Maxime Brunerie
- Wikipedia, 19/01/2012
Maxime Brunerie, né le 21 mai 1977, à Courcouronnes (Essonne)[1], est l'auteur d'une tentative manquée d'assassinat sur le président de la République française Jacques Chirac, le 14 juillet 2002, lors du défilé militaire sur les Champs-Élysées.
Biographie
Maxime Brunerie, étudiant en BTS de comptabilité-gestion, était un militant d'extrême droite néonazi habitué de la tribune du Kop de Boulogne du PSG. Il est le fils de Annie, ancienne militante RPR, et Jean Brunerie, guitariste. Il avait l'intention d'assassiner Jacques Chirac afin de s'attirer la célébrité (il avait laissé un message sur le forum de Combat 18 « Regardez la télévision dimanche, la star ce sera moi. Mort au ZOG ! 88[2]! ») puis de se suicider. Ces deux tentatives ont échoué.
À l'aide d'une carabine .22 Long Rifle qu'il avait préalablement cachée dans un étui à guitare, Maxime Brunerie a tiré en direction de la voiture présidentielle, mais a raté sa cible. Des spectateurs le plaqueront au sol puis, la police intervient et le maîtrise.
Maxime Brunerie était proche du groupuscule Unité radicale (dissous à la suite de l'assassinat raté) et était membre du Mouvement national républicain pour le compte duquel il s'était présenté comme candidat aux élections municipales de 2001 (18e arrondissement de Paris)[3],[4]. Il avait également fréquenté le milieu du rock identitaire français, et avait contribué à la diffusion de certains disques en Île-de-France, pour le compte du label « Bleu Blanc Rock »[5].
Selon les Renseignements généraux, Maxime Brunerie, insatisfait, a eu « l'impression d'avoir fait le tour de l'extrême droite ». Il a alors décidé, seul, sans être guidé par un groupe, de passer à l'acte. Sans vie sentimentale[6], Maxime Brunerie était victime d'un profond mal-être personnel et souhaitait en finir avec la vie, après avoir échoué à trouver sa voie dans l'action politique.
Maxime Brunerie a été condamné à dix ans de prison après un examen psychiatrique. Il semblerait après analyse qu'il n'ait pas voulu assassiner Jacques Chirac mais rêvait d'une mort glorieuse, en étant abattu par le GIGN. Lors de son procès, il déclara que Jean-Marie Le Pen aurait été une meilleure cible[7].
Il a été libéré le lundi 3 août 2009, du Centre de détention de Val-de-Reuil (Eure), à l’issue de sept ans de réclusion[8].
Il donne une interview à Europe 1 en septembre 2009, déclarant avoir « complètement pété les plombs » en 2002 et souhaiter maintenant aller de l'avant[9].
En 2011, il publie un récit autobiographique intitulé Une vie ordinaire : je voulais tuer Jacques Chirac, et se dit désormais éloigné de tout militantisme politique[10]. Après avoir travaillé pendant un an en tant que responsable des ressources humaines dans une collectivité, il a créé son entreprise d'achat-vente de livres anciens.
Il effectue en juillet 2011 une demande d'adhésion au MoDem[11], mais Marc Fesneau, Secrétaire général du Mouvement démocrate, annonce que le bureau exécutif du MoDem a refusé son adhésion. En octobre 2011, il appelle à voter Ségolène Royal à la primaire socialiste[12].
Bibliographie
- Maxime Brunerie, Christian Rol, préface de Christophe Bourseiller, Une vie ordinaire : je voulais tuer Jacques Chirac, Paris 2011, Éditions Denoël, 224 p. (ISBN 978-2-207-11120-8)
Références
- ↑ Biographie de Maxime Brunerie sur affaires-criminelles.com.
- ↑ ZOG signifie « Gouvernement sioniste d'occupation » tandis que 88 est une manière codée d'écrire « Heil Hitler », H étant la huitième lettre de l'alphabet.
- ↑ Bloc identitaire.com
- ↑ Graeme Atkinson, « France - Nazi shooter targets Chirac » sur Searchlight, août 2002.
- ↑ Interview de Jean-Yves Camus par Sébastien Homer, « En tirant sur le président de la République, Maxime Brunerie a rappelé la dangerosité des groupuscules fascistes et néonazis », dans L'Humanité, 20 juillet 2002 [texte intégral] .
- ↑ « Brunerie devant les assises », Reuters, 6 décembre 2004.
- ↑ François Caviglioli, « La grosse boulette de Maxime Brunerie », dans Le Nouvel Observateur, no 2093, 16 décembre 2004 [texte intégral] .
- ↑ « Maxime Brunerie a été libéré », Le Monde, 22 août 2009.
- ↑ « Maxime Brunerie : “Je préfère regarder devant” », Europe 1, 17 septembre 2009.
- ↑ « Confessions de l'homme qui voulait tuer Chirac », L'Express, 4 mai 2011.
- ↑ « Maxime Brunerie au MoDem ? "Pas de déséquilibrés chez nous", répond Bayrou », france-info.com, 28 juillet 2011.
- ↑ « Royal, Montebourg et leurs encombrants soutiens », Le Journal du dimanche, 8 octobre 2011.