2004, la Loire-Atlantique aussi depuis 2004, et le Morbihan depuis 2011).

- Le Finistère est divisé entre le Léon qui était traditionnellement de centre-droit, la Cornouaille moins la région de Douarnenez qui vote à gauche, ainsi que la partie trégoroise du Finistère, avant au PSU avec un PCF fort, maintenant au PS.

- Le Morbihan est traditionnellement de droite, avec toutes ses tendances : centristes, gaullistes… sauf autour de Lorient, d'Hennebont et de la région de Guéméné-sur-Scorff-Pontivy, qui sont soit aux mains du PS soit du PCF.

- Les Côtes-d'Armor est le département le plus à gauche, avec le Trégor rouge (vieux bastion du PCF), le Pays Briochin,… La droite est plutôt concentrée sur le Goëlo et les marges est (frontaliers de l'Ille et Vilaine), mais reste minoritaire.

- La Loire-Atlantique a longtemps été dominée par la droite (qui a succédé à la Chouannerie, très forte dans ce département), sauf dans la vallée industrialisée de la Loire qui vote à gauche depuis la Révolution française.

- L'Ille-et-Vilaine a longtemps été de droite (surtout démocrate-chrétienne), mais depuis le début du XXIe siècle, la gauche (surtout le PS) a connu une très forte poussée qui l'a amenée à diriger le conseil général en 2004. La gauche se situe dans le bassin rennais, jusqu'à Combourg au nord, Dourdain a l'est, Mordelles à l'ouest et Guichen au sud, avec quelques poches le long de la frontière sud-ouest de la Manche ou vers le nord de Fougères ; la droite conservant ses bastions dans le Vitréen, le Redonnais, le secteur de Saint-Malo ou autour de la forêt de Paimpont. Ce département a placé, lors des présidentielles 2007, Ségolène Royal PS en tête aux deux tours de l'élection (28,13 % des suffrages exprimés au premier tour et 52,39 % au second).

Autrefois terre traditionnellement conservatrice très marquée par le catholicisme, la Bretagne a basculé à gauche lors des élections régionales de 2004. La liste de gauche conduite par Jean-Yves Le Drian l'emporte avec plus de 58 % des suffrages face à la liste du président de région sortant, Josselin de Rohan, figure emblématique de la droite bretonne. Ce succès s'est confirmé lors des cantonales de 2004 et 2008 et des élections nationales de 2007.

La majorité de l’électorat montre un certain sentiment pro-européen non négligeable.

Les votants ont approuvé le traité de Maastricht par 59,10 % des voix (+ 8,06 % par rapport à la moyenne) et la Bretagne est l'une des rares régions à s'être prononcée en faveur du « oui » au Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe avec un « oui » à 50,96 % (+ 5,63 % par rapport à la moyenne, mais - 8,14 % par rapport au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht), les électeurs des Côtes-d'Armor étant les seuls à voter en 2005 pour le « non » comme la majorité des électeurs en France, à 53,28 %.

Régionalisme et nationalisme

Article détaillé : Nationalisme breton.

L'autonomisme est principalement représenté en Bretagne par l'Union démocratique bretonne (située à gauche avec une sensibilité écologiste marquée) qui dispose de 4 sièges au conseil régional et participe à l'exécutif régional et qui recueille, selon les régions et les élections entre 3 et 12 % des voix, ainsi que, dans une moindre mesure, par le Parti breton (centriste), organisation qui compte dans ses rangs plusieurs élus municipaux. Il existe d'autres plus petits groupes, souvent plus radicaux, situés à l'extrême-droite ou à l'extrême-gauche, mais leur influence est beaucoup plus limitée.

La question de la capitale

Château des ducs de Bretagne à Nantes

La Bretagne n'a jamais eu de capitale permanente. Les premiers ducs et leur cour changeaient perpétuellement de résidence, allant chasser d'une forêt à l'autre, et habitaient finalement assez peu en milieu urbain, sauf pour quelque motif stratégique ou politique. En ce cas, c'était presque toujours dans une ville de l'Est ou du Sud du duché.

Les États de Bretagne se réunissaient en différentes villes. À l'époque ducale à Dinan, Nantes (17 fois), Ploërmel, Redon, Rennes, Vitré, Vannes (19 fois), Guérande. Le concept moderne de capitale naît avec la création d'une véritable administration, processus lent qui commence au XIIIe siècle. Le nombre de ses employés et la masse de ses archives la rendaient moins mobile que l'ancienne cour. Le Conseil, la Chancellerie et la Chambre des comptes restaient généralement en ville. Sous les Montfort, le Conseil (le gouvernement ducal) suivait parfois le duc d'une ville à l'autre, à Nantes, Vannes, Redon, Rennes, Fougères, Dol, Dinan, Guérande.

Du temps où elle était siège archiépiscopal (jusqu'en 1199), Dol était « la métropole de Bretagne ». Elle gardait de ce fait la primauté sur les autres prélats bretons et l'évêque de Dol présidait les États en l'absence du duc et plus tard du gouverneur ou du commandant. Dol ayant été rattaché à son diocèse en 1790, l'évêque de Rennes obtint sous Napoléon III de relever son ancienne dignité archiépiscopale.

Rennes était la ville du couronnement et ses habitants l'appelaient « ville capitale » pour cela. Conan le Tort y règne, faute de contrôler Nantes et Alain III y constitue un embryon de chancellerie. Il subsiste 14 actes ducaux écrits à Rennes de la fin du XIe siècle à 1166 pour témoigner de la présence active des ducs dans la ville, contre 16 actes subsistants sur ceux qui furent faits à Nantes pendant la même période. L'enfant Geoffroy II est reçu à la cathédrale de Rennes en 1169, mais c'est à Nantes qu'il reçoit l'hommage de ses vassaux. Il tient l’Assise du comte Geoffroy à Rennes en 1185. En 1196, la duchesse Constance réunit la noblesse en assemblée à Rennes pour faire reconnaître son fils Arthur Ier. Les Dreux et les Montfort y résidaient rarement et leur château s'était ruiné au point qu'on dut le démolir début XVe siècle.

Saint-Brieuc menait déjà la contestation en 1235 par les « Réclamations générales des Bretons » que les vassaux de Mauclerc assemblés spontanément lui adressèrent sans ménagement.

Pourtant les échecs des comtes de Penthièvre à l'accession au trône en 1212, 1364 et 1420 coûtèrent sans doute à Guingamp et Lamballe le rang de capitale administrative qu'elles auraient pu espérer partager avec Nantes, ce qui aurait modifié le point d'équilibre politique de la Bretagne au profit du nord.

À l'abbaye de Prières se crée la Chambre des comptes sous le duc Jean le Roux, ses archives étant déposées à Muzillac tandis que le duc réside au château de Suscinio ou à celui de l'Isle. La capitale se trouve alors éclatée de la presqu'île de Rhuys à la basse Vilaine.

Ploërmel, plus centrale que Rennes ou Nantes, et ses forêts giboyeuses, sont souvent préférées par Jean II et Jean III, qui y ont leur sépulture.

Carrefour des voies menant aux villes les plus fréquentées des ducs, Redon vit se réunir les États dans ses murs et reçut les tombes de Prostlon (fille du roi Salomon), d'Alain Fergant, de François Ier et, selon certaines traditions, de Nominoë.

