Nicolas François de Neufchâteau
- Wikipedia, 2/01/2012
Nicolas François, dit François de Neufchâteau, puis comte François de Neufchâteau, est un écrivain, homme politique et agronome français né à Saffais (duché de Lorraine) le 17 avril 1750 et mort à Paris le 10 janvier 1828.
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Biographie
Jeune poète et fonctionnaire
François « de Neufchâteau » était le fils de Nicolas François, régent d'école à Saffais, et de Marguerite Gillet. Son père fut plus tard fermier d'un magasin à sel et contrôleur à Saint-Martin de Vrécourt.
Henri d'Hénin, bailli d'Alsace qui résidait à Neufchâteau remarqua la précocité et la vivacité de l'intelligence autant que par les dispositions poétiques du jeune François. Des vers qu'il composa, à l'âge de 12 ans, pour remercier son protecteur, lui valurent l'approbation de Rousseau et de Voltaire, qui répondait à une de ses épîtres par ces vers flatteurs :
« Il faut bien que l'on me succède. Et j'aime en vous mon héritier.[1] »
François fit ses premières études chez les Jésuites de Neufchâteau, puis des études de droit à Reims.
En 1765, âgé d'à peine 15 ans, il publiait son premier volume de poésie, Poésies diverses, suivi de Pièces fugitives. La même année, il était reçu, malgré son jeune âge, à l'Académie de Dijon, avant d'être admis par celles de Lyon, de Marseille et de Stanislas à Nancy.
À seize ans, il fut autorisé à accoler le nom de la ville vosgienne de Neufchâteau au sien[2] : son patronyme devint « François de Neufchâteau ».
En 1770, il fut nommé professeur au nouveau collège épiscopal Saint-Claude de Toul (fondé l'année prédédente[3]), mais s'en trouva très vite éliminé à cause de ses « idées philosophiques ».
Avocat à Reims à partir de 1770[4], puis à Vézelise, enfin à Paris, il fut rayé du tableau des avocats au parlement de Paris en 1775.
Le 9 janvier 1776, il épousa Mlle Dubus, âgée de 16 ans, fille d'un ancien danseur de l'Opéra, qualifié dans l'acte de mariage « officier chez le Roy ». Sa jeune épousa mourut le 18 avril suivant. Veuf peu de temps après, il se remaria avec Mlle Pommier en 1782, mais pour une union constamment séparée, jusqu'au décès de cette épouse en 1805.
La même année 1776, François de Neufchâteau acheta l'office de lieutenant général civil et criminel au bailliage royal et présidial de Mirecourt dans les Vosges. Il devint subdélégué de l'intendance de Lorraine en 1781.
Il s'occupait à une traduction de l'Arioste, lorsque le maréchal de Castries, ministre de la marine, le nomma procureur général près du conseil supérieur du Cap Français, à Saint-Domingue. Mais son voyage pour rejoindre son poste fut très accidenté : sa voiture se brisa non loin de Châtellerault ; à Angoulême, il s'empoisonna avec des champignons, et il tomba dangereusement malade à Bordeaux. Il resta au Cap-Français du 17 décembre 1782 à la fin de 1787[4], et il y occupa ses loisirs non seulement en terminant sa traduction de l'Arioste, mais encore, après avoir étudié l'économie de cette colonie et les moyens de la développer, en publiant quelques opuscules dont l'un : Mémoire sur les moyens de rendre la colonie de Saint-Domingue florissante, fut, dit-on[4], plus d'une fois consulté par Bonaparte.
Le Conseil supérieur du Cap ayant été supprimé, il ne fut guère plus heureux au voyage de retour car son vaisseau fit naufrage et échoua sur les rochers de Mogane, où François de Neufchâteau resta sept jours dans le plus grand danger. Dans le naufrage, il perdit non seulement sa fortune, mais encore son manuscrit de la traduction de l'Arioste sur lequel il fondait de grandes espérances. Un navire qui passait par hasard dans les parages de Mogane le reconduisit au Cap, ou, malgré tout son courage, sa santé fut gravement atteinte. Il dut demander sa retraite qu'il obtint avec 3 000 livres de pension, et, revenu enfin en France en 1788, il se retira dans son petit domaine vosgien de Vicherey, où il occupa ses loisirs à faire des vers et de l'agriculture.
