Jean-Baptiste Nompère de Champagny
- Wikipedia, 29/01/2012
Jean-Baptiste de Nompère Comte de Champagny | |
Jean-Baptiste Nompère, comte de Champagny, Jean Joseph Eléonore Antoine Ansiaux, château de Compiègne
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Naissance | 4 août 1756 Roanne |
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Décès | 3 juillet 1834 (à 77 ans) Paris Xe |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine |
Grade | Contre-amiral ( Royaume de France) |
Années de service | 1771 - 1787 |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis |
Faits d'armes | Bataille des Saintes |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis Ordre de Cincinnatus, Ordre de Saint-André |
Famille | Famille de Nompère de Champagny |
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Jean-Baptiste (de) Nompère de Champagny, duc de Cadore, né à Roanne le 4 août 1756 et mort à Paris, le 3 juillet 1834, est un militaire et homme politique français, issu d'une famille de la noblesse de Roanne.
Officier de marine, il est élu député de la noblesse aux États généraux de 1789.
Conseiller d'État et ambassadeur sous le Consulat, il devient ensuite ministre de l'intérieur puis ministre des Affaires étrangères sous le Premier Empire.
Sommaire |
Biographie
Dans la Royale
Sa famille, noble mais sans fortune, le destina dès son enfance à la profession des armes. Fils d'un cadet de famille qui, devenu veuf de bonne heure, avait épousé en secondes noces une sœur de l'abbé Terray, le jeune Champagny dut à la protection de ce ministre de Louis XV une bourse au collège de La Flèche (1765) où il fit de brillantes études, puis son admission à l'École militaire de Paris en 1770, où il prit son premier grade du service de mer, et d'où, par faveur spéciale, il ne sortit qu'après des études suffisantes pour lui faire obtenir un avancement anticipé.
Il fut admis à l'âge de 15 ans dans la marine royale en mai 1771 comme garde-marine. Embarqué en 1774 sur la frégate la Flore, chargée d'annoncer l'avènement de Louis XVI au dey d'Alger et au bey de Tunis. En 1775, un examen qu'il subit, avec la plus grande distinction, en arrivant en France, lui valut le grade d'enseigne de vaisseau. Il embarqua ensuite sur l’Écureuil en escadre d’évolutions.
La campagne d'Amérique
Le jeune Nompère prit part à la guerre d'indépendance américaine. Le 1er janvier 1776, il fut nommé enseigne de vaisseau et embarqua sur la Dédaigneuse à Saint-Domingue. En 1778, il embarqua sur le Fier et prit part à la prise de l'île de Grenade en juillet 1779.
Lieutenant de vaisseau en avril 1780, il passa sur l’Émeraude et en 1782 comme commandant en second de La Couronne, dans l'escadre de l'amiral de Grasse, il prit part au combat au large des Saintes les 9 et 12 avril et y fut très grièvement blessé à la mâchoire. Passé pour mort, alors que l'on allait jeter son corps à la mer, le vicomte de Viella constata qu'il était encore en vie[1]. Remis de ses blessures, il fut fait chevalier de Saint-Louis et son activité pendant la campagne des Amériques le fit recevoir membre de la Société des Cincinnati.
Élu à l'Académie de marine en 1785, il commanda le Pandour en escadre d’évolutions.
Le ministre lui proposa alors de participer à l'expédition de Monsieur de Lapérouse, devant partir explorer le Pacifique en compagnie de nombreux scientifiques. Il refusa du fait qu'il devait se marier cette année-là avec Mlle Huë de Grosbois ; le mariage n'eut pourtant lieu que deux ans plus tard.
Major de vaisseau en mai 1786, il quitta la marine en 1787, après avoir pris part à neuf campagnes, et assisté à cinq combats, notamment à ceux d'Ouessant (1778) et de la Grenade.
Il épousa donc, le 22 janvier 1787 à Saint-Vincent-de-Boisset[2], Victoire Blandine Huë de Grosbois (1770-1821), laquelle venait d'hériter du château du lieu[3]. Cette union marqua la fin de sa brillante carrière militaire.
Les États généraux de 1789
Le 23 mars 1789, il fut élu député de la noblesse aux Etats-Généraux par le bailliage du Forez (Montbrison). Les Roannais, le tenant en très grande estime, le nommèrent le 23 juillet 1789 commandant de la Garde bourgeoise de Roanne. On peut mettre à son crédit les faits qu'il fit tout son possible pour éviter la disette à sa ville, mais également pour que soit reconstruit le pont la reliant à Le Coteau, emporté lors de la terrible crue de 1790.
