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Roland Bondonny

- Wikipedia, 26/12/2011

Roland Bondonny (né en mai 1932 et mort en février 2005) était un notable qui habitait dans la région d'Égletons, bien qu'originaire de Meymac en Corrèze mais aussi à Fourmies dans le Nord.

Il fut accusé d'avoir empoisonné plus de 144 animaux de compagnie entre 1997 et 2001. Peu avant que son procès ne débute, en février 2005, il se suicide, ne supportant pas d'être accusé d'avoir commandité le meurtre de Marius Lac, un chasseur d'Égletons; Roland Bondonny avait engagé Alain Bodchon pour tuer Marius Lac le 25 août 2004.

Sommaire

L'histoire d'empoisonnement

Entre 1997 et le début de l'année 2000 près de 144 animaux de compagnie furent retrouvés morts, empoisonnés par un produit toxique mélangé avec des boulettes bleues. La police et la gendarmerie d'Égletons, au cours de leurs investigations, découvrent que la piste conduit principalement dans la forêt et les bois d'Égletons.On y découvre des boulettes de viande imprégnées d'un produit toxique (le Carbofuran). Puis début 2001, des boulettes bleues, semblables à celles retrouvées sur les lieux où des cadavres d'animaux furent retrouvés, sont découvertes à la fois dans la cour d'école d'Égletons et dans les rues de la ville. La rumeur commence à envahir la petite ville d'Égletons et désigne un coupable : Roland Bondonny notable local et négociant en vins. Roland Bondonny est perçu par ses pairs et par le village comme quelqu'un de respecté, serviable et est quelqu'un qui assiste au Conseil Municipal du village. Il est aussi impliqué dans l'équipe de rugby d'Égletons. Il apparait également dans l'enquête qu'il y a certaines rivalités au sein des chasseurs de la région; en effet Roland Bondonny empiéterait sur le terrain d'autres chasseurs, ce qui expliquerait un possible esprit de vengeance de la part de Bondonny. Roland Bondonny est aussi un homme qui inspire la crainte dans le village. De plus des témoins affirment avoir croisé une Renault Express blanche (dont une partie de la plaque d'immatriculation comporte RM 19) passer dans le village au moment de la mort des animaux.

Après vérification de toutes les Renault Express de couleur blanche immatriculées en Corrèze (comportant les lettres RM 19) la police appréhende Roland Bondonny, propriétaire d'une Express blanche; mais lorsqu'il est placé en garde à vue il déclare que sa chienne Majesté a été empoisonnée et qu'il l'a installée à l'arrière de son Express pour l'emmener chez le vétérinaire. Plus tard les gendarmes retrouvent du produit toxique (semblable à celui utilisé pour tuer les animaux) à l'avant du véhicule (à 9 endroits différents).

Au bout de 2 années d'enquête le procès de Roland Bondonny s'ouvre en juin 2003 mais ce procès n'a pas lieu car Roland Bondonny est victime d'un accident; l'accusation voit dans cet accident un moyen pour Bondonny d'échapper de manière intentionnelle au procès.

Le procès

Puis en octobre 2003 s'ouvre le procès de Roland Bondonny qui est bien présent. Seuls 2 témoins osent témoigner devant la Cour dont Marius Lac qui ne ressent aucune crainte à l'encontre de Bondonny. Roland Bondonny a empoisonné tous ces animaux car il voulait récupérer des parcelles de terrain pour sa société de chasse concurrente à celle de Marius Lac. Au bout des deux jours de procès le Tribunal Correctionnel de Tulle condamne Bondonny à deux années de prison dont un an avec sursis pour cruauté envers les animaux et 122000 € de dommages et intérêts à payer aux 140 parties civiles. Roland Bondonny fait appel de son procès.

