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Boniface de Castellane (1758-1837)

- Wikipedia, 11/01/2012

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Boniface de Castellane et Castellane (homonymie).
Boniface de Castellane
Naissance 4 août 1758
Décès 1837 (à 79 ans)
Origine Drapeau de France France
Grade Général
Distinctions baron d'Empire, Pair de France
Famille Maison de Castellane, Boniface de Castellane (fils)

Boniface de Castellane, né Boniface Louis André, marquis de Castellane, né le 4 août 1758 et mort en 1837, est un militaire et homme politique français, député de la noblesse du bailliage de Châteauneuf-en-Thymerais aux états généraux de 1789.

Sommaire

Pendant la Révolution

Au début de la Révolution, il a le grade de colonel de dragons. En 1789, il est élu député aux États généraux par la noblesse du bailliage de Châteauneuf-en-Thymerais, dans le Perche.

Il fut un des premiers de son ordre à se joindre au Tiers état et se montra un libéral très mesuré au début de la session, mais il n'approuva pas les mesures strictes votées contre les émigrés ainsi que celles qui frappèrent les ecclésiastiques.

Il participa au débat sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et formula en grande partie l’article X de la Déclaration concernant la liberté des opinions religieuses. Une âpre discussion lui fit retirer la liberté des cultes de sa motion qui ne contenait plus que l'article suivant : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions religieuses ». Après d'autres amendements et sous-amendements, la version définitive de l’article X fut adoptée le 23 août 1789 en ces termes : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. » Il demande également l’abolition des lettres de cachet et refuse au roi le droit de veto.

En 1791, il est nommé maréchal de camp mais donne sa démission après la journée du 10 août 1792. Il est emprisonné sous la Terreur et libéré après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

Sous le Consulat et le Premier Empire

Retiré à la campagne, il établit alors, dit-on[1], une maison de commerce à Paris.

Son ami, le prince de Talleyrand-Périgord, lui fit obtenir en 1802 la préfecture des Basses-Pyrénées, qu'il conserva jusqu'en 1810. Les électeurs de ce département l'élirent candidat au Sénat conservateur, sans qu'il y soit admis.

En novembre 1802 il ordonne l'arrestation des Bohémiens, hommes, femmes et enfants, du Pays basque.

Il fut nommé maître des requêtes, officier de la Légion d'honneur et grand-croix de l'Ordre du mérite civil de la Couronne de Bavière. Cependant il perdit sa préfecture et vint à Paris siéger au Conseil d'État.

Il donna son adhésion à la déchéance de Napoléon Ier en 1814 et devint alors chevalier de Saint-Louis et commandant de la Légion d'honneur. Il signa son opposition à l'acte additionnel pendant les Cent-Jours.

Sous la Restauration

En 1817, Louis XVIII de France le promeut général et le fait pair de France.

Il épouse en 1778 Adélaïde Louise Guyonne de Rohan-Chabot, puis, en 1810, Alexandrine Charlotte Sophie de Rohan-Chabot. Du premier mariage est issu le maréchal de France Boniface de Castellane.

Voir aussi

Armoiries

Figure Blasonnement
Castelanne.svg

De gueules, à la tour donjonnée de 3 pièces d'or, maçonnée de sable, celle du milieu plus élevée.[2]

Sources

Notes et références

  1. Étienne Léon Lamothe-Langon, Biographie des préfets : depuis l'organisation des préfectures (3 mars 1800) jusqu'à ce jour, Les Marchands de Nouveautés, 1826 (ISBN 9780543921741) [lire en ligne (page consultée le 17 juin 2009)] 
  2. Revue historique de la noblesse, vol. 4, 1846 [lire en ligne] 

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