En 1203, les barons et les prélats bretons s'assemblent à Vannes pour attribuer le pouvoir à la duchesse Alix et à son père Guy de Thouars. Alors que Charles de Blois navigue de Nantes à Guingamp, Jean de Montfort tient Vannes durant l'essentiel de la guerre de succession, et la fidélité de cette ville à la cause de Jean IV lui vaut d’être faite capitale administrative par ce duc. Elle le reste en conservant le Conseil jusqu'en 1460 et la Chambre des comptes jusqu'à la fin du duché. Le Parlement y est créé au XIVe siècle. Il devient sédentaire et souverain en 1485. Il y siège jusqu'en 1553 et de 1675 à 1689 (en mesure de punition contre Rennes après la révolte du papier timbré). Jean V, comme Pierre II, réside surtout à Vannes et aux environs (Plaisance, La Garenne, Suscinio…) mais aussi à Nantes, Dinan, Auray, Hédé, Redon ou Rennes. Arthur II et les duchesses Jeanne de France et Ysabeau d'Écosse choisissent de s'y faire enterrer.

Château de Pontivy

La position stratégique, puis la prospérité de Nantes l’avaient fait choisir par de nombreux ducs dès Alain Barbetorte qui libéra la ville en 937 et décida d'en faire sa capitale. Le château du Bouffay devint la résidence ducale sous la dynastie cornouaillaise et Alain Fergent y réunit ses vassaux en 1008. Guy de Thouars s'occupa du nouveau château pour y résider plus à l'aise. C'est à Nantes que Jean de Montfort fonça se faire acclamer duc en 1341. Les derniers princes, Arthur III, François II et Anne y règnent aussi, plutôt qu'à Vannes. La Chambre des comptes y est transférée en 1492-1499 pour y rester jusqu'à la Révolution. L’université y fut créée dans les années 1460. Alain Barbetorte, Jean IV, Pierre II, Arthur III et François II s’y font enterrer et Anne ordonne que son cœur fût placé dans un reliquaire et placé dans le tombeau de son père François II, aux Carmes. Les duchesses Constance, Alix et d'autres princes bretons furent inhumés dans les proches environs (abbayes de La Villeneuve, de Scouëtz).

En 1532 le parlement de Bretagne devait se réunir alternativement dans les deux villes mais les préventions de la cour de France (à commencer par Catherine de Médicis) devant l'attachement des Nantais aux anciens privilèges de leur ville et de la Bretagne lui firent préférer Rennes à qui est attribué le siège du Parlement (de 1560 à 1675 et de 1689 à 1790), la faculté de droit, la résidence du commandant en chef puis celle de l'intendant. En écho à cette politique séculaire, la préfecture de région lui est assignée par la République. Nantes obtenant la préfecture d'une région des Pays de la Loire, constituée autour de cette ville par des départements plus ou moins voisins.

Entre-temps en 1790 Pontivy avait été choisie pour réunir deux « fédérations », de préférence à Morlaix et Saint-Brieuc, à cause des orientations politiques de ses délégués et de la position géographique centrale de cette ville. Napoléon Ier envisagea de faire de Pontivy rebaptisée Napoléonville une capitale administrative centralisée sous tous aspects[40].

En conclusion, la tradition bretonne tout au long de son histoire a été de répartir les organes du pouvoir entre différentes villes au lieu de les concentrer en une seule. L'exécutif et le judiciaire étaient exercés depuis le triangle Vannes-Nantes-Rennes, à la guise des gouvernants et à la mode féodale. Le législatif était réuni dans presque toutes les villes bretonnes, malgré les contraintes, parce que le duc devait obtenir l'assentiment de ses vassaux sur les aspects de sa politique, notamment financière.

La Bretagne n'a donc pas de métropole régionale dominante. Elle dispose en revanche d'un réseau, unique en France, de vingt-cinq villes dites moyennes (10 000 à 20 000 habitants).

Le sentiment d'appartenance

Seuls quelques sondages permettent d'avoir une idée du sentiment d'appartenance des Bretons. Selon un sondage réalisé en 2008[41], voici comment se ventilait le sentiment d'appartenance des Bretons :

  • Se sentent autant Breton que Français : 50 %
  • Se sentent plus Breton que Français : 22,5 %
  • Se sentent plus Français que Breton : 15,4 %
  • Se sentent Français et pas Breton : 9,3 %
  • Se sentent Breton et pas Français : 1,5 %
  • Autre : 0,8 %
  • Ne savent pas : 0,5 %

Le sentiment des Bretons sur le statut de la Bretagne

Selon ce même sondage[41] voici ce que pensaient les Bretons sur les pouvoirs politiques à accorder à la Bretagne :

  • La Bretagne devrait avoir plus de pouvoir : 51,9 %
  • Statu quo : 31,1 %
  • Devrait devenir indépendante : 4,6 %
  • Devrait avoir moins de pouvoir : 1,6 %
  • Ne devrait pas avoir de pouvoir du tout : 1,4 %
  • Ne savent pas : 9,4 %

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Bretagne.

La Bretagne est la région française qui bénéficie de la plus grande longueur de côtes. De Cancale à Pornic, le littoral se déroule sur 1 100 km, mais il double sa longueur si l'on inclut les nombreuses îles. On distingue traditionnellement les régions côtières (l'Armor, ou mieux l'Arvor), et les régions de l'intérieur (l'Argoad).

Bien que peu élevé, le relief est partout très marqué dans les zones rocheuses, plus doux dans les zones limoneuses de l'est et du sud.

Climat

Le climat est extrêmement doux, surtout le long des côtes, avec des différences de températures entre l'été et l'hiver d'environ 15 °C. Cependant ces différences de températures varient en fonction de la proximité du littoral. Le vent de nord-ouest (noroît en français, gwalarn en breton) domine au nord. Malgré les préjugés, le climat breton n'est pas « pourri ». Les jours de précipitations sont un peu plus fréquent que la moyenne française mais les cumuls, assez variables d'une région à l'autre, restent dans la moyenne comparés au niveau national. Les monts d'Arrée, malgré un relief peu marqué, sont à distinguer puisque les précipitations augmentent sensiblement. Sur le littoral sud, de Lorient à Pornic, l'ensoleillement annuel est supérieur à 2 000 heures par an[42].

Paysage

Paysage de Belle-Île

La végétation est abondante. Autrefois la Bretagne était un pays de bocage ; la réorganisation des parcelles dans les années 1960 (le remembrement) a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières de la France (Beauce, Champagne...).

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Bretagne.

Environnement

Avifaune

Article détaillé : Liste des oiseaux de Bretagne.

La Bretagne présente une exceptionnelle richesse ornithologique. Quatre grands sites permettent d'observer des colonies d'oiseaux.

Accessible de mai à septembre, la réserve de Falguérec, dans le golfe du Morbihan, est une zone protégée pour les oiseaux migrateurs, nicheurs ou endémiques. À l'automne, bernaches et spatules y font une halte sur le chemin de l'Afrique. De mars à septembre, les échassiers viennent s'y reproduire avant de partir pour le Sénégal. Aigrettes, hérons, cormorans vivent là toute l'année.

Guillemots et pingouins se rassemblent quant à eux, sur les falaises de la réserve ornithologique du cap Sizun, près de la pointe du Raz (ouverte de mai à la Toussaint).

Fragile et touchée à plusieurs reprises par les marées noires, la réserve des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, est désormais interdite au public. Mais un système de transmission vidéo permet d'observer les six mille fous de Bassan, huîtriers-pies et autres fulmars depuis la station de l'île-Grande.

Ouessant est un site privilégié pour observer les nombreux oiseaux qui utilisent les côtes pour se guider au cours de leurs migrations. En effet à la pointe de Bretagne leur route effectue un virage très marqué que beaucoup ratent en raison des conditions météorologiques. Ouessant fonctionne alors comme une sorte de radeau de sauvetage qui leur donne une deuxième chance.

Transports

Tant que les liaisons maritimes ont prévalu sur les liaisons terrestres, la position de la Bretagne, passage et escale obligée au milieu de la façade atlantique de l'Europe lui a valu une certaine prospérité. Mais elle a souffert de son isolement géographique principalement lors du XXe siècle. En effet, le fait d'être positionné sur un nœud de transport est un facteur essentiel du développement des infrastructures.