Champagny ne partagea pas l'entraînement des députés de « sa caste » à la mémorable séance du 4 août ; il fut au contraire du petit nombre de ceux qui protestèrent contre l'abolition des titres et de la noblesse héréditaire, lors de la révision de l'acte constitutionnel (8 août 1791).
Il fut l'un des quarante-sept députés de son ordre à se réunir au Tiers état avant l'invitation royale. Distingué par son éloquence et sa modération, peu porté aux « effets de tribune », il fut nommé secrétaire de l'Assemblée constituante (16 février 1790[4]), et membre influent du comité de la marine.
Du reste, à l'Assemblée constituante, il ne fixa guère sur lui l'attention publique que par sa défense, en 1790, du comte d'Albert de Rions, officier général sous lequel il avait servi précédemment, chef d'escadre, attaqué à la barre de l'Assemblée nationale pour sa conduite ferme et courageuse à Toulon, lors des mouvements insurrectionnels qui avaient failli éclater dans cette ville. Champagny vota pour qu'il fût déclaré que cet officier avait « bien mérité du roi et de la nation ». Sa défense fut couronnée de succès.
M. de Champagny s'occupa particulièrement des modifications et améliorations qu'exigeait la législation maritime, proposa quelques réformes au code maritime, et demanda l'assimilation de la marine marchande à la marine royale.
Lors de la clôture des travaux de l'Assemblée constituante (30 septembre 1791), il se retira dans une terre qu'il possédait en Forez (dans son château d'Anzy, près de Roanne).
Arrêté (sur ordre de Lapallus) comme noble et suspect en novembre 1793, la Terreur le jeta en prison quelques mois.
Il fut enfermé au couvent des Ursulines avant d'être transféré à la prison des Minimes. Fort heureusement, il fut « oublié » dans sa cellule. Il ne recouvra la liberté qu'après un arrêté du 3 septembre 1794, qu'il dut à la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (26 juillet 1794). A sa libération, il se retira dans sa « maison des champs » de Saint-Vincent-de-Boisset, et continua à se tenir à l'écart de toute vie publique jusqu'au 18 brumaire.
Ambassadeur à Vienne
Après le coup d'État du 18 brumaire an VIII, il fit partie du Directoire du département de la Loire avant d'être appelé à Paris par le général Buonaparte (placé à la tête du pouvoir exécutif comme Premier consul), qui le fit entrer au nouveau conseil d'État (3 nivôse an VIII : 24 décembre 1799) où il l'attacha à la section de la marine.
C'est à ce titre qu'il fut chargé d'exposer au Corps législatif le résultat du recensement du vote pour l'acceptation de la constitution de l'an VIII. Il fut chargé, au même titre (17 ventôse an VIII) de communiquer au Tribunat la proclamation et les arrêtés des consuls à l'occasion de la reprise des hostilités (campagne de Marengo). Le discours aussi éloquent qu'adroit qu'il prononça en cette circonstance lui fit faire un grand pas dans la faveur du Premier consul. On y remarquait entre autres ce passage
« Français de tous les partis, s'il peut encore exister des partis, unissez-vous à un gouvernement qui n'en connaît aucun. Dites : trouvâtes-vous jamais dans ceux qui vous ont gouvernés, un vœu aussi prononcé pour votre bonheur, un désir aussi sincère de l'ordre et de la paix, un dévouement aussi entier, aussi généreux, une autorité aussi tutélaire, unie à tant de talens et de gloire, et le souvenir de ces brillans succès qui appellent et commandent d'autres succès ? »
Champagny effectua ensuite une inspection des administrations préfectorales puis, probablement sur proposition de Lebrun[réf. à confirmer][5], le troisième consul, fut nommé à l'ambassade de Vienne (20 juin 1801[4]).
Pendant son absence, le collège électoral de la Loire l'élut, en 1803, candidat au Sénat conservateur[4].
Pendant quatre ans, il remplit cette mission importante, que rendaient difficile les événements militaires qui avaient précédé sa nomination. Sa modération et la modestie de sa conduite y firent merveille. L'empereur François II devint le parrain du fils qui lui naquit à Vienne (« Franz de Champagny », et qui deviendra académicien).
Bien que François II admît la nouvelle carte de l'Allemagne issue du Recès d'Empire (1803), Champagny échoua, l'année suivante, à faire accepter à la cour de Vienne l’avènement de Bonaparte à l'Empire. Il fut rappelé.
Il acquit vers la même époque les domaine et château des Marmousets à La Queue-en-Brie[6].