Collaborateur de l'Almanach des Muses puis à La feuille villageoise, il traduisit en vers le Roland furieux
La Révolution, dont il salua l'aurore avec enthousiasme, vint fournir un nouvel élément à son activité.
En 1789, il rédigea les cahiers de doléances du bailliage de Toul et fut élu député suppléant aux États généraux, juge de paix d'un canton, puis administrateur du département des Vosges (12 juin 1790) : il obtint autant de voix que Dagobert (ou « Donat ») Vosgien, pour la présidence du directoire du département mais ce dernier ne fut proclamé élu par le bénéfice de l'âge.
François de Neufchâteau passa quelques jours dans la prison de Metz, en août 1789[réf. nécessaire], mais suite à cette affaire engagée par le lieutenant du roi de Toul ; il devint juge de paix du canton de Vicherey, puis membre du directoire du département des Vosges.
Législative
Le 3 septembre 1791, il fut élu[5] député des Vosges à l'Assemblée législative, le 8e et dernier, après plusieurs tours de scrutin.
Élu d'abord secrétaire de l'Assemblée le 3 octobre 1791, puis membre du comité de législation, il se signala par son hostilité envers les prêtres réfractaires et l'Église catholique romaine en général, qu'il souhaitait subordonner à l'État laïc, proposant la vente des édifices qui ne seraient point affectés au culte salarié et la suppression de la messe de minuit. Il provoqua, le 29 novembre suivant, l'adoption de mesures de rigueur contre les prêtres insermentés qui suscitaient des troubles dans les départements de l'Ouest. Dans son rapport il disait : « Il ne s'agit pas ici de contraindre les dissidents à reconnaître les prêtres citoyens et à entrer dans leurs églises, il s'agit de faire respecter la souveraineté nationale, de rendre hommage à l'ordre public. » répondant à une objection, il ajouta, que « seuls les prêtres de la religion catholique étaient et devaient être l'objet de mesures exceptionnelles, parce que leur état de célibat les mettait hors du commun des hommes, parce qu'ils disposaient de moyens extraordinaires pour influencer les esprits, et parce que enfin leur organisation était si solide qu'elle pouvait mettre en hostilité ouverte leur propre cause et celle du public. » Ce discours très applaudi lui valut, quelques jours plus tard (26 décembre), la présidence de l'Assemblée, qu'il conserva jusqu'au 6 janvier 1792, puis du mois d'août au 3 septembre suivant[réf. à confirmer][4]. Il fit encore, durant cette session, quelques apparitions à la tribune, notamment pour demander l'ajournement indéfini d'un projet sur le mode de constater l'état civil, et pour proposer de simplifier le régime des élections.
Enfin, lors des journées de septembre, il s'efforça d'empêcher les massacres et les scènes de désordre dont les prisons furent le théâtre.
Censure jacobine
Le 3 septembre 1792, le département des Vosges l'élut[6] membre de la Convention nationale, le 2e sur 8 ; mais pour des raisons de sauté, il refusa non seulement ce siège de député (il démissionne le 10), mais encore le poste de ministre de la Justice qu'on lui offrit le 6 octobre 1792[4], et il parut vouloir se tenir à l'écart de la politique.
À la dissolution de l'Assemblée législative (1792), il reprit ses fonctions de juge de paix à Vicherey (Vosges) auxquelles il avait été élu en 1790, se livra à la poésie, composa des fables « pour orner la mémoire des petits sans-culottes », et fit jouer, sur le théâtre de la Nation, le 1er août 1793, une comédie en vers : Paméla ou la Vertu récompensée[7], tirée du roman de Samuel Richardson, imitée de Goldoni[4], qui eut un vif succès : Mademoiselle Lange y triomphe dans le rôle de Paméla et met à la mode le chapeau de paille dit « à la Paméla ».
Mais les spectateurs crurent y découvrir des allusions hostiles à la Convention et aux Jacobins, et, le jour de la neuvième représentation, comme le rideau allait se lever, un officier de police vint au nom du Comité de salut public interdire la pièce à cause de ces deux vers jugés subversifs :
« Ah ! les persécuteurs sont les seuls condamnables.