Le meurtre de Marius Lac

Entre temps le 25 août 2004, Marius Lac est retrouvé mort chez lui dans son garage. Des témoins affirment avoir vu une Alfa Romeo rouge et un vélo vert passer dans le village et plus particulièrement près de la maison de Marius Lac. Au moment de la mort de Monsieur Lac Roland Bondonny ne se trouvait pas dans la région d'Égletons. En menant leur enquête les policiers trouvent une feuille partiellement brûlée près du corps de la victime; Ecrits dessus, des noms de villes avec les noms et numéros de téléphone de Bondonny (cela ressemble à un trajet et les policiers en déduisent que le meurtrier n'est pas de la région) . Puis en plaçant sur écoute Roland Bondonny ils s'aperçoivent plusieurs conversations entre ce dernier et un certain Alain Bodchon qui réside dans le Nord de la France. Le contenu des conversations sème le doute dans l'esprit des gendarmes et décident de se rendre dans le Nord pour rencontrer et interroger Alain Bodchon. Alain Bodchon est immédiatement arrêté et avoue le meurtre de Marius Lac.

Alain Bodchon explique que Roland Bondonny l'a engagé pour tuer Marius Lac (Bodchon croit néanmoins que Bondonny lui a dit de l'intimider). Il est donc parti de Fourmies dans le Nord pour se rendre dans la Corrèze avec son vélo vert installé dans le coffre d'une Alfa Roméo rouge prêtée par un ami. Au cours du trajet il est pris de doute, hésite à faire ce que Bondonny lui a dit de faire mais se résout finalement à aller chez Marius Lac. Il a des difficultés à trouver la maison de Marius Lac et demande à plusieurs reprises à des voisins et aux habitants du village où se trouve la maison de M. Lac. En fin d'après midi il enfourche son vélo vert et se rend chez Marius Lac; il lui explique qu'il est intéressé par son 4*4. Bodchon et Lac rentrent dans la maison de ce dernier pour aller chercher les papiers du véhicule mais Marius Lac se rend compte qu'il a oublié son portable dans sa voiture. Il se rend au garage suivi d'Alain Bodchon. A ce moment-là Bodchon perd pied, veut frapper Marius Lac, rate son coup et Marius Lac, ayant compris ce qui lui arrive, lui demande s'il vient du Nord. Découvert et s'apercevant que Marius Lac a sans doute compris qu'il avait un lien avec Roland Bondonny Alain Bodchon n'a pas le temps de remarquer que Marius Lac attrape une hache pour le frapper. Alain Bodchon réussit à se défendre et à prendre la hache et finit par tuer Marius Lac d'un coup à la tête. L'enquête permet d'établir par la même occasion qu'une femme qui travaille au sein d'un péage a remarqué le visage ensanglanté d'un homme vers 22 h. Il s'avère que cet homme est Alain Bodchon.

Le procès en appel

Le procès en appel de Roland Bondonny s'ouvre le 3 février 2005 mais comme lors de son premier procès deux ans auparavant ce procès n'a pas lieu car Roland Bondonny s'est suicidé dans sa cellule; il sera finalement reconnu comme étant celui qui a commandité le meurtre de Marius Lac.

Le procès d'Alain Bodchon

En mai 2007 s'ouvre le procès d'Alain Bodchon. Le fantôme de Roland Bondonny semble hanter ce procès. Selon Alain Bodchon Bondonny lui avait demandé de tuer Marius Lac car il était le seul qui s'était ouvertement interposé face à Bondonny; Bodchon clame qu'il ne voulait pas tuer Marius Lac même si Bondonny lui avait ordonné de le faire (Alain Bodchon ne voulait qu'intimider la victime). La personnalité de Roland Bondonny est encore une fois analysée : c'était un homme violent, craint et qui ne supportait pas que quelqu'un ne puisse avoir un même avis que lui et par conséquent ne voulait qu'aucun témoin ne puisse témoigner contre lui lors de son procès en appel. Toutefois il apparait que Marius Lac n'allait pas témoigner contre Bondonny lors de son deuxième procès.

Au bout des 4 jours de procès Alain Bodchon est condamné à 22 ans de réclusion criminelle.

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