Ministre de Napoléon Ier
L'Intérieur
Chevalier de la Légion d'honneur, au 9 vendémiaire an XII, il prit le portefeuille de l'Intérieur (8 août 1804) en remplacement de Chaptal (le ministère fut confié par intérim à Jean Étienne Marie Portalis, ministre des cultes, jusqu'au retour de Champagny de Vienne). Napoléon lui confia ce ministère important certainement par souci de placer à la tête de ce département un grand commis docile duquel il n'aurait pas à craindre les velléités d'autonomie[5]. Pendant sa gestion de l'Intérieur, et abstraction faite de la direction politique, dans laquelle il n'était que l'instrument de la volonté de l'Empereur, Champagny avait introduit beaucoup d'améliorations et de perfectionnements dans le système administratif. « Il apporta dans ses fonctions nouvelles le même esprit de modération, le même zèle et la même droiture d'intention[7]. »
Les premiers mois, l'Empereur attendit surtout de son nouveau ministre qu'il lui procurât les soldats nécessaires à la guerre imminente. Mais, par la suite, Champagny sut ne pas se limiter à ce rôle de sergent recruteur et conçut également un vaste plan de travaux publics (dont la rue de Rivoli, à Paris, est l'une des réalisations) tout en préparant activement l'Exposition des produits de l'industrie nationale (prévue en 1808)[5].
À l'ouverture de la session parlementaire de l'an XIII (11 décembre 1804), le nouveau ministre présenta au Corps législatif un exposé de la situation de l'Empire. Ce discours avait pour principal objet l'apologie de la révolution qui venait de convertir la République en Empire :
« On a reconnu enfin, disait-il, qu'il n'y avait de salut pour les grandes nations que dans le pouvoir héréditaire... Le Sénat a été, comme il devait l'être, l'organe de l'inquiétude commune ; bientôt a éclaté ce vœu d'hérédité qui était dans tous les cœurs vraiment français... »
En 1804, il soutint la création de l'Académie celtique, créée par Jacques Cambry, antiquaire et préfet, Jacques-Antoine Dulaure et Jacques Le Brigant. Elle fut présidée par Cambry, puis par Alexandre Lenoir, fondateur du musée des monuments français.
Grand-aigle de la Légion d'honneur depuis le 1er février 1805, il accompagna l'Empereur à son couronnement comme roi d'Italie, le 26 mai suivant dans le « Duomo » de Milan.
Après l'arrivée du message par lequel le sénat de Gênes sollicita, pour cette république, sa réunion à l'Empire français, Champagny, délégué à cet effet par Napoléon, alla présider à la cérémonie de cette adoption (11 juin 1805).
Il rédigea en février 1806 le décret qui rendrait au culte le Panthéon et Saint-Denis, vanta (5 mars), dans un nouvel exposé, la prospérité due au régime impérial, et fut chargé (1807), comme ayant également dans son ministère l'Instruction publique et les Beaux-Arts, de présenter à l'Empereur un rapport « sur la décadence des arts et de la littérature et sur les moyens d'y remédier ». M. de Champagny proposa sur ce point six décrets dont la plupart, d'une remarquable étroitesse de vues, furent rejetés par l'empereur, mais dont un du moins fut l'origine de l'École des Chartes.
Pour la conception de l'Arc de triomphe de l'Étoile (construction ordonnée 18 février 1806 par Napoléon Ier), l'architecte Chalgrin fut en concurrence avec son confrère Raymond, chargé de collaborer avec lui. Le premier souhaitait orner l'arc de colonnes isolées tandis que le second les voulait engagées, l'incompatibilité de ces deux conceptions rendant impossible toute collaboration entre les deux architectes. Un arbitrage, rendu par Champagny, força Raymond à se retirer honorablement. Chalgrin supprima alors les colonnes de son projet[8]. L'Arc de Triomphe de l'Etoile devait être à la Bastille, mais sur les conseils de Champagny et de l'architecte Chalgrin, il fut construit sur la colline de l'Étoile.
Un décret destiné « à la réforme sociale des Juifs » et joint au règlement du culte, fut proposé par Champagny, ministre de l'Intérieur, et trois commissaires impériaux. Il portait sur une meilleure intégration de la communauté juive en France mais prévoyait toute une série de cas arbitraires pouvant entraîner l'annulation des créances et ordonnait aux commerçants juifs de se faire délivrer par les préfets une patente annuelle et révocable. De plus, les Juifs devaient satisfaire en personne à la conscription et n'avaient plus la possibilité de payer un remplaçant comme les autres citoyens. Ce décret (souvent appelé le « décret infâme »), valable dix ans, fut aboli en 1818 sous Louis XVIII.
