Olivier Guichard
- Wikipedia, 13/01/2012
Olivier Guichard | |
Olivier Guichard (2ème à droite) à Évron en compagnie de Raoul Vadepied (1er à droite) en 1973.
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Fonctions | |
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Président du conseil régional des Pays de la Loire |
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28 mai 1974 – 20 mars 1998 | |
Prédécesseur | Vincent Ansquer |
Successeur | François Fillon |
Député de la 7ème circonscription de Loire-Atlantique | |
7 mai 1967 – 1er avril 1997 | |
Prédécesseur | Michel Rabreau |
Successeur | René Leroux |
Ministre de l'Éducation nationale | |
23 juin 1969 – 7 juillet 1972 | |
Prédécesseur | Edgar Faure |
Successeur | Joseph Fontanet |
Ministre d'État, Garde des Sceaux | |
27 août 1976 – 30 mars 1977 | |
Prédécesseur | Jean Lecanuet |
Successeur | Alain Peyrefitte |
Biographie | |
Date de naissance | 27 juillet 1920 |
Lieu de naissance | Néac, Gironde (France) |
Parti politique | UDVe (1967-1968) UDR (1968-1978) RPR (1978-1997) |
Diplômé de | Université de Paris |
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Olivier Guichard, né le 27 juillet 1920 à Néac (Gironde) et mort le 20 janvier 2004 à Paris, est un homme politique français.
« Baron du gaullisme», il fut plusieurs fois ministre sous les présidences de De Gaulle, Pompidou et Giscard d'Estaing et des années 1970 à 1990, fut pendant plus de 20 ans président du conseil régional des Pays-de-la-Loire et maire de La Baule.
Sommaire |
Parcours politique
Descendant d'un baron de l'Empire, Louis Guichard (1772-1837)[1], il est élève au lycée Condorcet et poursuit ses études à l'Université de Paris où il obtient une licence en Lettres et en Droit ainsi que de Sciences Politiques.
Fils de Louis Guichard, qui fut capitaine de corvette et le directeur du cabinet de l'Amiral Darlan (de février 1941 à novembre 1942), il s'engage dans l'armée française à la Libération et poursuit la guerre jusqu'à la défaite de l'Allemagne.
Dès 1947 il rejoint le mouvement gaulliste. De 1951 à 1958, il est le chef de cabinet du général de Gaulle, pendant la « traversée du désert » de ce dernier.
En 1968, il est ministre du Plan et de l'aménagement du territoire dans les gouvernements de Georges Pompidou puis de Maurice Couve de Murville. Il prépare le référendum de 1969, sur la régionalisation et la réforme du Sénat, dont le refus par le peuple provoquera le départ du président de la République Charles de Gaulle.
De 1969 à 1972, il est ministre de l'Éducation dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Il est notamment à l'origine de la création de l'Université de technologie de Compiègne. Il devient ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974. Il y favorise le développement des autoroutes concédées et la création de la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Parallèlement, il fait interdire en 1973 la construction des grands ensembles des années 60 par une circulaire[2]. Il est ministre de la Justice dans le gouvernement de Raymond Barre, en 1976.
Membre du RPR, il fait partie de ceux qu'on appelle les « barons du gaullisme ».
Contestations
Comme ministre de l'Aménagement du territoire, ses détracteurs lui reprochent d'avoir trop fortement favorisé l'aménagement routier aux dépens des transports collectifs. Il aurait également préféré la construction du canal Rhin-Rhône au lieu de la construction de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, financée par emprunt, par la seule capacité financière de la SNCF.
Comme président de la région Pays de la Loire, ses détracteurs disent que la politique d'aménagement a surtout profité à la zone touristique de La Baule dont il était le maire.
Sa carrière donne le sentiment, au plan national en tout cas, d'une succession d'occasions manquées : soutien sans faille à Jacques Chaban-Delmas en 1974 contre Jacques Chirac, « premier ministrable » en 1972 pour finalement assister à la désignation de Pierre Messmer, impuissance à ramener le RPR dans le giron présidentiel giscardien en 1976 alors qu'il est entré au gouvernement en partie pour cela…
En fait, il lui manqua sans doute l'énergie et l'ambition qui font les grandes carrières, lui qui n'hésite pas à dire, constatant l'activisme d'un Jacques Chirac, « je suis au balcon ».
Vie personnelle
Sa première épouse, Suzanne Vincent, qu'il a rencontré dans la Résistance, est morte en 1980[3]. Veuf, il épousa le 27 juillet 1990 la journaliste Daisy de Galard (1929-2007).
Il est le cousin de Jean de Brem, journaliste et militant de l'OAS, qui fut abattu par la police en avril 1963 pour ses activités clandestines[4].
Il est inhumé en Gironde.
Mandats politiques
- Maire de Néac (Gironde) 1962-1971
- Député de Loire-Atlantique 1967-1997
- Conseiller général du canton de Guérande 1970-1982
- Maire de La Baule-Escoublac 1971-1995
- Président de la région Pays de la Loire 1974-1998
- Ministre de l'Industrie 1967-1968
- Ministre du Plan et Aménagement du Territoire 1968-1969
- Ministre de l'Éducation nationale 1969-1972
- Ministre de l'Équipement-Logement-Tourisme 1972-1974
- Ministre d'État, chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Équipement et des Transports, mars-mai 1974[5]
- Ministre d'État, Garde des Sceaux 1976-1977
Œuvres
- Aménager la France, 1965
- L'Éducation nouvelle, 1970
- Vivre ensemble, 1976 : rapport Guichard préfigurant les lois de décentralisation de 1982-1983
- Un Chemin tranquille, 1975
- Mon Général, 1980
- Du particulier au général, 1999
- Vingt ans en 40 Fayard, 1999
Citations
- « Une société unie n'est pas une société sans différences, mais une société sans frontières intérieures. »
Extrait de Un Chemin tranquille.
- « On ne se méfie jamais assez de son passé. »
Extrait d'une interview dans Nouvel Ouest - mars 2000
Décorations
Précédé par | Olivier Guichard | Suivi par |
Jean Lecanuet | Ministre français de la Justice 1976-1977 |
Alain Peyrefitte |
Edgar Faure | Ministre français de l'Éducation nationale 1969-1972 |
Joseph Fontanet |
Vincent Ansquer | Président du Conseil régional des Pays de la Loire 1974-1998 |
François Fillon |
Références
- ↑ même si sa famille n'est pas admissible à l'Association de la noblesse française ; en effet, le titre ne satisfait pas à toutes les conditions de régularité
- ↑ Le Monde,12 mai 1973
- ↑ (en) The New-York Times
- ↑ Dominique Venner, Guide de la politique, Balland, 1972, p.192
- ↑ Association Georges Pompidou
Lien externe
- Interview d'Olivier Guichard concernant les métropoles d'équilibres en 1965