Et les plus tolérants sont les seuls raisonnables. »
François de Neufchâteau fit alors les corrections qu'exigeait le Comité ; mais celui-ci signa un arrêté fermant le théâtre et décrétant d'accusation François de Neufchateau. Incarcéré, lui et ses comédiens[8], du 2 septembre 1793 au 4 août 1794, il ne fut remis en liberté que quelques jours après le coup d'État du 9 thermidor. Dans sa prison, il composa des vers pour son ami Mirbeck[réf. à confirmer][9], parmi lesquels ces deux-ci :
« ... Ma devise est qu'il vaut mieux
Souffrir le mal que de le faire... »
Directoire
Nommé membre du tribunal de cassation le 3 janvier 1795, puis commissaire du Directoire exécutif près l'administration centrale des Vosges en novembre 1795, François de Neufchâteau publia quelques brochures sur l'agriculture, mais se livra surtout à la poésie et composa son poème des Vosges, dont il fit hommage au Corps législatif . Il devint correspondant (associé non résident de la troisième classe) de la classe des lettres de l'Institut, le 25 pluviôse an V : 13 février 1796, et, l'année suivante, fut élu titulaire de la « classe des lettres » (qui devint en 1803 l'Académie française) en remplacement de Louvet. Il fit partie de la deuxième classe en 1803 et fut maintenu à la réorganisation de 1816.
Neufchâteau fut nommé au ministère de l'Intérieur le 28 messidor an V (16 juillet 1797), en remplacement de Bénezech.
Il y resta deux mois, jusqu'au 28 fructidor (14 septembre 1797), il avait été élu, avec Merlin de Douai, membre du Directoire exécutif, en remplacement de Barthélémy et Carnot, proscrits au 18 fructidor. Membre du Directoire du 8 septembre 1797 au 20 mai 1798, il joua un rôle assez effacé dans le Directoire et le quitta après le tirage au sort en mai 1798.
Envoyé comme ministre plénipotentiaire à Vienne, il se vit bientôt offrir le ministère des Relations extérieures mais le refusa.[réf. nécessaire]
Du 29 prairial an VI au 4 messidor an VII (17 juin 1798 au 23 juin 1799), il fut ministre de l'Intérieur pour la seconde fois. Pendant son passage aux affaires, il se signala comme un véritable administrateur. Accomplissant une tâche remarquable dans tous les domaines, il contribua à la fondation des archives et des bibliothèques départementales, du Dépôt général des cartes, institua les concours des collèges et des lycées, chercha à protéger efficacement l'industrie française en organisant l'Exposition de ses produits, organisa les galeries du Louvre , et donna une grande solennité à la réception des objets d'art et des tableaux envoyés d'Italie en France par le général Bonaparte. Il inaugura également le Musée du Louvre.
Durant son administration, il s'intéressa particulièrement aux questions économiques, mettant en pratique certaines de ses idées. L'un des premiers à percevoir l'utilité des statistiques pour le gouvernement, il tenta de faire dresser, par les administrations centrales des départements, des tableaux de l'activité industrielle (9 fructidor an V). Inspiré par le libéralisme économique, il chercha à faire connaître et à encourager les innovations tout en suscitant l'émulation entre les acteurs économiques. Il s'attacha donc à favoriser la renaissance des sociétés d'agriculture, figurant parmi les membres fondateurs de la Société d'Agriculture en 1798.
Ce fut lui qui organisa et inaugure la première Exposition nationale des produits de l'industrie le 9 fructidor an VI (tenue du 18 au 21 septembre 1798). L'Exposition fut ouverte au Champ-de-Mars (Paris), le 3e jour complémentaire an VI ; seize départements seulement y prirent part, et le nombre des exposants s'éleva à 110. Suite à son grand succès, il fut alors convenu de la renouveler chaque année.
Consulat et Empire
François de Neufchâteau était sans fonction publique, quand survint le coup d'État du 18 brumaire ; il fut des premiers à se rallier au général Bonaparte.
Le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), il fut nommé membre du Sénat conservateur, en devint secrétaire le 4 germinal an IX, puis président, et fut appelé (11 juin 1804) aux fonctions de grand trésorier de la Légion d'honneur. Il était membre de l'ordre depuis le 9 vendémiaire an XII et grand officier depuis le 25 prairial.