Les Relations extérieures
La disgrâce de M. de Talleyrand[9] fit passer M. de Champagny, « simple exécutant, discipliné et soumis[5] », du ministère de l'Intérieur à celui des Relations extérieures, le 8 août 1807.
Il présenta des rapports (21 octobre 1807, 2 janvier 1808) sur l'occupation du Portugal, appuya, sur les griefs créés par l'intervention de l'Espagne dans les troubles de la Ligue et de la Fronde, les rêves de conquête de l'Empereur sur ce pays. Voyant l'état de décrépitude de la monarchie espagnole, l’empereur tenta de profiter de la situation pour mettre la main sur l’Espagne. Ses conseillers le poussaient : le ministre Champagny écrivait par exemple : « il est nécessaire qu’une main ferme vienne rétablir l’ordre dans son administration [ celle de l’Espagne ] et prévienne la ruine vers laquelle elle [ l’Espagne ] marche à grands pas [10]. » C'est sur le rapport concernant les menées de l'Autriche qu'il adressa au Sénat que fut ordonnée une levée de 40 000 hommes en vue d'une nouvelle campagne contre cet Empire. Dans un autre rapport (8 décembre 1810) relatif à la réunion du Valais à la France, M. de Champagny flattait sans ménagement la soif de guerre de l'Empereur :
« Il est de mon devoir de le dire à V.M., disait-il, elle ne peut espérer désormais ramener ses ennemis à des idées plus modérées que par la persévérance dans le système qu’elle a adopté. »
Il fut créé comte de l'Empire le 24 avril 1808, et duc de Cadore le 15 août 1809[11].
Champagny conserva jusqu'en 1811 son poste, dans lequel il prit part à des actes d'une haute importance. Il mena les négociations relatives au système de blocus continental, adopté contre l'Angleterre, et à l'occupation de l'Espagne et du Portugal. Il conclut en sa qualité de ministre le traité du 5 mai 1808 (faisant suite à l'entrevue de Bayonne), par lequel le roi Charles IV cédait ses états à Napoléon Ier, et celui de « Vienne » (paix de Schönbrunn, 14 octobre 1809), qui met fin à la Cinquième coalition. Il négocia aussi le mariage de l'Empereur avec l'impératrice Marie-Louise et reçut le grand-cordon de l'ordre impérial de Léopold d'Autriche en 1810.
Le 16 avril 1811, Champagny, qui jouissait de l'amitié de l'empereur Alexandre Ier , qui l'avait décoré trois ans auparavant de l'ordre de Saint-André, dut malgré son zèle rendre son portefeuille pour avoir trop longtemps soutenu une politique d'alliance franco-russe. Il n'avait pas soupçonné les intentions de Napoléon vis-à-vis de la Russie ni pressenti l'évolution des conceptions de l'Empereur sur le sujet.
On le nomma, en compensation, ministre d'État le 21 avril 1811, puis, le 9 septembre de la même année, intendant-général de la couronne (une sinécure), en remplacement du comte Daru, puis grand-chancelier de l'ordre de la Réunion, le 18 octobre suivant.
Alors qu'en 1804 avait été lancé un projet de palais impérial à Lyon (comme dans les autres grandes villes de France), une lettre du duc de Cadore, en tant que ministre d'État, précisa en 1811 : « le palais impérial sera élevé sur la gare d'eau, le jardin sera dans la presqu'île, entre les deux fleuves, jusqu'au pont de la Mulatière ». Mais le projet n'aboutira jamais[12].
Champagny fut appelé au Sénat le 5 avril 1813, et remplit auprès de l'Impératrice Marie-Louise et du conseil de régence les fonctions de secrétaire d'État.
Les derniers mois de l'Empire virent son retour au premier plan. Secrétaire du Conseil de régence, il accompagna Marie-Louise à Blois et, après la chute de Napoléon Ier, porta une lettre de l'Impératrice à son père pour réclamer la reconnaissance de Napoléon II. L'empereur d'Autriche s'y refusa, tout en traitant le plénipotentiaire comme un vieil ami.
Lors de l'invasion, le duc de Cadore fut nommé chef de légion de la garde nationale parisienne, le 8 janvier 1814. Il accompagna à Blois l'impératrice Marie-Louise.
À la Chambre des pairs
Le 14 avril suivant, il n'hésita pas à adhérer à la déchéance de l'Empereur, se rallia l'un des premiers aux Bourbons, qui le firent entrer, le 4 juin suivant, à la Chambre des pairs et le nommèrent contre-amiral[5].