La mise en place durant les années 1970 du Plan routier breton (PRB)[43], impulsé par le général de Gaulle, allait considérablement désenclaver la région grâce à 10 045 millions de francs d'investissement sur 25 ans[44]. Plus de 1 000 km de voies à 2 couloirs de circulation dans chaque sens ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, multipliant par quatre le trafic routier breton ; ces voies sont exemptes de péage[45],[46].

Principaux axes :

Le réseau ferré est organisé en étoile autour de Rennes, reliée à Paris par la ligne à grande vitesse Atlantique et bientôt la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, ou par la voie classique Paris - Chartres - Le Mans - Laval - Rennes.

Les principales liaisons sont :

  • Nantes - Saint-Nazaire
  • Rennes - Saint-Malo via Dol
  • Rennes - Brest via Saint-Brieuc
  • Rennes - Redon - Quimper
  • Rennes - Redon - Nantes
  • Rennes - Chateaubriant

Les lignes secondaires relient :

  • Saint-Nazaire - Le Croisic via La Baule-Escoublac
  • Dol - Lamballe via Dinan
  • Dol - Folligny - Saint-Lô - Lison - Caen
  • Saint-Brieuc - Loudeac (en restauration)
  • Guingamp - Paimpol
  • Guingamp - Carhaix
  • Plouaret - Lannion
  • Morlaix - Roscoff
  • Brest - Landerneau (ligne TER la plus fréquentée de Bretagne en 2007)
  • Brest - Quimper (via Landerneau)
  • Auray - Quiberon
  • Auray - Pontivy (fret seul en 2007)

Article détaillé : TER Bretagne

Productions économiques

Article détaillé : Économie de la Bretagne.

La pêche et les industries connexes, la construction navale civile et militaire (Brest, Lorient), la construction aéronautique (St-Nazaire et Nantes), le tourisme (surtout estival et côtier) formaient déjà les principaux secteurs de l'économie bretonne de la première partie du XXe siècle. L'économie de la Bretagne contemporaine s'est tournée dans les années soixante vers une agriculture (primeurs...) et un élevage (porcin, avicole, bovin) intensifs, vers l'industrie agroalimentaire, la construction automobile (Citroën), le tourisme estival sur la bordure côtière, la grande distribution (E. Leclerc, Intermarché) et quelques pôles technologiques avancés à Brest, Rennes et Lannion.

Les trois grands pôles de compétitivité labellisés par l'État en 2005[47] :

La Bretagne est leader pour la production française de porcs et de volaille (autour de 50 %), de choux-fleurs (autour de 60 %), d'artichauts (autour de 85 %), de paquebots (100 %).

Elle est première pour la production laitière.

Culture

Article détaillé : Culture bretonne.

Religion

Pardon de Saint-Yves à Tréguier.
Page de garde du livre la vie des bienheureux et des saints de Bretagne, pour tous les jours de l'année de Malo-Joseph de Garaby.

Bien avant les Celtes, les populations néolithiques ont érigé les menhirs, les cairns et tumuli, dont il nous reste les dolmens et les allées couvertes. Ces derniers avaient un usage funéraire et cultuel avéré. La fonction des menhirs reste encore hypothétique mais on leur attribue désormais un usage de marqueur territorial associé à des fonctions religieuses. La religion druidique s'est répandue avec l'arrivée des Celtes, notamment en Gaule et dans les îles Britanniques. La domination de la péninsule par les Romains a amené comme partout en Gaule, mais avec moins d'emphase, la construction de nouveaux lieux de culte dont certains sont restés observables en élévation (temple de Mars à Corseul) et de statues du panthéon romain (Douarnenez, Corseul), quoique l'invention de plusieurs statues de type celtique indique la permanence des cultes précédents. À la fin de l'époque gallo-romaine, les populations bretonnes, venues de l'île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne) ont accentué l'implantation d'une nouvelle religion : le christianisme, qui a supplanté progressivement les anciennes croyances. Cependant, le paganisme a côtoyé pendant des siècles la religion dominante, plus ou moins paisiblement. Aujourd'hui encore, nombre de légendes et de traditions locales évoquent des pratiques druidiques.

Malgré la faible implantation protestante en Bretagne (Blain, Vitré...) mais après les grands désordres de la Ligue, les pères Le Nobletz, Maunoir et Huby devinrent les figures emblématiques de la Contre-Réforme en Bretagne. Ils furent aussi à l'origine de l'usage d'images peintes de grand format — les taolennoù ou « tableaux de mission » — pour illustrer leurs prêches au cours d'innombrables missions qui se poursuivirent jusqu'en 1957 en terre bretonnante, le Léon formant le pivot de leur succès.

Les chrétiens de Bretagne sont très majoritairement catholiques. La sainte patronne de la Bretagne est sainte Anne (surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », c’est-à-dire la grand-mère des Bretons), que des textes apocryphes et La Légende dorée de Jacques de Voragine présentent comme la mère de la Vierge Marie et donc la grand-mère de Jésus[51]. Le saint le plus vénéré est saint Yves (Erwan en breton) (1253-1303), prêtre et juriste qui consacra sa vie à défendre et soigner les pauvres. (Voir Saints bretons.) La plupart des saints bretons ne figurent pas sur les listes pontificales parce qu'ils furent faits saint par l'onction populaire antérieurement à la réservation au seul pape du droit de canonisation en 1234, et loin de Rome.

Dans la plupart des paroisses, une fois par an, les croyants se rendent au « pardon », la fête du saint de la paroisse. Le pardon commence souvent par une procession, suivie ou précédée d'une messe. Cette fête a toujours un côté païen, avec des échoppes proposant nourriture ou souvenirs. Le plus célèbre pardon est celui dédié à saint Ronan, à Locronan, avec sa procession de 12 km, la « troménie » (du breton tro minic'hi, le tour de l'asile sacré du monastère)[52], avec de nombreuses personnes en costume traditionnel. Le plus grand est celui dédié à sainte Anne (voir déesse celte Ana) à Sainte-Anne-d'Auray dans le Morbihan.

Il faut citer un pèlerinage attesté depuis le Moyen Âge, le Tro Breizh (le tour de Bretagne), où les pèlerins se rendent successivement sur la tombe de chacun des sept saints fondateurs de la Bretagne :

Les neuf anciens évêchés bretons

Ces lieux sont devenus par la suite, les sièges d'évêchés bretons, auxquels il faut adjoindre les diocèses de Nantes (Naoned) et de Rennes (Roazhon), pour constituer les 9 diocèses historiques de Bretagne (qui furent pour la plupart supprimés en 1790)

Historiquement, le Tro Breizh se faisait en une fois (environ 600 kilomètres). Aujourd'hui il se fait en plusieurs années. En 2002, le Tro Breizh s'est déroulé au Pays de Galles, faisant symboliquement à l'envers le voyage des Gallois saint Paol, saint Brieuc et saint Samson. C'est un des rares pèlerinages circulaires au monde.

Comme ailleurs, mais dans une moindre mesure, la pratique religieuse a décliné fortement ces trente dernières années, les vocations sont devenues rares et les églises se sont vidées, sauf les dimanches et jours de fête. La Bretagne reste une région fortement attachée à la religion à travers de nombreux pèlerinages et traditions bretonnes que l'Église contribue localement à perpétuer.

Langues

Article détaillé : Frontière linguistique bretonne.
En couleur, la répartition des différents dialectes de la langue bretonne. En gris, la zone de langue gallèse.

La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques :

A ces deux grandes aires linguistiques, il faut ajouter le poitevin qui est la langue traditionnelle du Pays de Retz[53].