Ce fut lui qui harangua Napoléon Ier, comme président du Sénat conservateur, lors de son sacre. Dans son discours, il dit notamment :
« Le premier attribut du pouvoir souverain des peuples, disait-il, c'est le droit de suffrage... Jamais, chez aucun peuple, ce droit ne fut plus libre, plus indépendant, plus certain, plus légalement exercé qu'il ne l'a été parmi nous depuis l'heureux 18 brumaire. »
Le 28 janvier 1806, il harangua encore l'Empereur, au nom du Sénat, à l'occasion d'Austerlitz. Au mois de juillet suivant, il échangea la sénatorerie de Dijon, dont il était pourvu depuis le 2 prairial an XII, contre celle de Bruxelles, et, en novembre de la même année, il se rendit à Berlin féliciter Napoléon de ses nouvelles victoires et rapporter les trophées pris à l'ennemi.
Le 26 avril 1808, il fut créé comte de l'Empire[réf. à confirmer][4].
Il fut nommé, en 1808, président de la Société centrale d'agriculture, faisant un rapport sur le concours ouvert pour le perfectionnement de la charrue et appelant l’attention des habitants de la campagne sur l’art de multiplier les grains et sur la culture du maïs. Il garde cette charge de président jusqu'à sa mort.
Dernières années
Atteint de la goutte depuis déjà longtemps, il se retira de la vie publique après l'abdication de Napoléon (avril 1814), il se retira des affaires publiques et s'occupa presque exclusivement d'agriculture et d'agronomie : il donna tous ses soins aux réunions de cultivateurs et fut l'un des promoteurs des comices agricoles.
Il publia de nombreux travaux concernant aussi bien l'agronomie que la poésie et l'histoire, ou même l'édition des œuvres de Pascal et des notes sur le Gil Blas de Alain-René Lesage.
Outre les travaux déjà cités, François de Neufchâteau publia une Histoire de l'occupation de la Bavière et, en 1814, la Lupiade et la Vulpéide, Fables et contes en vers ; c'étaient ses fables de 1793, dans lesquelles il avait retranché les pièces où Louis XVI et Marie-Antoinette figuraient sous le nom de « dom porc » et de « dame panthère », et dont il demanda la faveur de faire hommage à Louis XVIII (1815).
Compris dans la réorganisation de l'Académie française de mars 1816, il publia encore, en 1817, les Tropes en quatre chants.
Une lettre de lui, datée de Paris 15 juin 1821, et adressée à Crapelet, nous apprend qu'il était alors presque dans la misère :
« Dans un autre pays, écrit-il, un ancien ministre qui aurait fait ce que j'ai fait ne courrait pas le risque d'être sans asile sur ses vieux jours : la nation payerait ses dettes. »
Il mourut de la goutte, qui le clouait dans un fauteuil depuis plusieurs années déjà. Il repose au cimetière du Père Lachaise, dans la tombe correspondant à la concession no 28-1828,[réf. nécessaire] XIe division, 2e ligne, enclos Delille.
Œuvres
On lui doit un grand nombre de publications politiques, littéraires et agricoles.
Les poèmes de Neufchâteau – Les Vosges (1796), Fables et contes (1814), Les Tropes, ou les figures des mots (1817) – manquent de force et d'originalité, comme une large part de la production de son époque. Ses quatrains à visée éducative lui valurent d'être surnommé ironiquement le « nouveau Pibrac » par Écouchard-Lebrun.
Ses travaux de grammaire et de critique littéraire - notamment ses éditions des Provinciales (1822) et des Pensées (1826) de Pascal et du Gil Blas (Paris, 1820) de Lesage - ont été estimés en leur temps. Il a également écrit de nombreux mémoires savants, notamment en matière agronomique.