Le retour de l'île d'Elbe réveilla son dévouement pour l'Empereur qui lui rendit l'intendance des domaines de la Couronne, et le nomma « pair de l'Empire ».
La seconde Restauration le rendit, à son grand regret, à la vie privée. Il fut radié de la liste des pairs par l'ordonnance du 24 juillet 1815). Dès le 27 juillet suivant, il présenta à Louis XVIII un mémoire justificatif de sa conduite pendant les Cent-Jours, dans lequel il suppliait le roi de le rétablir dans la dignité de pair de France :
« Je ne suis point avide d'honneurs, écrivait-il, mais je ne puis vivre dans la disgrâce d'un souverain que j'aime, je supplie le roi de me rétablir dans ma dignité, qui, par ce second choix, me deviendra doublement honorable. »
La Restauration le fit attendre jusqu'en 1819 : M. Decazes le comprit à cette date dans la fournée des soixante nouveaux pairs destinée à rendre la majorité au ministère. Il fut réintégré, avec majorat de baron-pair le 5 mars 1819 (lettres patentes du 24 avril 1820)[13] À la Chambre haute, M. de Champagny vota avec la droite. Il vécut encore assez pour prêter serment au gouvernement de Juillet, et continua de siéger dans la Chambre des pairs, au centre-droit, jusqu'à sa mort.
Le duc de Cadore présida le collège électoral du département du Loiret en 1820.
Jean-Baptiste de Nompère de Champagny s'éteignit le 3 juillet 1834, à Paris. Il fut inhumé au cimetière du Montparnasse (3e division, 315 P 1834).
Union et postérité
Jean-Baptiste de Nompère de Champagny avait épousé, le 22 janvier 1787 à Saint-Vincent-de-Boisset, Victoire Blandine (4 janvier 1770 - Roanne † 4 février 1821 - Paris Xe, inhumée au cimetière du Montparnasse (3ème division, 315 P 1834)), fille d'Antoine Hue (1735-1771), seigneur de Grosbois, capitaine au corps royal d'artillerie.
- Ensemble, ils eurent :
- Marguerite Nicole, dite « Zoé » (18 octobre 1788 - Roanne † 18 février 1837 - Paris), mariée le 17 décembre 1805 avec Claude Étienne Chaillou des Barres[14] (1784-1857), 1er baron Chaillou des Barres (10 juillet 1825), préfet napoléonien, dont une fille ;
- Claude Gustave (1790 † 1792) ;
- « Zéphyrine » Louise Alix Joséphine (11 mai 1793 - Saint-Vincent-de-Boisset † 14 octobre 1824 - Chauconin (Seine-et-Marne)), mariée, le 16 août 1810 à Paris, avec Emmanuel Camus (1786-1843), baron du Martroy et de l'Empire (1810), 1er vicomte du Martroy (1820), préfet napoléonien, dont postérité ;
- Charles (1794 † 1799) ;
- Louis Alix 1796-1870, 2e duc de Cadore, pair de France (membre de la Chambre des pairs) sous la Monarchie de Juillet, marié, le 17 mai 1824 à Paris Ier, Caroline Elisabeth Lagrange (6 août 1806 - Paris † 1er septembre 1870 - Paris IXe, 34, rue de Clichy, inhumée au cimetière du Montparnasse), fille de Joseph, comte Lagrange (1763-1836), général d'Empire et de Marie de Talhouët-Bonamour (1786-1849). Ensemble, ils eurent :
- Françoise Jeanne « Fanny » (13 septembre 1825 - Paris † 9 mai 1899 - Florence), mariée, le 4 octobre 1846 à Rome, avec Clemente (1823-1897), 6e prince Rospigliosi-Gioeni et du Saint-Empire, « duca di Zagarolo », 10e prince de Castiglione, dont postérité ;
- Camille Louis Marie François (15 septembre 1827 - Paris † 3 janvier 1882 - Château de Buzenval (Rueil-Malmaison)), comte de Champagny, 3e duc de Cadore (27 janvier 1870), chevalier de la Légion d'honneur[15], marié, le 7 mars 1854 à Paris, avec Marie du Val de Bonneval (1833-1885), sans postérité ;
- Marie Adélaïde Paule Josèphe (6 avril 1838 - Pise † 13 février 1922 - Cannes (Alpes-Maritimes), inhumée au cimetière du Montparnasse (509 P 1844)), mariée le 6 juin 1863 à Rome (Italie), avec Georges Napoléon Baude (1830-1887), diplomate, dont postérité.