Le français est parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen Âge, il a également été adopté par l'administration des ducs de Bretagne depuis le XIIIe siècle[54],[28]. Durant l'Ancien Régime, cette langue s'est progressivement répandue en Haute Bretagne, où il bénéficie de sa parenté avec le gallo ainsi que dans les principales villes de Basse-Bretagne.

Comme beaucoup de langues régionales, le breton et le gallo ont perdu un grand nombre de locuteurs. Mais le breton s'est réveillé après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.

Bien que le nombre de locuteurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale menée par l'INSEE en 1999 sont de 257 000[55] bretonnants (ou « brittophones ») de plus de 18 ans sur les 5 départements bretons (et estimé à 290 000 sur l'ensemble de l'hexagone[56]). S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 11 750 élèves à la rentrée 2007, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7 600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fanch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note : « On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5 %). La catégorie des 20-39 ans ne compte que pour 5 %. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton.»

Récemment, le breton apparaît même dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L'Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l'édition d'une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton. Cependant, certains[Qui ?] défenseurs du breton pensent que la sauvegarde de cette langue est mise en péril par le refus de la France de ratifier la Charte européenne des langues minoritaires. D'autres[Qui ?] au contraire pensent que, le breton et le gallo dont on usait dans les campagnes bretonnes disparaissent inexorablement avec la culture de ces dernières, leur renaissance au sein d'associations culturelles qui n'ont guère à voir avec l'ancien monde agricole leur conférant, dans leurs utilisations orales ou écrites, un côté artificiel, proche de celui de l'espéranto ou du latin, dans le monde moderne.

Littérature et tradition orale

De son passé celtique, la Bretagne a gardé une forte tradition de transmission orale. C'est ainsi que de nombreux contes et légendes ont traversé les siècles. Les collecteurs divers ont légué une somme de chants, de gwerzioù, de légendes originales. La mort est souvent présente, avec un personnage propre à l'imaginaire breton, l'Ankou, dont le rôle est d'emporter dans sa charrette grinçante (ou une barque dans des régions côtières) l'âme des personnes récemment décédées.

Les contes sont également peuplés de petits être malicieux, parfois malfaisants, toujours doués de pouvoirs magiques, que l'on nomme korriganed (korrigans) ou poulpiquets, ou encore les morgans de l’île d’Ouessant.

Autre thème récurrent, celui des villes englouties (parfois enfouies) dont celui d’Ys la plus célèbre, qui met en scène Gradlon, roi de Cornouaille et sa fille Dahud. Le mythe rapporte les conflits entre l’ancienne religion des Celtes et l’instauration du christianisme[57].

Le plus célèbre des collecteurs est Théodore Hersart de la Villemarqué qui au XIXe siècle a édité le fameux Barzaz Breiz[58] qui est une source d'inspiration fréquente des artistes bretons actuels avec la popularité de chants comme An Alarc'h (le cygne), Silvestrig, Maro Pontkalleg (la mort de Pontcallec), etc. Parmi les collecteurs, il faut aussi citer François-Marie Luzel, le premier à appliquer une méthode scientifique à la collecte des chansons et des contes[59], ainsi que son disciple, l'écrivain et professeur de lettres Anatole Le Braz[60], auteur du livre « La légende de la Mort » qui relate les croyances de Bretons de son temps.

Voir aussi :

Musique

Article détaillé : Musique bretonne.

La musique est aujourd'hui l'aspect le plus visible de la culture bretonne, grâce au travail et à la créativité de musiciens se réclamant de la culture bretonne, à la diversité des festivals et au nombre de festoù noz. La danse traditionnelle bretonne est aussi très ancrée dans le paysage culturel breton et aujourd'hui, au-delà de la pratique populaire en fest-noz, on voit évoluer à un haut niveau maintenant les cercles celtiques qui proposent des spectacles de plus en plus professionnels, très appréciés du public.

Composante importante de la musique bretonne, les bagadoù qui, chaque année, participent à un championnat (à l’exception de l’un des plus connus, celui de Lann-Bihoué, qui est une formation de la Marine nationale) et donne lieu à un classement. Inspiré des pipe-bands écossais, ils sont de création relativement récente puisque le premier a vu le jour en 1947 à Carhaix.

La tradition de musique à danser chantée (kan ha diskan, chant-contrechant) ou jouée en couple (duo biniou (cornemuse bretonne) / bombarde) est encore très présente en Haute et Basse Bretagne ; les danseurs se retrouvent au cours d'un fest-noz (fête de nuit) ou d'un fest-deiz (fête de jour).

La musique bretonne s'est considérablement diversifiée et enrichie au cours de la seconde moitié du XXe siècle, en actualisant des thèmes traditionnels avec des sonorités d'aujourd'hui. Sa modernisation radicale a commencé au milieu des années 1960, d'abord avec Alan Stivell, qui l'a popularisée dans le monde entier, suivi par d'autres artistes (Gilles Servat, Dan ar Braz, Denez Prigent, Nolwenn Korbell, Dom DufF...).

Costumes

Costumes traditionnels en Bretagne vers 1900
Article détaillé : Costume breton.

La Bretagne a conservé la mémoire d'une grande variété de costumes traditionnels, signes d'identification à des « pays » ou terroirs. « Kant bro, kant giz », Cent pays, cent modes, dit un proverbe célèbre. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes publiques (pardons, concours de danses et de chants, représentations). Une des caractéristiques les plus remarquables est la variété et la majesté des coiffes féminines, sortes de bonnets gracieux ornés de dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine bretonne.
Kouign amann de Douarnenez

Parmi les spécialités régionales on peut citer le kouign amann (gâteau au beurre), le far breton (farz fourn en breton), le kig-ha-farz (litt. « viande et far »), le farz buan, les crêpes, les galettes, les kouigns, le quatre-quarts, le harstum[réf. nécessaire] (à base de confiture), le palet (biscuit), et la cotriade. La proximité des côtes et la douceur du climat font de la Bretagne une région riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Citons également le beurre blanc.

Boissons

Article détaillé : Boisson bretonne.
Breizh Cola

La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de kir appelé simplement kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre. C'est aussi une région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise (le vignoble le plus connu est le vignoble du Muscadet). Elle produit également un hydromel appelé chouchen ou chouchenn (prononcer « chouchène »). Enfin, depuis quelques années la production de bière locale est en plein essor, avec une vingtaine de producteurs qui proposent des bières classiques ou originales : cervoises, bières au sarrasin, au malt de whisky, à l'eau de mer.

La brasserie Lancelot, sous le nom d'entreprise Phare Ouest, confectionne le « Breizh Cola » diffusé hors de Bretagne.

Toponymie

Article détaillé : Toponymie bretonne.

Dans la partie bretonnante de la Bretagne, la très grande majorité des noms de lieux est d'origine brittonique, mis à part quelques exceptions qui proviennent du gaulois (Ouessant, Vannes, du nom de la tribu gauloise des Vénètes), du français (Lorient) ou du latin (Carhaix).

La toponymie bretonne est très riche mais parfois plus ou moins déformée ou francisée. Les toponymes bretons sont le plus souvent composés de deux éléments : un premier élément descriptif sert à désigner un objet, le second élément détermine l'objet en question.

Sports et jeux

Article détaillé : Sport en Bretagne.
l'Équipe de Bretagne de football (BFA) contre le Cameroun en 1998.

Le football, le cyclisme et la voile sont les trois sports les plus populaires de Bretagne. En football, les clubs les plus connus, situés dans le territoire historique de la Bretagne, sont aujourd'hui le FC Nantes (8 fois champions de France et 3 coupes de France), le Stade rennais (2 coupes de France), le FC Lorient (1 coupe de France), le Stade brestois, le Vannes OC et l'En Avant de Guingamp (1 coupe de France).

