Antoine Duprat
- Wikipedia, 28/12/2011
Antoine Duprat | ||
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Biographie | ||
Naissance | le 17 janvier 1463 à Issoire Royaume de France |
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Ordination sacerdotale |
en 1517 | |
Décès | le 9 juillet 1535 à Nantouillet Royaume de France |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Fonctions épiscopales | 1522 Administrateur de Valence 1525 Archevêque de Sens 1528 Administrateur d'Albi 1534 Administrateur de Meaux |
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Cardinal de l'Église catholique | ||
Créé cardinal |
le 21 novembre 1527 par le pape Clément VII |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Santa Anastasia | |
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Antoine Duprat, né à Issoire le 17 janvier 1463 et mort à Nantouillet le 9 juillet 1535, est un cardinal français, chancelier de France et de Bretagne sous François Ier.
Sommaire |
Biographie
Enfance
Né en Auvergne, il a 10 ans lorsqu'il est enfant de chœur à l'abbaye bénédictine Saint-Austremoine d'Issoire, où il s'initie à l'étude des lettres. Un cousin, de sa mère Jacqueline Bohier, archevêque de Bourges, parfait son éducation, et en 1490, il est lieutenant général au bailliage de Montferrand, sous Charles VIII[1].
La politique
En 1495, il est avocat du roi au parlement de Toulouse, et en 1504 maître des requêtes de l'hôtel du roi louis XII. Il est quatrième président, puis nommé premier président au parlement de Paris le 8 février 1508, lorsque Louise de Savoie lui confie l'éducation de son fils, le duc de Valois François Ier d'Orléans. À son avènement, le prince le nomme principal ministre[1], et chancelier de France le 7 janvier 1515, office qu'il conservera tout au long de sa vie[2].
En août 1515, il suit François Ier en Italie, et après la bataille de Marignan est nommé chancelier du duché de Milan[3]. Il négocie avec le pape Léon X le concordat de 1516, qui sacrifie les libertés gallicanes, et le fait enregistrer au parlement de Paris, malgré la plus vive opposition des cours souveraines, des universités et du clergé de France. Le chancelier devient dès lors l'objet d'une haine universelle, haine qui s'accroît encore lorsque, pour faire face aux dépenses qu'occasionnait la guerre contre Charles Quint et aux profusions de la cour, il crée et vend des offices, et lève des contributions sur le clergé.
Il rédige la Coutume d'Auvergne, le recueil des lois civiles de la province d'Auvergne, ordonnée en 1510 par Lettres patentes du roi Louis XII.
En 1519, à la mort de Philippe de Montauban, il cumule la charge de chancelier de France avec celle de chancelier de Bretagne. Il conserve un immense crédit : pendant l'absence et la captivité de François Ier, Louise de Savoie, régente du royaume, ne gouverne que par ses conseils, et le roi, à son retour, anéantit une procédure que le parlement avait commencée contre lui.
La religion
Veuf de sa femme Françoise Veyny d'Arbouze, depuis presque dix ans, Antoine Duprat embrasse l'État ecclésiastique en 1517, et cumule plusieurs évêchés. Il est d’abord à l'évêché de Valence en 1522. La régente le nomme archevêque de Sens le 20 mars 1525, et le 21 novembre 1527 il est créé cardinal, et cardinal-prêtre au titre de Sainte-Anastasie le 27 avril 1528.
Le 19 octobre 1528, il obtient la charge de l'évêché d'Albi, qu'il garde jusqu'à sa mort. En 1530, il est nommé légat, il s'occupe alors particulièrement des affaires de religion, et provoque toutes les mesures de rigueur qui sont prises contre les réformés.
Il couronne Éléonore d'Autriche à Saint-Denis le 5 mars 1531[4].
À la mort de Clément VII en 1534, il veut lui succéder, et offre à François Ier de subvenir par lui seul aux frais de son élection; mais le roi ne soutient pas sa candidature.
Sa Vie a été écrite en 1857 par le marquis Duprat, un de ses arrière-neveux, qui a cherché à réhabiliter sa mémoire.
Décès
Il décède dans son château de Nantouillet. Son cœur fut déposé à la cathédrale de Meaux, et son corps dans la cathédrale de Sens[1].
Famille
Fils aîné d'Antoine Duprat, et de Jacqueline Bohier, sœur d'Austremoine Bohier (le père des Bohier). Il est le cousin germain d'Antoine, Jean, Henry, Jeanne et Thomas Bohier. Il a pour frères[3] :
- Thomas Duprat, évêque de Clermont de 1517 à 1528
- Jean Duprat
Son père se remarie avec Jeanne de l'Aubespine, et a pour enfants[3] :
- Annet Duprat
- Claude Duprat, évêque de Mende
- Charlotte Duprat
- Françoise Duprat, mariée à Jean le Clerc dit Coctier, seigneur d'Aunay, conseiller au parlement, puis à Jean-Robert de Heselin
- Anne Duprat
Il se marie, en 1493, avec Françoise de Veyny d'Arbouze (†19 août 1507 à 30 ans), fille d'Antoine de Veyny et de Marie d'Arbouze. Il a pour enfants[3] :
- Antoine Duprat
- Guillaume Duprat
- Géraude Duprat, mariée deux fois, dont Mery de Rouvroy de Saint-Simon
Il a un fils naturel[3] :
- Nicolas Dangu, légitimé par lettres patentes de septembre 1540
Bibliographie
- Albert Buisson, Le Chancelier Antoine Duprat, Éditions Hachette, 1935
Source
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Références
- ↑ a, b et c Trois magistrats français du seizième siècle : Antoine Duprat, Guy Du Faur, Jacques Faye Par Édouard Faye de Brys, vol. 2, 1845. (pp. 13 à )
- ↑ Les chanceliers de France sous François Ier
- ↑ a, b, c, d et e Revue historique de la noblesse Publié sous la direction d'André Borel d'Hauterive, vol. 3, 1845.(pp. 75 à 80)
- ↑ Nobiliaire d'Auvergne Par Jean Baptiste Bouillet, vol. 5, 1851. (pp. 182 à 184)
Lien externe
- (en) Article sur Antoine Duprat dans The Catholic Encyclopedia
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