- Marie Henriette (17 novembre 1797 - Saint-Vincent-de-Boisset † 1er mai 1852 - Paris, inhumée au cimetière du Montparnasse (315 P 1834)), mariée, le 1er août 1817 à Paris, avec Pierre Tissot de La Barre de Mérona (1793-1854), diplomate, dont postérité ;
- Elisabeth (1800 † 1800) ;
- Marie Nicole « Blandine » (17 septembre 1801 - Paris † 9 mars 1865 - Paris), mariée, le 5 juillet 1820 à Paris, avec Alfred Mesnard (1792-1833), comte de Chousy, chambellan de l'hôtel du Roi, dont postérité ;
- François-Joseph (1804-1882), 4e duc de Cadore, publiciste, membre de l'Académie française (n° 420, fauteuil 4, 29 avril 1869), marié, le 15 mai 1834, avec Marie Charlotte Jeanne Camus du Martroy (11 juin 1813 ✝ 29 janvier 1892 - Paris). celle-ci n'est autre que sa sa nièce, fille de Emmanuel Camus (1786-1843), baron du Martroy et de Zéphyrine de Nompère de Champagny (1793-1824), sœur de l'écrivain. La forte consanguinité du couple pourrait expliquer les nombreux cas de surdi-mutité et de mortalité des enfants :
- Marguerite (1840 ✝ 1844). « Très intelligente, très avancée, Marguerite donnait des signes d'une précocité extraordinaire et âgée de trois ans à peine, elle entourait déjà sa sœur des plus prévenantes sollicitudes ; à quatre ans une méningite l'emporta. »
- Marie Emmanuel (né le 14 avril 1841 - Paris IIe) ;
- Blandine (14 avril 1841 - Paris ✝ 22 mars 1909 - Château des Trois-Moulins), sourde-muette de naissance, mariée, le 9 novembre 1864 à Paris, avec Charles (1830-1908), comte de la Forest Divonne, également sourd-muet de naissance, dont :
- Paul de La Forest-Divonne (1875-1940), qui habitera Rubelles et en deviendra maire. Il sera tué pendant l'exode de 1940, dans le Loiret.
- François de La Forest-Divonne (né en 1872), qui deviendra propriétaire de château de Trois-Moulins. François de La Forest-Divonne se mariera avec une américaine, Anne Hronesh. Ils vivront à Trois-Moulins, jusqu'en 1929, avant de partir pour les États-Unis, avec leurs enfants.
- Pierre (1842 ✝ 1862), qui décédera de maladie à l'adolescence.
- Alix (1843 ✝ 1843), mort en bas âge, sourd-muet.
- Emmanuel (1846 ✝ 1846), mort en bas âge, sourd-muet.
- André (1849 ✝ 1849), mort en bas âge, sourd-muet.
- Geneviève (1851 ✝ 1851), morte en bas âge, sourde-muette.
- Marguerite (1865 ✝ 1865), morte en bas âge, sourde-muette ;
- Napoléon Marie (29 octobre 1806 - Paris † 31 janvier 1872 - La Balluère, Broons-sur-Vilaine), comte de Champagny, avocat, député du Morbihan (1852-1870), marié, le 30 juillet 1836 à Paris Ier (paroisse Sainte-Madeleine), avec Adèle Marie fille d' Hercule Corbineau (1780-1823), général d'Empire, sans postérité ;
- Jérôme-Paul (1809-1893), 5e duc de Cadore, homme politique français, député des Côtes-du-Nord (1853-1878), marié, le 16 août 1852 à Paris, avec Nathalie Duchanoy (1er mai 1826 - Paris ✝ 28 juillet 1906 - Paris), fille de Louis Duchanoy (1781-1847), ingénieur des Ponts et Chaussées, dont :
- Marie Victoire Louise Charlotte (8 septembre [1853] - Paris ✝ après 1910) ;
- Marie Jeanne Valentine Pauline (8 septembre 1853 - Paris ✝ après 1910) ;
- Emma Nathalie (11 octobre 1858 † 4 août 1932 - Neuilly-sur-Seine).
Par jugement du tribunal civil de la Seine du 18 juillet 1919, confirmé en cour d'appel de Paris le 8 octobre suivant et transcrit sur les régistres d'état civil de Paris VIIIe le 19 novembre 1919, Emma adopta, sous le nom de « de Nompère de Champagny de Cadore », son « neveu »[16] (ou plutôt son lointain cousin) Yves de Nompère de Champagny (1895-1969), arrière-petit-fils de Nicolas de Nompère de Champagny (issu de la branche aînée de la famille). Ce dernier aurait porté le titre de duc de Cadore[réf. à confirmer][17] ; - un fils ;
- une autre fille.