La Bretagne possède aussi sa propre équipe de football professionnel, l'Équipe de Bretagne de football (BFA) qui est une sélection de footballeurs natifs ou originaires de Bretagne. Cette sélection, non-officielle, est placée sous l'égide de Bretagne Football Association (BFA). Cette équipe a notamment joué contre les États-Unis (en salle) le 30 décembre 1988, le Cameroun le 21 mai 1998, la République du Congo (Congo Brazzaville) le 20 mai 2008, le Togo le 21 mai 2010 et la Guinée équatoriale le 2 juin 2011.

Le cycliste breton le plus célèbre de l'histoire reste Bernard Hinault, champion du Monde 1980 et 5 fois vainqueur du Tour de France cycliste (1978, 1979, 1981, 1982, 1985) né à Yffiniac, sans oublier ses prédécesseurs : Cyrille Guimard, Louison Bobet, Jean Robic et Lucien Petit-Breton.
En 2007, le péaulais (né à Vannes) Benoît Vaugrenard est devenu le premier Breton champion de France du CLM individuel.

Le sport traditionnel le plus connu est le gouren, nom breton de la lutte bretonne.

Parmi les jeux traditionnels, on peut citer la boule bretonne (boules en bois ou en terre cuite) et le jeu de palets ou galoche, surtout présent à l'est de la Bretagne.

Avec ses nombreux ports de plaisance, la Bretagne a également contribué au développement du nautisme. On peut citer par exemple Brest, La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan, Lorient qui regroupe les principales écuries de course au large, ou bien encore Concarneau et les îles de Glénan, archipel à 20 kilomètres au large de Concarneau, qui abritent la base nautique historique de la célèbre école de voile Les Glénans qui forme en croisière et en voile légère depuis l'après-guerre. Le marin breton le plus célèbre en la matière est assurément Éric Tabarly.

Emblèmes et symboles

Le Gwenn-ha-du

Le drapeau de la Bretagne, dans sa version moderne (1923) est le Gwenn ha Du (en français : « Blanc et Noir »). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de Bretagne : un semé d'hermine. En héraldique, on dit « franc-quartier d'hermine plain », c'est-à-dire sans nombre précis. Habituellement, le drapeau en compte onze. Les bandes blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou 9 évêchés de Bretagne : 4 pour les pays de langue bretonne et 5 pour les pays de langue gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un nouvel emblème pour rompre avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys ; cette création s'inspirait de la façon de construire les pavillons de marine au Royaume-Uni, aux États-Unis[61] et en Grèce. À l’origine, il s'agissait de doter le mouvement Unvaniez yaounkiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne) d’un emblème. Une souscription fut lancée, relayée par le journal Breiz Atao et, à sa sortie, il va s’imposer « comme l’emblème incontournable du Mouvement breton »[62]. Le Gwenn ha du a été créé par Morvan Marchal, architecte, militant anticlérical et nationaliste breton, et exposé pour la première fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris[63].

Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains bâtiments publics de Bretagne (par exemple le conseil Général de la Loire-Atlantique). Quelques communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine[réf. nécessaire], que le succès du Gwenn-ha-du a marginalisé de même que le Kroaz du, le drapeau à croix noire sur fond blanc ou d'hermine.

Autres drapeaux historiques

Le drapeau de la province de Bretagne en 1532
Bannière des troupes bretonnes de Brennus et Belinus[réf. nécessaire]

Parmi les emblèmes utilisés en Bretagne et permettant d'illustrer la naissance du Gwenn ha Du, la première référence évoque un « vert étendard aux sept saints de Bretagne » qui aurait été arboré à la fin du haut Moyen Âge d'après une version de la chanson de Roland du XIe siècle[64]. Les emblèmes attestés sont les suivants :

  • Les souverains bretons utilisaient probablement un drapeau blanc traversé d'une bande rouge, simplification des bannières à dragon rouge[65].
  • Un drapeau à croix noire utilisée aux Moyen Âge sous diverses formes a également été utilisé.
    Enseigne militaire bretonne du XVe siècle selon une reconstitution du XVIe siècle (Combat des Trente)
    Ce drapeau est surnommé Kroaz du, ce qui signifie « croix noire » en breton.
  • Les souverains bretons, notamment les Ducs utilisaient une bannière, en héraldique française « bannière d'hermine plain ».
  • D'autres drapeaux, bannières ou étendards ont également été utilisées pendant le Moyen Âge, notamment lors de la guerre de succession (1341-1364), les deux prétendants utilisent des flammes différentes, reprenant les couleurs aujourd'hui utilisées par le drapeau breton.
  • Du XVIe au XVIIIe siècle, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine.

L'écu d'hermine

Blason de Bretagne

L'écu d'hermine forme les armoiries de la Bretagne depuis son adoption par le duc Jean III en 1316. Il remplaçait l'échiqueté au franc-quartier d'hermine introduit en Bretagne en 1213. Ce choix fut-il dû au fait que c'était la fourrure des juges et des rois, que son motif l'apparentait au semé de fleurs de lys de France, que le précédent écu n'était plus valorisant ou que celui-ci était justement porté par la marâtre détestée de Jean III ? En tout cas, cet écu représenta le duché puis la province de Bretagne. Malgré la disparition de la Bretagne comme entité politique en 1790, il est resté en usage jusqu'à aujourd'hui. Le conseil régional de la région administrative de Bretagne l'utilise parfois, sur les trains par exemple, mais il lui a un temps préféré un logo à bandes bleues et vertes, remplacé par une hermine.

Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne : la bannière herminée a donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du ; Jean IV y a puisé sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa capitale (Vannes/Gwened) ; ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire. La moucheture d'hermine est déclinée sur toutes sortes de support…

L'hermine héraldique

L'hermine héraldique, dont le motif répété est appelé « queue d'hermine », ou (plus héraldiquement) « moucheture d'hermine » est issue des armes de Bretagne. Dès le XVIe siècle, elle a colonisé les médailles, les papiers timbrés, les documents officiels et privés, les ex-libris, les façades et les cursives de nombreux bâtiments, les bibelots et plus récemment les auto-collants…

Contrairement aux armoiries qui représentent la Bretagne elle-même, l'hermine est la marque de ce qui est breton. C'est ce qui l'a rendue si populaire, au point que le président du conseil régional de la région Bretagne l'a choisie comme logo en septembre 2005. Citons également l'ordre de l'Hermine.

L'hermine naturelle

L'hermine naturelle, c'est l'animal proprement dit, revêtu pour marquer la Bretagne, de la fourrure blanche qu'il arbore l'hiver dans les pays froids. Le duc Jean IV à son retour d'Angleterre, fin XIVe siècle, fut le premier à en faire sa devise (ou badge).

Depuis, elle est apparue sur les sceaux des ducs puis des États de Bretagne, à la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, sur les sablières de tant d'églises, sur les châteaux des Montfort et un peu partout en support d'armoiries. Réactualisée en une bestiole sympathique, elle fait un retour en force ces dernières années, entre autres sur des maillots de football ou des panneaux urbains.

Elle est devenue le symbole de la Bretagne car, selon une légende, au cours d’une chasse d’Anne de Bretagne avec sa cour, une hermine parvient à échapper à la mort. Mais acculé par un chemin marécageux, l’animal préfère mourir que se salir. La duchesse Anne, impressionnée par son attitude, recueille l'hermine et défend qu'on y touche. Elle devient l'emblème de la Bretagne pour son courage et donne naissance à la devise « Potius mori quam foedari » (« Plutôt mourir que la souillure », en breton « Kentoc'h mervel eget bezañ saotret »)[66]. Selon les sources, le personnage cité peut aussi bien être Konan Meriadeg ou le roi Barbe-Torte.[réf. nécessaire]

Devise

Potius mori quam foedari en latin, Kentoc'h mervel eget bezañ saotret en breton, parfois écourtée en Kentoc'h mervel (plutôt la mort que la souillure), qui fait référence à l’hermine qui préférerait, selon la légende, mourir que de tacher sa fourrure immaculée (voir supra la partie « hermine naturelle »). On trouve la devise comme celle d’Anne de Bretagne[67], et régulièrement utilisée par les régiments bretons, historiquement[68] ou actuellement[69], ou par la Résistance[70].

