Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale
- Wikipedia, 27/11/2011
L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), créé par décision ministérielle le 24 octobre 1990 et connu avant 1990 sous le nom de Section technique d'investigation criminelle de la gendarmerie (STICG), est une structure de la gendarmerie nationale française, chargée des aspects scientifiques des investigations. Basée à Rosny-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, la STIC a vu le jour le 23 février 1987 suite à l'affaire Grégory, les pouvoirs publics prenant conscience des insuffisances de l'investigation criminelle de la gendarmerie, ils chargent un polytechnicien, le commandant Serge Caillet, de créer un sixième laboratoire français de police scientifique à côté des 5 laboratoires de la police nationale déjà existants[1].
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Mission
Si autrefois le témoignage et l’aveu suffisaient à emporter la conviction des magistrats et des jurés, la « preuve scientifique » est désormais devenue un élément incontournable de l’enquête criminelle. C'est pour cette raison que l'IRCGN a été créée, cela en s’appuyant sur les techniciens d’identification criminelle chargés de prélever des indices sur le terrain.
La vocation principale de l'IRCGN consiste en l’analyse de ces prélèvements et a ainsi reçu de la direction générale de la Gendarmerie nationale quatre missions principales :
- Effectuer, à la demande des unités et des magistrats, les examens scientifiques ou les expertises nécessaires à la conduite des enquêtes judiciaires ;
- Apporter en cas de besoin aux directeurs d’enquêtes, le soutien nécessaire au bon déroulement des constatations, principalement par la mise à leur disposition de personnel hautement qualifié disposant de matériels adaptés et spécialisés ;
- Concourir directement à la formation des techniciens en identification criminelle et à l’information des enquêteurs ;
- Poursuivre dans tous les domaines de la criminalistique les recherches nécessaires au développement des matériels et des techniques d’investigation criminelle.
D'autres missions lui sont assignées : coopération et échanges scientifiques avec d'autres laboratoires de criminalistique, communication, missions d'identification de victimes de catastrophes avec l'Unité de Gendarmerie d'Identification de Victime de Catastrophe (UGIVC) créée en 1992 suit aux enseignements tirés du crash du mont Sainte-Odile[2].
Organisation
L'IRCGN compte actuellement 249 personnes, dont la moitié de sous-officiers de gendarmerie, un quart d'officiers de gendarmerie et une trentaine de personnels civils (ingénieurs, techniciens et administratifs).
L'Institut est divisé en quatre services :
- une division service-organisation ;
- trois divisions criminalistiques, elles-mêmes divisées en 12 départements :
- division criminalistique physique et chimie (environnement incendies explosifs, toxicologie, balistique, microanalyse, lophoscopie) ;
- division criminalistique ingénierie et numérique (informatique électronique, signal image parole, véhicules, documents) ;
- division criminalistique identification humaine (biologie, empreintes digitales, entomologie, département de l'ATO anthropologie Thanatologie-Odontologie[3]).
Parallèlement est créé en 1994 un service Assurance Qualité, cellule de saisine et scellés à l'interface des 4 autres services. Chargé de mettre en place la politique Assurance Qualité, ce service permet à l'IRCGN de devenir le premier laboratoire français a être accrédité par la COFRAC en 2007. [1].
Notes et références
- ↑ a et b Jacques Pradel, Police scientifique la révolution : les vrais experts parlent, Telemaque, 2011, 304 p. (ISBN 2753301263)
- ↑ La police scientifique de la gendarmerie
- ↑ Reconstitution de visage, morphoanalyse du sang
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- L'IRCGN sur le site de la gendarmerie nationale.
- Conférence sur l'entomologie légale de l'IRCGN à l'espace Pierre-Gilles de Gennes de l'ESPCI ParisTech