Titres
- 1er comte de Champagny et de l'Empire (Bayonne, 24 avril 1808)[18] ;
- 1er duc de Cadore (à la suite du décret du 15 août 1809, Schœnbrunn[19]).
- Pair de France :
- 4 juin 1814 (première Restauration) ;
- 2 juin 1815 (Cent-Jours : révoqué par l'ordonnance du 24 juillet 1815) ;
- Baron-pair héréditaire (seconde Restauration : 5 mars 1819, lettres patentes du 24 avril 1820).
Distinctions
- Membre de la Société des Cincinnati (1783) ;
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (9 vendémiaire an XII (1803)), puis,
- Grand officier (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
- Grand-aigle de la Légion d'honneur (1er février 1805) ;
- Grand-croix et chancelier de l'ordre de la Réunion (1811) ;
- Grand dignitaire de l'ordre des Deux-Siciles ;
- Grand-croix de l'ordre de l'Aigle d'or ;
- Chevaliers de la Grand'croix de l'ordre de la Fidélité ;
- Grand-croix de l'ordre de Saint-André (1808) ;
- Grand-croix de l'ordre impérial de Léopold (1810) ;
- Grand-croix de l'ordre de l'Aigle noir ;
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Joseph[20],[21],[22] (vers 1810) ;
Armoiries
Figure | Blasonnement | |
Armes des Nompère de Champagny sous l'Ancien Régime | ||
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Armes du comte de Champagny et de l'Empire | |
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Armes du duc de Cadore et de l'Empire
— (en) Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 2 : (tome 1 et 2), Gouda, 1884-1887
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Armes du duc de Cadore sous la Restauration, pair de France (4 juin 1814, 2 juin 1815 (Cent-Jours : révoqué par l'ordonnance du 24 juillet 1815), baron-pair héréditaire (5 mars 1819, lettres patentes du 24 avril 1820),
D'azur, aux trois chevrons brisés en or, posés en pal, au chef de gueules, semé d'étoiles d'argent.[23] |
Hommages, honneurs, mentions
Dix ans après sa mort, on rendit hommage à Jean-Baptiste de Nompère de Champagny en donnant son nom (ordonnance du 5 août 1844) à une petite rue de Paris, dans le quartier des Invalides (7e arrondissement). La rue de Champagny existe toujours. Ouverte sur les terrains du couvent des Dames de Bellechasse, elle est longue de 39 mètres et va de la rue Casimir-Périer à la rue de Martignac.
« Un homme propre à toutes les places la veille du jour qu’on l’y nommait. »
— Talleyrand, envieux, à propos du duc de Cadore
Annexes
Bibliographie
- Memoires de Joseph Fouché : duc d'Otrante, 1825 [lire en ligne] ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 8, 1827 [lire en ligne] ;
- Encyclopédie des gens du monde : répertoire universel des sciences, des lettres et des arts ; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivans,, vol. 5, Librairie de Treuttel et Würtz, 1835 [lire en ligne] ;
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia. ;
- « Champagny (Jean-Baptiste de Nompère, comte de Champagny), duc de Cadore » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Pour approfondir
- A. Amic., « Champagny (Jean-Baptiste-Nompère, de) », A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. I [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769), p. 261 ;
Notes et références
- ↑ Nompère de Champagny,, "Le grand commis docile" de Napoléon Ier sur ligerclubderoanne.blog4ever.com. Consulté le 30 avril 2011
- ↑ Jean-Baptiste de Nompère de Champagny, Jean-Baptiste de Nompère de Champagny, duc de Cadore 1756-1834, & Victoire Hue de Grosbois sur roglo.eu. Consulté le 29 avril 2011
- ↑ Nompère de Champagny,, "Le grand commis docile" de Napoléon 1er sur ligerclubderoanne.blog4ever.com. Consulté le 30 avril 2011
- ↑ a, b et c Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 8, 1827 [lire en ligne]
- ↑ a, b, c, d et e Napoléon & Empire, Champagny, Jean-Baptiste de Nompère de - Ministre sur www.napoleon-empire.net. Consulté le 30 avril 2011
- ↑ Chateau des Marmousets sur www.flickr.com. Consulté le 30 avril 2011
- ↑ Encyclopédie des gens du monde
- ↑ Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 116
- ↑ Néanmoins Talleyrand avait été élevé à la dignité de vice-grand-électeur, grand dignitaire de l'Empire.
- ↑ Il faut qu’un prince ami de la France règne en Espagne ; c’est l’ouvrage de Louis XIV qu'il faut recommencer. Ce que la politique conseille, la justice l'autorise !