La couleur noire

L’Armes Prydein parle des « armées noires » des Bretons d'Armorique et le poème d’Ermold Le Noir évoque leurs boucliers ronds peints en noir. Le noir deviendra une constante dans l’emblématique bretonne, et c’est une couleur rare. Peut-on en conclure que l’entourage de Jean IV de Montfort ait connu ces textes anciens ou connu cette tradition par d'autres sources lors de leur choix du noir pour leurs troupes ? En tout cas de nos jours l'association de couleurs noir/blanc évoque toujours la Bretagne sur des maillots de sportifs ou des casaques.

Le triskell

Le triskell

On peut également citer le triskel (ou triskell), symbole à trois branches ancien et polysémique (symbolisant probablement des triades bardiques, une roue solaire ou les éléments primaires : l'eau, le feu et la terre) que l'on retrouve dans les cultures celtes comme dans de nombreuses autres cultures à travers les cinq continents. Accepté petit à petit comme emblème panceltique, voire comme breton, il est devenu très populaire depuis 1972, en Bretagne surtout, bien sûr, et notamment dans la jeune génération de l'époque. Mais cette popularité s'est étendue à un certain degré ailleurs (territoire français, Espagne en particulier). De la mode de porter le triskel autour du cou, imitant Alan Stivell, ou brodé sur la manche, il s'est propagé aux marques et au tourisme bretons.

Hymne

Il s'agit du Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), bien qu'il n'ait pas été officialisé. Il s'agit d'un hymne à la Bretagne avec des paroles en breton composées par François Taldir-Jaffrenou à la fin du XIXe siècle. Il est chanté sur la musique de l'hymne national gallois. La même musique est utilisée pour l'hymne de la Cornouailles britannique. Cette réutilisation de la musique dans les hymnes nationaux symbolise la proximité de cœur entre les trois nations celtiques / brittoniques.

Quelques autres emblèmes et symboles

Un certain nombre d'autres symboles, aussi importants et tout aussi sinon plus répandus, identifient la Bretagne et les Bretons. On peut citer le chapeau breton, la crêpe, la carte de la Bretagne avec ses différents pays, le menhir ou le dolmen, la galette de sarrasin, le calvaire, le pêcheur en ciré, la Bigoudène ou la Fouesnantaise en habits et coiffes traditionnels, Bécassine, le bol de cidre ; ils tiennent lieu dans l'imagerie populaire de marque de bretonnitude, sinon de bretonnerie.

Les lettres BZH, (voir Breizh dans l'orthographe du breton) apparaissent comme abréviation pour Bretagne pour la première fois en 1967 comme macaron de véhicules automobiles, dont l'apposition a été interdite plusieurs fois par arrêté[réf. nécessaire], avant d'être complètement banalisée de nos jours. Une opération est actuellement menée en Bretagne pour obtenir la création d'une extension Internet .bzh.

La coiffe et le chapeau breton sont la marque de reconnaissance quasi-obligatoire des caricaturistes, par exemple de la presse parisienne (du Monde à Charlie-Hebdo) quand ils veulent représenter des Bretons.

En revanche, le personnage caricatural de Bécassine, créé à une époque coloniale peu respectueuse des minorités, a été perçu comme dégradant et insultant par le mouvement breton[71], à l'égal par exemple du tirailleur « Y'a bon Banania » pour les Africains[72]. Il est mieux accepté de nos jours où on peut le voir comme le symbole des petites gens quittant leur région pour trouver quelque emploi à Paris et qui furent légion dans la première partie du XXe siècle.

Du reste, dans les années 1970-1980, les Bretons se chargent de donner d’eux-mêmes une image plus juste et plus positive, avec les bandes dessinées Du Termaji chez les Penn-Sardinn de Kerik (en parler douarneniste), et Superbigou de Stephan (en parler bigouden)[73].