- 1765 Poésies diverses
- 1766 Pièces fugitives
- 1771 Odes sur les parlements
- 1774 Le mois d'Auguste, épître à Voltaire
- 1778 Le désintéressement de Phocion, dialogue en vers
- 1781 Nouveaux contes moraux en vers
- 1784 Recueil authentique des anciennes ordonnances de Lorraine, 2 vol. ; Anthologie morale, ou choix de quatrains et dystiques
- 1787 Les études du magistrat
- 1790 Essai sur les moyens de tirer le parti le plus avantageux de l’exploitation d’un domaine borné, ou Système d’agriculture pour les petits Propriétaires, Neufchâteau, 1790, in-8°
- 1790 Les lectures du citoyen
- 1791 L'origine ancienne des principes modernes
- 1795 Dix épis de blé au lieu d'un ; Paméla, comédie en vers
- 1796 Épître sur un voyage de Paris à Neufchâteau ; Les Vosges, poèmes
- 1797 Des améliorations dont la paix doit être l'époque
- 1798 L'institution des enfants ou conseils d'un père à son fils
- 1799 Méthode pratique de lecture ; Discours sur la manière de lire les vers
- 1800 Le Conservateur ou recueil de morceaux inédits, 2 vol. ; Recueil de lettres, circulaires, instructions et discours de François de Neufchâteau, ministre de l'intérieur, 7 vol.
- 1801 Rapport sur le perfectionnement des charrues
- 1802 Essai sur la nécessité et les moyens de faire entrer dans l’instruction publique l’enseignement de l’agriculture ; lu à la Société d’agriculture de la Seine, au nom d’une commission composée de MM. Cels, Chassiron, Mathieu, Sylvestre, Tessier, et François rapporteur, 1802, in-8° ; éd. en 1827
- 1804 Résultat des expériences sur la carotte et le panais cultivés en plein champ, pour démontrer que ces racines sont les plus utiles de celles qu’on ait pu introduire dans l’exploitation des terres, et pour diriger les fermiers, Paris : chez Bossange, Masson et Besson, 1804, in-8°, XXIV-251 p. Texte en ligne
- 1804 Tableau des vues que se propose la politique anglaise dans toutes les parties du monde
- 1805 Histoire de l'occupation de la Bavière par les Autrichiens
- 1806 Voyages agronomiques dans la sénatorerie de Dijon, Paris : Impr. de Mme Huzard, 1806, in-4°, XII-260 p. Texte en ligne
- 1809 L'art de multiplier les grains, 2 vol.
- 1811 Coup d’œil sur l’influence que la Société d’agriculture du département de la Seine a exercée sur l’amélioration de l’agriculture, Paris : Mme Huzard, 1811, in-8°, 24 p.
- 1814 Fables et contes en vers, 2 vol.
- 1816 Mémoire sur le plan que l’on pourroit suivre pour parvenir à tracer le tableau des besoins et des ressources de l’agriculture française, lu à la séance particulière de la Société royale et centrale d’agriculture de Paris, du 20 décembre 1815, et imprimé en vertu de la délibération de cette Société, pour être inséré dans ses Mémoires [Société d’agriculture du département de la Seine, p. 161-242], et envoyé aux Sociétés d’agriculture et aux correspondans dans tous les départemens du Royaume, 2e éd., Paris : Mme Huzard, 1816, in-8°, 124 p.
- 1817 Supplément au mémoire de M. Parmentier, sur le maïs (ou plutôt maïz), [imprimé par ordre du Gouvernement], Paris : Mme Huzard, 1817, in-8° ;
- 1817 Les tropes ou les figures des mots, poème
- 1818 Le Jubilé académique ; Rapport d'un goutteux, poème
- 1821 Épître à M. Viennet et au comte de Rochefort
- 1827 Mémoire sur la manière d'étudier et d'enseigner l'architecture
Honneurs, hommages, mentions
- Institut de France et Académie française :
- Correspondant (associé non résident de la troisième classe) de la classe des lettres de l'Institut de France (25 pluviôse an V : 13 février 1796) de la « classe des lettres » (qui devint en 1803 l'Académie française) en remplacement de Louvet.
- Élu le 25 novembre 1798 (il fut secrétaire, puis président, section de grammaire) ;
- Il fit partie de la deuxième classe à l'organisation de 1803, occupa le fauteuil du président de Nicolaï et maintenu à la réorganisation de 1816.
- Autres académies :
- Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon,
- Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, de Marseille,
- Académie de Stanislas à Nancy.
