Syndicat de la magistrature
- Wikipedia, 2/02/2012
Syndicat de la magistrature | |
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Contexte général | |
Fiche d’identité | |
Forme juridique | Union syndicale |
Fondation | 1968 |
Siège central | 12-14, rue Charles Fourier 75013 Paris |
Président(e) | Clarisse Taron |
Secrétaire général(e) |
Matthieu Bonduelle |
Vice-président(e)(s) | Odile Barral, Patrick Henriot |
Trésorier/ière | Marie-Blanche Règnier |
Membres | ? |
Slogan | « J’essaime... pour une autre justice » |
Site web | http://www.syndicat-magistrature.org |
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Le Syndicat de la magistrature (SM) est un syndicat professionnel des magistrats français. Il a été fondé le 8 juin 1968. Il est ouvert à tout membre du corps judiciaire.
Sommaire |
Représentativité
Le syndicat regroupe environ 10 % du corps judiciaire et représente plus de 30 % des suffrages aux élections professionnelles, arrivant donc en deuxième position derrière l'Union syndicale des magistrats. Trois représentants du syndicat siègent au Conseil supérieur de la magistrature depuis les dernières élections qui ont eu lieu en 2011.
Ancrage politique
Le Syndicat de la magistrature est politiquement ancré à gauche. Ainsi, dans les années 1970, il fut au cœur d'un débat virulent après que l'un de ses représentants, Oswald Baudot, a fait l'apologie de la partialité dans la justice : ce dernier, soutenu par le Syndicat de la magistrature[1], publia une Harangue à des magistrats qui débutent dans laquelle il écrit : « soyez partiaux. [..] [Faites pencher la balance] d'un côté ». Il estimait que, par principe, il fallait privilégier « la femme contre le mari, l'enfant contre le père, le débiteur contre le créancier, l'ouvrier contre le patron [...] le voleur contre la police, le plaideur contre la justice »[2]. Cet appel à la partialité de la justice, censée être justement impartiale, au nom d'objectifs politiques, lui a été très reproché[3],[4].
Le Syndicat de la magistrature s'efforce de faire valoir les droits et l'indépendance des magistrats vis-à-vis du pouvoir politique.
Le syndicat est membre de l'association internationale Medel (Magistrats européens pour la démocratie et les libertés).
Pendant l'entre deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, le SM s'est déclaré inquiet du programme de Nicolas Sarkozy, en ce qu'il pouvait « affaiblir les contre-pouvoirs au détriment d'un État impartial »[5].
Direction élue fin 2009
- Présidente : Clarisse Taron, procureure-adjointe à Metz
- Vice-présidente trésorière : Marie-Blanche Règnier, juge d’instruction à Mulhouse
- Vice-présidente : Odile Barral, vice-présidente, tribunal d’instance d’Albi
- Vice-président : Patrick Henriot, substitut général à Paris
- Secrétaire général : Matthieu Bonduelle, juge d’instruction à Bobigny
- Secrétaire général adjoint : Benoist Hurel
Voir aussi
Lien interne
- Union syndicale des magistrats, syndicat de magistrats majoritaire
Lien externe
Références
- ↑ Le Syndicat écrivit : « le texte écrit par M. Baudot ne fait que reprendre sous une forme personnelle les analyses du Syndicat de la magistrature ».
- ↑ Conseil supérieur de la magistrature, commission de discipline du parquet, avis du 28 janvier 1975.
- ↑ Georges Elgozy, « Juges, soyez partiaux », Les Quatre Vérités, juillet 1975, p. 5.
- ↑ Georges Fenech, Main basse sur la justice, Lattès, 1997.
- ↑ « Sarkozy "inquiète" le Syndicat de la magistrature », NouvelObs.com, 30 avril 2007.