Notes et références

  1. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, chapitre II « Les Bretons sur le continent dans l’armée romaine et les premiers Bretons en Armorique » pages 39 à 50, Payot, Paris, 1999, (ISBN 2-228-12711-6)
  2. John Morris, The Age of Arthur, Poenix, Londres, 1993 (ISBN 1-842124773).
  3. Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, Seuil, Paris, 2005, (ISBN 2-02-054890-09)
  4. Joël Cornette, op. cit., 2005 (ISBN 2-02-054890-09).
  5. Alain Déniel, Le Mouvement breton, 1919-1945, éditions La Découverte, Paris, 1976 (ISBN 270710826X).
  6. Pierre-Jean Simon, La Bretonnité. Une ethnicité problématique, Terre de Brume/Presses universitaires de Rennes, 1999.
    Ronan Le Coadic, L’Identité bretonne, Presses universitaires de Rennes/Terres de Brume, 1998.
  7. On en dénombre parfois neuf, comme à l'occasion du Festival interceltique où s'ajoutent les Asturies, la Galice et la Cantabrie ; National Geographic, The Celtic Realm, March, 2006
  8. What do we mean by "Celtic"? sur le site de la branche écossaise de la Celtic League.
  9. (en) Christopher Snyder,The Britons, 2003, Blackwell Publishing. ISBN 0-631-22260-X
  10. (en) Donnchadh Ó Corrain, professeur d'histoire de l'Irlande à l'université de Cork, Prehistoric and Early Christian Ireland, novembre 2001, Foster. The Oxford History of Ireland, Oxford University Press. ISBN 0-19-280202-X.
  11. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, pages 52-53, Payot, Paris, 1980.
  12. Aux environs de 1136 dans son Historia Regum Britanniae ("histoire des rois de Bretagne"), Geoffroy de Monmouth parle de Britannia minor par opposition à Britannia major, la Grande-Bretagne.
  13. Kervella, Divi Petit guide des noms de lieux de Bretagne, Coop Breizh, p.25.
  14. Pierre-Yves Lambert, La Langue Gauloise, Paris, 1997, page 34.
  15. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, Payot, 1980, pages 53-54.
  16. Le «Colombanien»: un faciès régional du Paléolithique inférieur sur le littoral armoricano-atlantique : RefDoc.fr
  17. http://www.espace-sciences.org/
  18. Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, page 427 (Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6)) ; collectif, Toute l'histoire de Bretagne, chapitre 2 : « Les Celtes des origines à la fin du IIIe siècle av. J.‑C. » (Skol Vreizh, Morlaix, 1997 (ISBN 2-911447-09-3)).
  19. Giot (P. R), Briard (J.), Pape (L.), Protohistoire de la Bretagne, Ouest-France Université, 1995, p. 370-371.
  20. Venceslas Kruta, Les Celtes - Histoire et dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, Robert Laffont, coll. « Bouquins » (ISBN 2-221-05690-6).
  21. Wikisource : Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VII. Selon Pline l'Ancien (Histoire naturelle, Livre IV, XXXI.) l’Armorique désignait aussi l’Aquitaine.
  22. André Chédeville et Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois Ve ‑ Xe siècle, chapitre I « De l’Armorique à la Bretagne », page 30 et suivantes, éditions Ouest-France Université, Rennes, 1984.
  23. Christian Y. M. Kerboul, Les Royaumes brittoniques au très haut Moyen Âge, pages 80-143, Éditions du Pontig/Coop Breizh (ISBN 2-9510310-3-3).
  24. a et b Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, Seuil, Paris, 2005 (ISBN 2-02-054890-09).
  25. Arthur de La Borderie, Histoire de la Bretagne, Tome II, Paris, 1898.
  26. Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté [...] ils eurent de fréquents combats avec les Normands [...] ils restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté »
  27. Un seul passage rédigé en vieux breton a été relevé parmi les textes anciens, dans un acte du Cartulaire de Redon, les contractants fixent les clauses du contrat en latin mais détaillent les limites du bien-fonds en breton [PDF] [1]
  28. a et b Histoire de la langue bretonne,
  29. « L'Hommage de la Bretagne en droit et dans les faits », Paul Jeulin, in Annales de Bretagne, 1934, vol. 41, 41-3-4, pp. 386-473 [2].
  30. Parchemin de 1458 relatant le procès-verbal de la rencontre entre le duc François II et le roi Charles VII, Archives départementales de Loire-Atlantique.
  31. Eugen Weber, La Fin des terroirs. La modernisation de la France rurale. 1870-1914, Paris, éd. Fayard, 1992, p. 695
  32. À Rennes le 19 décembre 1490 Anne, devenue duchesse, épouse en premières noces et par procuration le futur Maximilien Ier, (devenu par la suite empereur romain germanique) qui était alors titré roi des Romains. Ce faisant, elle devient reine, conformément à la politique de son père. Cependant, ce mariage est une grave provocation à l'égard du camp français : il viole le traité du Verger[réf. nécessaire], il réintroduit un ennemi du roi de France en Bretagne, ce que leur politique a toujours tenté d’éviter aux XIVe et XVe siècles.
  33. Mikael Bodlore-Penlaez, Divi Kervella, Atlas de Bretagne / Atlas Breizh, Coop Breizh, 1er trimestre 2011, p. 106.
  34. Michèle Cointet, Le Conseil national de Vichy, 1940-1944, Aux amateurs de livres, 1989 (ISBN 2-87841-000-9) , pp. 183-216
  35. Pierre Barral, « Le département, une réalité française » dans Le département. Deux siècles d'affirmation, Agnès Guellec (dir.), Presses Universitaires de Rennes, 1989, p. 56, qui renvoie à Charles-Henri Foulon, Le pouvoir en province à la Libération, 1975  et à un article du même auteur publié dans la Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 129, 1983, p. 117-120.
  36. Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France d'hier à demain, Fernand Lanore, 1984, 698 pages, p. 551-553 (ISBN 285157003X).
  37. http://209.85.229.132/search?q=cache:cshCJ7lLZjoJ:www.cuab.org/pdfs/appelbretagnetouteentiere-10fev2009-1.pdf voir p. 13 à 18
  38. Les pour l'emportent (étude réalisée par le statisticien Jacques Bonneau), Ouest-France, 08‑09‑09, page région.
  39. Sondage de 1986 réalisé par le centre Créa pour FR3 pour lequel 44 % des habitants de Loire-Atlantique sont favorables au rattachement. Sondages TMO régions de 1999 et de 2006 présentant une majorité de réponses positives pour une question symétrique (maintien de la Loire-Atlantique dans la région Pays-de-Loire). Sondage TNS Sofres de 2002 selon lequel le maintien du cadre administratif actuel ou la création d'une grande région Ouest sont approuvés par plus de sondés que le rattachement.
  40. Jacques Marseille, Journal de la Bretagne, page 181, article « Napoléonville », éditions Larousse, coll. « Pays et Terres de France » (ISBN 2-03-575097-0).
  41. a et b Sondage CNRS, TMO-Ouest. Résultats dans Ouest-France du 14-05.2009 p. 7.
  42. Données des stations françaises
  43. Espace des sciences : Plan routier breton (1)
  44. Plan routier breton (2)
  45. Plan routier breton (3)
  46. Plan routier breton (4)
  47. Les pôles de compétitivité en France
  48. Pôle Mer Bretagne
  49. Pôle Images et Réseaux
  50. Pôle Valorial
  51. Voir la légende rapportée par Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne (tome 1 - Le Pardon de la mer, page 1088), Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994 (ISBN 2-221-07792-X).
  52. Locronan est située dans la forêt de Nevet (du celtique nemet qui signifie « sacré » et qui a donné le mot gaulois nemeton) qui, dans l’antiquité celtique, était un sanctuaire dédié au culte organisé par les druides. Voir Gwenc'hlan Le Scouëzec, Le Guide de la Bretagne pages 337-345, (Coop Breizh, Spézet, 1997, (ISBN 2-84346-026-3))
  53. Projet Babel [3]
  54. [4]
  55. INSEE 1999 Bretagne
  56. Par extrapolation (Cf.Breton)
  57. Charles Guyot, La Légende de la ville d’Ys (récit), éditions Coop Breizh, Spézet, 2005, (ISBN 2-84346-101-4) ; Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc'h, La Légende de la ville d’Is (analyse du mythe), éditions Ouest-France, Rennes, 2000, (ISBN 2-7373-14131-5);
  58. Théodore Hersart de la Villemarqué, Le Barzaz Breiz, éditions Coop Breizh, Spézet, 1997,(ISBN 2-909924-85-8).
  59. Contes bretons, PUR et Terre de Brume, Rennes (1994), texte établi et présenté par Françoise Morvan.
  60. Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne, 2 tomes, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994 et 1997, (ISBN 2-221-07792-X)(ISBN 2-221-07793-8).
  61. Francis Favereau, Bretagne contemporaine - Culture, langue, identité? page 210, Skol Vreizh, Morlaix, 2005, (ISBN 2-911447-72-7).
  62. Kristian Hamon, Les Nationalistes bretons sous l’Occupation, page 19 et suivantes, Yoran embanner, Fouesnant, 2005, (ISBN 2-914855-19-2).
  63. Ce drapeau « n'a jamais voulu être un drapeau politique, mais un emblème moderne de la Bretagne », cité par O.L. Aubert, Pour le drapeau !, dans la revue Bretagne numéro 152, octobre 1937, p. 292.
  64. Divi Kervella, Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes, Coop Breizh, 1998, p. 42
  65. Divi Kervella & Mikael Bodlore-Penlaez, « Guide des drapeaux bretons et celtes », 2008, Yoran Embanner
  66. Mentionné par Gwenc'hlan Le Scouëzec dans son Guide de la Bretagne, page 40 (éditions Coop Breizh, Spézet, 1987 (ISBN 2-84346-026-3). Figure dans le Le Journal de la Bretagne des origines à nos jours, page 106 (dir. Jacques Marseille - éditions Larousse, Paris, 2001 (ISBN 2-03-575097-0)), où il est précisé qu'« il existe de multiples versions dans la culture populaire bretonne ».
  67. http://www.lexilogos.com/bretagne_drapeau.htm
  68. Par exemple, voir Modèle après 1740 http://www.drapeaux.org/Accueil.htm (chercher France, puis Ancien Régime, puis Bretagne).
  69. [5].
  70. Le monument FFL de l'île de Sein [6] ou la bannière de Sao Breiz
  71. Collectif, Dictionnaire d’histoire de Bretagne, page 94, article « Bécassine », Skol Vreizh, Morlaix, 2008 (ISBN 978-2-915623-45-1).
  72. Pap Ndiaye « Y’a bon Banania », conférence à l’université populaire du quai Branly, le 27 mai 2010. http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/l-universite-populaire-du-quai-branly/conferences-2009-2010-en-ligne.html.
  73. Michael Le Gall, in Alain Croix (dir.), Jean-Yves Veillard (dir.), Dictionnaire du patrimoine breton, p. 106.

