Forêt d'Eawy
- Wikipedia, 4/01/2012
Forêt d'Eawy | ||||
Localisation | ||||
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Coordonnées | 49° 44′ 14″ Nord 1° 14′ 31″ Est / 49.73718, 1.2420649° 44′ 14″ N 1° 14′ 31″ E / 49.73718, 1.24206[1] |
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Pays | France | |||
Région | Haute-Normandie | |||
Département | Seine-Maritime | |||
Géographie | ||||
Superficie | 6 550 ha | |||
Altitudes | mini. 130 m — maxi. 230 m | |||
Compléments | ||||
Protection | Site Natura 2000 | |||
Statut | Forêt domaniale | |||
Administration | Office national des forêts | |||
Essences | Hêtre européen | |||
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime Géolocalisation sur la carte : France |
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La Forêt d'Eawy est une des grandes forêts du Pays de Bray, en Normandie. Elle s'étend sur une superficie de 6 550[2] hectares entre les communes de Saint-Saëns et de Dampierre-Saint-Nicolas à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Dieppe et non loin de Neufchâtel-en-Bray. Le village des Grandes Ventes est installé en son centre.
Sommaire |
Toponymie
Eawy (prononcé < e-a-vi > API [eavi], mais jadis < évi > [evi]) est un terme d'ancien français, dérivé du substantif eve, ewe anciennes formes du français « eau », issu du latin aqua et qui est synonyme du mot savant aqueux au sens d'« humide », de même le latin aquarium a donné « évier » (cf. aquarium)[3],[4].
Milieu naturel
La forêt occupe une large croupe qui sépare la Varenne au sud-ouest de la Béthune au nord-est, petit plateau de craie, d'une altitude comprise entre 130 et 230 mètres, retombant par un versant convexe sur la Varenne[3]. Bien que la forêt ne soit traversée par aucun cours d'eau, l'argile à silex qui recouvre la craie entretient une assez grande humidité.
C'est une ancienne chênaie transformée en hêtraie au XIXe siècle par les forestiers au sous-bois propre et sombre, toujours frais. Elle est donc formée principalement de hêtres (Fagus sylvatica), dont certains sont remarquables, mais d'autres essences y sont de plus en plus présentes: chêne, charme, frêne, merisier, érable sycomore[2]. La forêt est traversée, en son centre, par l'Allée des Limousins, vaste percée de 14 kilomètres de long et de 20 à 30 mètres de large, ouverte au XVIe siècle par Gabriel de Limoges[5]. Souvent rectiligne, elle offre des perspectives à travers la futaie de grands hêtres dont les fûts dépassent souvent 30 mètres.
Climat
Le climat est de type océanique avec des précipitations annuelles moyennes de 950 mm et une température moyenne annuelle de l'ordre de 10,1 °C présentant une faible amplitude thermique (4,5 °C en janvier, 16,5 °C en août)[2].
Histoire, exploitation
La forêt d'Eawy est un vestige des grandes forêts couvrant la région avant l'an mil et victimes des grands défrichements. Possession des ducs de Normandie, elle a été sérieusement endommagée lors de la Guerre de Cent ans. Durant la Seconde Guerre mondiale, la forêt a abrité sous ses couverts, au Val Ygot (Ardouval), des rampes de lancement de V1 de l'armée allemande[6]. Les dégâts occasionnés par l'installation de ces infrastructures militaires et par les bombardements alliés ayant pour objectif de les détruire ont été réparés par les Allemands après le conflit ; les zones ravagées ont été reboisées avec des conifères[2].
La forêt a été longtemps une source de richesse pour les habitants de la région, alimentant en bois de nombreuses scieries et verreries. La qualité du bois de chêne fit que de nombreux huchiers s'installèrent dans des villages proches de la forêt à partir du Moyen Âge. Ces huchiers fabriquaient des coffres, appelés huches, affectionnant les bois nobles pour leur réalisation. Les huchiers utilisaient un assemblage à l'aide de chevilles et de tenons, la qualité de leurs œuvres (réhaussées de sculptures) leur interdisait l'usage de la colle et de l'aubier. Au XVIe siècle, les huchiers de la forêt d'Eawy connurent une grande faveur, la construction de demeures nobiliaires d'agrément, la volonté de disposer d'un luxueux mobilier, selon la mode italienne, l'enrichissement général, entraînèrent une multiplication des commandes[7].
Aujourd'hui, la forêt d'Eawy est autant un lieu de promenades familiales, à pied ou à bicyclette que d'exploitation forestière et de chasse[8]. La forêt est, en effet, particulièrement giboyeuse, on y trouve des cerfs, des sangliers, et des chevreuils.
Protections
Une zone Natura 2000 couvre une partie du massif, à l'extrémité nord (massif du Croc) et sud (camp Cusson), sur une surface de 692 ha[9].
Curiosités
La chapelle Saint-Étienne est une chapelle de 12 m² environ sise en plein bois sur la commune de Rosay[10].
Notes et références
- ↑ Coordonnées relevées à l'aide de Google Maps au carrefour du Châtelet
- ↑ a, b, c et d La forêt d'Eawy sur le site du CNDP.
- ↑ a et b Article de Pierre-Jean Thumerelle in Guide des merveilles naturelles de la France, Sélection du Reader's Digest, 1973, p. 222.
- ↑ François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150)
- ↑ Guide Bleu Normandie, Hachette, éd. 1988, p. 293.
- ↑ Ces V1 avaient Londres comme objectif principal.
- ↑ Guide Bleu Normandie, Hachette, éd. 1988, p. 295.
- ↑ La forêt d'Eawy sur le site de la ville de Neufchâtel-en-Bray.
- ↑ Notice du site Natura 2000 sur le site du ministère de l'Environnement
- ↑ Selon eawy-news.