Brice Lalonde
- Wikipedia, 2/02/2012
Brice Lalonde est un homme politique français né le 10 février 1946 à Neuilly-sur-Seine en Hauts-de-Seine, ambassadeur chargé des négociations internationales sur le changement climatique pour la France de 2007 à 2011. Militant écologiste, il fut secrétaire d'État puis ministre de l'Environnement de 1988 à 1992.
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Biographie
Ses parents, Alain-Gauthier Lévy, Français d'origine juive alsacienne, et Fiona Forbes, une Américaine, ont changé leur nom en Lalonde en 1950.
Né dans un milieu aisé (son père est un industriel du textile, sa mère appartient à la famille Forbes, une riche et ancienne famille bostonienne d'origine écossaise), Brice Lalonde est élevé par son père à Paris[1]. Il milite longtemps au PSU, et à l'UNEF à partir de 1963, syndicat étudiant dont il préside l'antenne de la Sorbonne en 1968[1].
Son engagement pour l'écologie date selon lui du premier pas sur la Lune, en 1969. Il rejoint alors l'association Les Amis de la Terre dont la section française a été fondée par Alain Hervé, avec qui il organise une manifestation le 22 avril 1972 contre le projet des voies sur berges à Paris[1]. Il préside ensuite cette association et est directeur de campagne du candidat écologiste à l'élection présidentielle française de 1974, René Dumont. En 1977, il est porte-parole des listes Paris Écologie lors des élections municipales.
Il se porte lui-même candidat à l'élection présidentielle française de 1981 comme candidat des écologistes après avoir battu lors des primaires Philippe Lebreton, candidat du Mouvement d'écologie politique (MEP), parti qu'il avait refusé de rejoindre à sa fondation. Il obtient 3,87 % des suffrages mais n'appelle pas à voter pour François Mitterrand au second tour[1]. Candidat aux élections municipales à Paris en 1983, il est l'année suivante en 3e position sur la liste Entente radicale écologiste pour les États-Unis d'Europe avec François Doubin (MRG) et Olivier Stirn (UCR), liste qui n'a pas d'élus mais contribue à empêcher les Verts de passer la barre des 5%. Opposé à la création d'un parti écologiste, il s'éloigne de la scène politique[1].
En mai 1988, Michel Rocard l'appelle au gouvernement, et Édith Cresson le reconduit dans ses fonctions. Chargé de l'environnement jusqu'en avril 1992, il est successivement secrétaire d'État à l'Environnement, puis ministre délégué à l'Environnement et aux risques naturels et technologiques majeurs (octobre 1990) et enfin ministre de l'Environnement (mai 1991). À ce poste, il impose notamment le pot catalytique aux constructeurs automobiles[1].
En 1990, il fonde Génération écologie, à l'initiative de François Mitterrand comme le raconte Noël Mamère, pour casser un possible succès des Verts aux régionales de 1992, à la suite de leurs bons résultats de 1989[réf. nécessaire]. Mais, à sa tête, il peine à gérer convenablement son parti[1]. Il amorce à partir de 1993, face à la victoire de la droite aux élections législatives et à l'échec de l'entente écologiste entre Génération Écologie et Les Verts, une réorientation de son parti vers la droite. Il est élu au Conseil régional de Bretagne en 1997. Proche d'Alain Madelin, il associe son parti à Démocratie libérale et est élu en mars 1998 sur la liste d'union UDF-RPR-GE de Marie-Thérèse Boisseau dans le département d'Ille-et-Vilaine.
Ce basculement à droite entraîne de nombreux départs, dont celui de Noël Mamère et amorce sa chute politique[2]. Ne parvenant pas à récolter suffisamment de parrainages pour les présidentielles de 1995 et de 2002, il prend position en faveur de Jacques Chirac en 1995 et décide de se retirer de la vie politique en 2002 en quittant la présidence de Génération écologie[2].
En février 2007, il préside à l'OCDE une table ronde sur le développement durable[3], produisant en particulier un rapport sur les agrocarburants. Puis, lors du conseil des ministres du 26 septembre 2007, il est nommé ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique, sur proposition de son ancien camarade de Génération écologie, Jean-Louis Borloo[1]. En février 2011, il est nommé coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20).
De 1995 à 2008, il a également été maire de Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine).
Détail des fonctions gouvernementales
- Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de l'Environnement du gouvernement Michel Rocard (1) (du 13 mai au 28 juin 1988)
- Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de l'Environnement du gouvernement Michel Rocard (2) (du 28 juin 1988 au 29 mars 1989)
- Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs du gouvernement Michel Rocard (2) (du 29 mars 1989 au 2 octobre 1990)
- Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs du gouvernement Michel Rocard (2) (du 2 octobre 1990 au 16 mai 1991)
- Ministre de l'Environnement du gouvernement Édith Cresson (du 16 mai 1991 au 4 avril 1992)
- Ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique du 26 septembre 2007 au 9 février 2011.
Parentés proches
Brice Lalonde est cousin germain de John Kerry, sénateur démocrate du Massachusetts, candidat à l'élection présidentielle américaine de 2004. Leurs mères respectives sont sœurs, issues de la très aisée famille Forbes, laquelle possède un manoir à Saint-Briac-sur-Mer, dont Brice Lalonde a été maire de 1995 à 2008.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Sur la vague verte éd. Robert laffont 1981
- Pourquoi les écologistes font-ils de la politique ? : Entretiens de Jean-Paul Ribes avec Brice Lalonde, Serge Moscovici et René Dumont, Volume 49 de Combats (Paris), Éditeur Seuil, 1978, (ISBN 2020047942)
Liens internes
Liens externes
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