Voir aussi

Bibliographie

Sur l'histoire

(Ouvrages dans l'ordre chronologique de parution)

Sur l'actualité
  • Atlas de Bretagne, Association pour la réalisation de l’atlas de Bretagne, Imprimerie Oberthur, Rennes, 1975.
  • Atlas de Bretagne, Institut culturel de Bretagne, INSEE Rennes, Skol Vreizh, Morlaix, 1990, 65 p.
  • Mikael Bodlore-Penlaez, Divi Kervella, Atlas de Bretagne / Atlas Breizh, Coop Breizh, Spézet, 2011, 152 p. (ISBN 978-2-84346-495-9)
  • Yann Brekilien (dir.), La Bretagne, Les éditions d’Organisation, Paris, 1982, 703 p.
  • Bretagne et République. Actes du colloque organisé par l’association Bretagne Université / Breizh klaskerezh, Ar Falz, n° 88, 2004, 128 p.
  • Bretagne prospective. Le Livre Blanc de la Bretagne. Enjeux et prospectives, Les éditions du Temps, Nantes, 2008, 190 p. (ISBN 978-2-84274-426-7)
  • Bretagne : un autre littoral (Pierre-Yves Le Rhun, Alain Le Sann, Yves Lebahy, Jacques Lescoat, Guillaume Marie, Jean Ollivro, Françoise Péron, Pascal Tocquer), Éditions Apogée, Rennes, 2009, 136 p . (ISBN 978-2-84398-323-8)
  • Corentin Canevet. Le Modèle agricole breton. Histoire et géographie d'une révolution agroalimentaire, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 1992, 397 p.
  • Corentin Canevet. La Révolution agricole en Bretagne, Historiens-Géographes, n° 318, mars-avril 1988, p. 213-242.
  • P. Carrer, Ethnopsychiatrie en Bretagne, Coop Breizh, Spezet, 2007, 252 p.
  • CELIB. Bretagne, une ambition nouvelle, Presses universitaires de Bretagne, Saint-Brieuc, 1971, 169 p.
  • André Chédeville, Alain Croix, Histoire de la Bretagne, Presses universitaires de France, Paris, 1993, 127 p.
  • J. Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, 2 tomes, Seuil, Paris, 2005, 712 p. et 727 p. (ISBN 2-02-054890-9)
  • G. Couvreur, G. Le Guen, Guides géographiques régionaux, Masson, Paris, 1990.
  • C.R.D.P. L’économie bretonne. La grande mutation : 1945-1995, CRDP, Rennes, 1998.
  • J.-P. Cressard, Quand la Bretagne s’est réveillée, C.E.L.I.B 1950-2000, Coop Breizh, Spézet, 2000, 157 p.
  • Alain Croix (dir.). Bretagne. Images et histoire, Apogée, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 1996, 224 p.
  • Alain Croix (dir.), Jean-Yves Veillard (dir.), Dictionnaire du patrimoine breton, Apogée, Rennes, 2000, 1104 p.
  • Alain Croix (dir.), Bretagne 2100. Identité et avenir, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2001, 94 p.
  • Jean Delumeau, Histoire de la Bretagne, Privat, Toulouse, 1977, 542 p.
  • DIREN Atlas de l’environnement en Bretagne. La Bretagne, des hommes, un territoire, 1999.
  • W. Diville, A. Guilcher, Bretagne et Normandie, Presses universitaires de France, Paris, 1951, 226 p.
  • F. Élégoët, Bretagne, vingtième siècle, Tud ha Bro, Rennes, 2000, 205 p.
  • F. Élégoët (dir.), Bretagne, construire, Tud ha bro, Rennes, 2001, 201 p.
  • L. Élégoët, Istor Breizh, TES, Sant-Brieg, 1999, 225 p.
  • L. Ergan, L. Laurent, Vivre au pays, Le Cercle d’Or, Les Sables-d’Olonne, 1977, 180 p.
  • Francis Favereau, Bretagne contemporaine. Langue, culture, identité, Skol Vreizh, Morlaix, 2005 (rééd. 1993).
  • Pierre Flatres, La Région de l’Ouest, Presses universitaires de France, Paris, 1984.
  • Pierre Flatres, L’Europe Atlantique, Dossiers des Images économiques du monde, n° 6-7, CDU et Sédes, Paris, 1984.
  • Pierre Flatres, Douaroniez Breiz. Herez Breiz, an douar hag an dud, Ar Skol Vrezhoneg, Brest, 1995 (mouladur kentan, 1985), 160 p.
  • Pierre Flatres, La Bretagne, Presses universitaires de France, Paris, 1986, 183 p.
  • É. Gautier, La Dure Existence des paysans et des paysannes, Éd. Ouvrières, Paris, 1950, 184 p.
  • É. Gautier, Un siècle d’indigence. Pourquoi les Bretons s’en vont..., Éd. Ouvrières, Paris, 1950, 170 p.
  • É. Gautier, L’Émigration bretonne, Bulletin de l’Entr’aide bretonne de la région parisienne, Paris, 1953, 287 p.
  • Histoire de la Bretagne et des pays celtiques, 5 tomes, Skol Vreizh, Morlaix.
  • M. Humbert (dir.), La Bretagne à l’heure de la mondialisation, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2002, 305 p.
  • I.N.S.E.E. Tableaux de l’économie bretonne, INSEE Bretagne, Parution annuelle.
  • H. Krier, L. Ergan, Bretagne de 1975 à 1985, Informations et conjoncture, Paris, 1976, 224 p + annexes.
  • Y. Lacoste (dir.). Géopolitique des régions françaises, Bretagne, Basse-Normandie, Paris, 1986, 1372 p.
  • Yves Lainé, Europe, rends-nous la mer ! Négoce maritime, atout majeur pour la Bretagne, C.E.L.I.B, Imprimerie de l’Université de Rennes, Rennes, 1976, 216 p. + annexes.
  • Yves Lainé, L’Ambition de Bretagne d’un Nantais, Éditions du Petit Véhicule, Nantes, 2002, 219 p.
  • R. Layadi, La Région stratège. Le développement durable, un projet pour la Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2004, 297 p.
  • Y. Lebahy, (dir.). Le Pays maritime. Un espace projet original, Presses universitaires de Rennes, 2001, 144 p.
  • Y. Lebahy, R. Le Delezir (dir.), Le Littoral agressé. Pour une politique volontariste de l'aménagement en Bretagne, Apogée, Rennes, 2006, 190 p. (ISBN 2-84398-251-0)
  • Morvan Lebesque, Comment peut-on être breton ? Essai sur la démocratie française, Seuil, Paris, 1970 (rééd. 1984), 237 p.
  • Yannick Le Bourdonnec, Le Miracle breton, Calmann-Lévy, Paris, 1996.
  • Yannick Le Bourdonnec, Que veulent donc les Bretons ? Éditions des Syrthes, Paris, 2004, 247 p.
  • Anatole Le Braz, La Bretagne. Choix de textes précédés d’une étude, Éd. La Recouvrance, Rennes, 1995 (rééd. 1948), 255 p.
  • Anatole Le Braz, Introduction, Bretagne, Les Guides Bleus, Hachette, Paris, 1949.
  • Ronan Le Coadic, Bretagne. Le fruit défendu ? Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2002, 187 p.
  • Ronan Le Coadic, La Bretagne dans 20 ans, Éditions Le Télégramme, Brest, 2004, 142 p
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  • C. Texier, Économie régionale et économie mondiale : le cas de la Bretagne, Rennes 1, 1997, 2 tomes, 690 p.
  • Camille Vallaux, La Basse-Bretagne. Étude de géographie humaine, Éd. Cornély, Paris, 1906, 320 p.
  • À noter les revues suivantes : Les Cahiers économiques de Bretagne, ArMen (par exemple : ArMen. Quelle Bretagne voulons-nous ? n° 100, janvier 1999 ; ArMen. Bretagne, 20 ans de projets, 20 ans de passion, n° 150, juin 2006), Armor Magazine, Bretons, Octant, Bretagne(s), Bretagne économique, Bretagne Magazine, Norois, Penn ar Bed...
Études ou témoignages sociologiques

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