Claude Ambroise Régnier
- Wikipedia, 30/01/2012
Claude Ambroise Régnier, duc de Massa, né à Blâmont (alors duché de Lorraine, actuellement Meurthe-et-Moselle) le 6 avril 1746, mort à Paris le 24 juin 1814, est un homme politique français.
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Biographie
Devenu Français avec la réunion de la Lorraine à la France en 1766, il devient avocat à Nancy. Enthousiasmé par la Révolution, il est élu le 6 avril 1789, par le bailliage de Nancy, député du tiers état aux États généraux, où il siège au comité de constitution. Après la fuite du roi, il est envoyé le 22 juin 1791 comme commissaire dans les départements du Rhin pour y recevoir le serment des troupes. Après s'être retiré de la vie politique sous la Terreur, il est élu le 23 vendémiaire an IV (15 octobre 1795) député de la Meurthe au Conseil des Anciens, où il siège à gauche. La même année, il devient secrétaire le 2 frimaire an IV (23 novembre 1795), puis président de l'assemblée le 1er ventôse an IV (20 février 1796), et fait partie de plusieurs commissions (radiation de la liste des émigrés, successions, examen du nouveau pour les délits et peines des troupes de la République, délits de presse, vérification des pouvoirs des nouveaux députés). Sans soutenir le Directoire, il combat les royalistes du club de Clichy. Adversaire des néo-jacobins, de même, il soutient la proposition de Courtois, conduisant à la fermeture du club du Manège. Il est réélu le 23 germinal an VII (12 avril 1799).
Acquis au général Bonaparte, il est l'un des principaux coopérateurs du coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) ; il fait ainsi partie des membres du Conseil des Anciens qui se réunissent chez leur président, Lemercier, le soir du 17 brumaire (8 novembre), pour préparer la translation des conseils à Saint-Cloud, qui doit être votée le lendemain. Le 19 (10 novembre), il entre à la commission intermédiaire du conseil des Anciens, dont il devient président quelques jours plus tard. Le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), il est nommé au Sénat conservateur et au Conseil d'État. Il renonce conformément à la Constitution au premier poste de sénateur pour se consacrer au conseil d'État. Marqué par une connaissance approfondie des questions juridiques, il devient l'un des principaux ennemis du Code civil.
Napoléon le nomme grand-juge et ministre de la justice (Garde des Sceaux) le 27 fructidor an X (14 septembre 1802), fonctions qu'il conserve jusqu'au 20 novembre 1813. Jusqu'au 10 juillet 1804, il dirige également le ministère de la Police. À ce poste, il découvre le complot de Cadoudal, dont il instruit le procès. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII (22 octobre 1803), grand officier le 25 prairial (14 juin 1804), grand aigle (Grand Croix) le 13 pluviôse an XIII (2 février 1805), créé comte d'Empire le 24 avril 1808. Il devient duc de Massa le 15 août 1809. À son départ du ministère de la justice, le (13 juin 1813), il reçoit le titre de ministre d'État et la présidence du Corps législatif, dont il n'est pourtant pas membre. Il recevra de Napoléon, lors de son départ du ministère, un hôtel particulier, rue de Choiseul.
En avril 1814, il adhère à la déchéance de Napoléon. Il décède le 24 juin 1814 et est enterré au Panthéon. Son fils, Nicolas Régnier, deviendra comte de Gronau en 1809, préfet de l'Empire (Oise et Cher) puis pair de France sous la Restauration.
Famille
Son épouse Charlotte Lejeune, née à Lunéville le 27 juin 1748, décéda à Paris le 25 janvier 1835. Ils eurent deux enfants : Catherine Charlotte (1775-1856) et Nicolas François Sylvestre (1783-1851)[1]. Louis Lejeune (le frère de Charlotte) était complètement fou.
Au nombre de ses descendants, figure Jean-Marie Bastien-Thiry (1927-1963).
Armoiries
Figure | Blasonnement | |
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Armes du comte Régnier et de l'Empire
D'hermines à une fasce de sable chargée de trois alérions d'or, le franc-quartier de comte ministre brochant sur le tout.[2],[3] |
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Armes du duc de Massa et de l'Empire
D'hermines à la fasce de sable chargé de trois alérions d'or, chef des ducs d'Empire.[2] |
Source
- Adolphe Robert, Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris, Edgar Bourloton, 1889, tome 5, de Reboul à Reille, p. 107, sur le site de l'Assemblée nationale
Notes et références
- ↑ Daniel Baduel, Saint-Martin-du-Tertre : un village, une histoire, Syndicat d'initiative de Saint-Martin-du-Tertre, 2000.
- ↑ a, b et c PLEADE CHAN sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr. Consulté le 29 avril 2011
- ↑ Source : www.heraldique-europeenne.org
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