- Président de la Société centrale d'agriculture (1808-1828), deveneu depuis la Société royale et centrale d'Agriculture (auj. l'Académie d'agriculture de France),
- Membre des sociétés d'agriculture de Berne, Florence, Turin, Munich, etc...
- Titulaire de la sénatorerie de Dijon (2 prairial an XII), puis transféré à celle de Bruxelles (juillet 1806)) ;
- La rue François-de-Neufchâteau, dans le 11e arrondissement de Paris, lui doit son nom.
Titres
Distinctions
Armoiries
Figure | Blasonnement | |
|
Armes du comte François de Neufchâteau et de l'Empire
De sinople, au cygne d'argent, surmonté de trois épis d'or (rangés en fasce, à sénestre du chef) ; franc quartier des comtes-sénateurs.[11],[13],[14],[15],[16] |
Annexes
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- A.F. de Sillery, Notice biographique sur M. le comte François de Neufchâteau, 1828
- M. Silvestre, « Notice biographique sur M. le Cte. N. François de Neufchâteau, grand-officier de la Légion d’Honneur, membre de l’Académie française, de la Société royale et centrale d’agriculture, et de plusieurs Sociétés savantes ou littéraires, françaises et étrangères », Mémoires d’agriculture, d’économie rurale et domestique, publiés par la Société royale et centrale d’agriculture, 1828 (1), p. lv-lxxxv
- H. Bonnelier, Mémoires sur François de Neufchâteau, Paris, 1829
- J. Lamoureux, Notice historique et littéraire sur la vie et les écrits de François de Neufchâteau, Paris, 1843
- Dominique Margairaz, « La figure de l'exécutif pendant les deux ministères Neufchâteau », Annales Historiques de la Révolution Française, 332
- E. Meaume, Étude historique et biographique sur les Lorrains révolutionnaires: Palissot, Grégoire, Francois de Neufchâteau, Nancy, 1882
- Ch. Simian, François de Neufchâteau et les expositions, Paris, 1889
- « François de Neufchâteau (Nicolas-Louis, comte) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore], FOURTOU FRAYSSINOUS ;
- Jean Boulaine, Histoire de l'agronomie en France, 2ème édition, 1996, Éditions Tec & Doc.
- Florian Reynaud, Les bêtes à cornes (ou l'élevage bovin) dans la littérature agronomique de 1700 à 1850, Caen, thèse de doctorat en histoire (publications, bibliographie)
- M. Bouvet, « Le sénateur-comte François de Neufchâteau, parrain de la ‘parmentière’ », Revue d’histoire de la pharmacie, 1957, a. 45, n° 154, p. 152-153
- Arlette Lions, François de Neufchâteau et l’agriculture, Thèse Droit, Paris, 1964, III-262 ff., dactylogr.
- Jean Boulaine, « Poète, agronome et ministre : François de Neufchâteau [1750-1828], homme d’État à l’époque révolutionnaire », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie d’agriculture de France (Paris), 1991, vol. 77, n° 1, p. 147-157
- Dominique Margairaz, « François de Neufchâteau en révolution ou les figures de la ville », in Ville et Révolution française. Actes du colloque international (Lyon, mars 1993), Lyon, PUL, 1994, p. 257-272
Notes et références
- ↑ Voltaire Voltaire, Épître 98 : à Monsieur François De Neufchâteau, 1766 [lire en ligne]
- ↑ Ce serait à 26 ans, par arrêt du parlement de Nancy, d'après le baron de Silvestre
- ↑ Le collège Saint Claude, dont les bâtiments existent encore, avait été fondé en 1769 par l'évêque Claude Drouas, mais, contrairement au collège Saint Léon, il eut une brève existence.
- Source
- Histoire et anecdotes des rues et places de Toul, Cercle généalogique de Liverdun et du Toulois. Consulté le 3 août 2011
- ↑ a, b, c, d, e, f et g « Nicolas François de Neufchâteau » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]
- ↑ Par 255 voix sur 390 votants.
- ↑ Avec 413 voix sur 433 votants.
- ↑ Comédie en 5 actes, en vers (Comédiens Français, 1er août 1793).