- ↑ Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire, Tallandier, avril 2001 (ISBN 978-2-235-02302-3), p. 176
- ↑ Lyon 2e arrondissement, Confluent, Palais impérial
- ↑ (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers sur www.heraldica.org, 18 février 2000. Consulté le 28 avril 2011
- ↑ Almanach administratif historique et statistique de l'Yonne : année 1858, C. Gallot [lire en ligne]
- ↑ Notice no LH/2001/51, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- ↑ Emma de Nompère de Champagny sur roglo.eu. Consulté le 28 avril 2011
- ↑ Yves DE NOMPÈRE DE CHAMPAGNY DE CADORE sur gw1.geneanet.org. Consulté le 28 avril 2011
- ↑ a, b, c et d PLEADE CHAN sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr. Consulté le 29 avril 2011
- ↑ PLEADE CHAN sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr. Consulté le 29 avril 2011
- ↑ Almanach impérial, Testu, 1810 [lire en ligne]
- ↑ Alexis Eymery, Dictionnaire des girouettes : ou Nos contemporains peints d'après eux mêmes ; ouvrage dans lequel sont rapportés les discours, proclamations, chansons, extraits d'ouvrages écrits sous les gouvernemens qui ont eu lieu en France depuis vingt-cinq ans ; et les places, faveurs et titres qu'ont obtenus dans les différentes circonstances les hommes d'Etat, gens de lettres, généraux, artistes, sénateurs, chansonniers, évéques, préfets et journalistes, ministres, etc., etc., etc., A. Eymery, 1815 [lire en ligne (page consultée le 18 déc. 2009)]
- ↑ Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des chambres françaises, Assemblée nationale, 1867 [lire en ligne]
- ↑ a, b, c, d et e (en) Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 2 : (tome 1 et 2), Gouda, 1884-1887
- ↑ Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, t. IV, Paris, Au Bureau général de la noblesse de France, 1821 [lire en ligne]
- ↑ Charles de Nompère de Champagny sur roglo.eu. Consulté le 29 avril 2011
- ↑ a et b ARMORIAL NOBLESSE EMPIRE sur www.heraldique-blasons-armoiries.com. Consulté le 29 avril 2011
- ↑ a et b Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, 1854, 340 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]
- ↑ {{Ouvrage
- ↑ Source : www.heraldique-europeenne.org
- ↑ {{Lien web
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des personnalités françaises ayant combattu lors de la guerre d'Indépendance des États-Unis ;
- Liste des députés des États généraux de 1789, par ordre, bailliage et sénéchaussée ;
- Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789 ;
- Ambassade de France en Autriche ;
- Ministres de Napoléon Ier ;
- Liste des ministres français de l'Intérieur ;
- Liste des ministres français des Affaires étrangères ;
- Napoléon et les Juifs ;
- Armée d'Espagne ;
- Sénat conservateur ;
- Liste des membres du sénat conservateur ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Montparnasse ;
Liens externes
- Jean-Baptiste de Nompère de Champagny, Jean-Baptiste de Nompère de Champagny, duc de Cadore 1756-1834, & Victoire Hue de Grosbois sur roglo.eu. Consulté le 29 avril 2011 ;
- Jean Baptiste DE NOMPÈRE DE CHAMPAGNY sur gw1.geneanet.org. Consulté le 2 mai 2011 ;
- BB/29/974 page 1., Titre de comte accordé à Jean-Baptiste Nompère de Champagny. Bayonne (24 avril 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, PLEADE CHAN : Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 30 avril 2011 ;
- BB/29/1035 pages 40-41., Titre de duc de Cadore accordé à Jean-Baptiste Nompère de Champagny, à la suite du décret du 15 août 1809. Schoenbrunn (15 août 1809). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, PLEADE CHAN : Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 30 avril 2011 ;
- Napoléon & Empire, Champagny, Jean-Baptiste de Nompère de - Ministre sur www.napoleon-empire.net. Consulté le 30 avril 2011 ;
- Nompère de Champagny,, "Le grand commis docile" de Napoléon Ier sur ligerclubderoanne.blog4ever.com. Consulté le 30 avril 2011 ;
- Notice no LH/2001/50, sur la base Léonore, ministère de la Culture
Précédé par | Jean-Baptiste Nompère de Champagny
|
Suivi par | ||
---|---|---|---|---|
Création du titre |
|
Louis Alix de Nompère de Champagny | ||
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Jean-Antoine Chaptal |
|
Emmanuel Crétet, comte de Champmol | ||
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord |
|
Hugues-Bernard Maret |