- ↑ Parmi les 13 acteurs (les actrices furent enfermées à Sainte Pélagie) du Théâtre Français incarcérés au Couvent des Madelonnettes, on trouve :
-
- l’acteur Fleury
- l’acteur Dazincourt
- François Molé
- Charlotte Vanhove
- l’acteur Saint-Prix
- l’acteur Saint-Fal
-
- ↑ Il s'agit ici très certainement d'Ignace Frédéric, comte de Mirbeck (2 mai 1732 † 22 décembre 1818 - Paris), avocat, conseiller et secrétaire du Roi, ministre et chargé d'affaires pour la cour de France du prince de Salm-Salm, commissaire national civil aux « Îles françaises des Amériques Sous-le-Vent ».
- Source
- Ignace Frédéric de Mirbeck sur roglo.eu. Consulté le 4 août 2011
- ↑ Le Sénat conservateur ayant délibéré, le 14 octobre 1806, qu'une députation de trois de ses membres se rendrait auprès de l'Empereur à Berlin, pour lui offrir l'hommage du dévouement du Sénat, François de Neufchâteau et Colchen arrivèrent à Berlin pour remplir cette mission.
Le 19, l'Empereur les reçut au retour de la parade : François de Neufchâteau porta la parole au nom du Sénat. L'Empereur, en répondant qu'il remerciait le Sénat de sa démarche, chargea la députation de rapporter à Paris les 340 drapeaux et étendards pris dans cette campagne sur l'armée prussienne. L'Empereur fit aussi remettre à la députation l'épée, l'écharpe, la hausse-col et le cordon du grand Frédéric, pour être transportés aux Invalides, remis au gouverneur et gardés à l'Hôtel (Moniteur du 30 novembre 1806). L'Empereur est accompagné des maréchaux de l'Empire, Murat, Berthier, Davout, Soult, Ney, Lefebvre, du général Caulincourt et de divers personnages parmi lesquels Maret, ministre d'État, et Denon, directeur général des Musées. Deux chambellans tiennent sur un coussin, les objets ayant appartenu au grand Frédéric. Derrière les trois sénateurs d'Aremberg, François de Neufchâteau et Colchen, se trouve l'écrivain Étienne, alors secrétaire du ministre Maret et depuis membre de l'Académie française.- Source
- Blog de berdom : Versablog - Château de Versailles, Rez de chaussée - Aile midi - 164 Salle des campagnes 1805. sur berdom.skyrock.com. Consulté le 4 août 2011
- ↑ a, b et c BB/29/974 page 74., Titre de comte accordé à Nicolas François de Neufchâteau. Bayonne (mai 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
- ↑ Notice no LH/1028/52, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- ↑ Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, 1854, 340 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]
- ↑ Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, 1870 [lire en ligne]
- ↑ Source : www.heraldique-europeenne.org
- ↑ (en) Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 2 : (tome 1 et 2), Gouda, 1884-1887
Voir aussi
Articles connexes
- Liste d'écrivains lorrains ;
- Liste des députés des États généraux de 1789, par ordre, bailliage et sénéchaussée ;
- Paysannerie dans la Révolution française ;
- Liste des députés des Vosges ;
- Liste alphabétique des membres de l'Assemblée législative de 1791-1792 ;
- Liste des membres de l'Assemblée législative par département ;
- Liste des présidents et vice-présidents de l'Assemblée législative de 1791 à 1792 ;
- Liste des membres de la Convention nationale par département ;
- Liste des ministres français de 1789 à 1799 ;
- Liste des ministres français de l'Intérieur ;
- Ministère de l'Intérieur sous la Révolution ;
- Presse sous la Révolution française ;
- Directeur (Directoire) ;
- Coup d'État du 30 prairial an VII ;
- Liste des membres du Sénat conservateur ;
- Liste des présidents du Sénat français et chambres assimilées ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des comtes de l'Empire ;
- Liste des membres de l'Académie française par date d'élection ;
- Liste des membres de l'Académie française par fauteuil ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise ;
Liens externes
- Notice no LH/1028/52, sur la base Léonore, ministère de la Culture ;
- Notice biographique de l'Académie française
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Nicolas-Marie Quinette | ||
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Gaspard Monge |
Précédé par Aimar-Charles-Marie de Nicolaï |
Fauteuil 2 de l’Académie française 1803-1828 |
Suivi par Pierre-Antoine Lebrun |