Michel Charasse
- Wikipedia, 29/11/2011
Michel Charasse | |
|
|
Fonctions | |
---|---|
Membre du Conseil constitutionnel de la France | |
Actuellement en fonction | |
Depuis le 12 mars 2010 | |
Ministre du Budget | |
2 avril – 2 octobre 1992 | |
Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Pierre Bérégovoy |
Prédécesseur | Pierre Bérégovoy Lui-même (ministre délégué) |
Successeur | Martin Malvy |
Ministre délégué au Budget | |
29 juin 1988 – 2 avril 1992 | |
Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Michel Rocard II Édith Cresson |
Prédécesseur | Pierre Bérégovoy (ministre) |
Successeur | Lui-même (ministre) |
Sénateur du Puy-de-Dôme | |
28 octobre 1981 – 27 juillet 1988 | |
2 octobre 1992 – 6 mars 2010 | |
Biographie | |
Date de naissance | 8 juillet 1941 (1941-07-08) (70 ans) |
Lieu de naissance | Chamalières (Puy-de-Dôme) |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO puis PS (exclu en 2008) |
Diplômé de | IEP de Paris |
Profession | Haut fonctionnaire |
modifier |
Michel Charasse, né le 8 juillet 1941 à Chamalières (Puy-de-Dôme), est un homme politique français. Sénateur du Puy-de-Dôme de 1981 à 1988, il est ensuite nommé ministre du Budget. Réélu au Sénat en 1992, il est exclu du Parti socialiste en 2008 et devient membre du Conseil constitutionnel le 12 mars 2010.
Sommaire |
Biographie
Fils d'un employé de l'imprimerie de la Banque de France, licencié en droit et diplômé de l'IEP de Paris, il adhère à la SFIO en 1962. Attaché d'administration centrale (1965-1976), attaché principal (1976) au ministère de l'Économie et des Finances, en service détaché auprès de la communauté urbaine de Lille (1973-1978). Il est également secrétaire général adjoint du groupe de la FGDS, puis secrétaire général du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 1967 à 1981[1]. Il est élu maire de Puy-Guillaume en 1977. En 1981, après l'élection à la présidence de la République de François Mitterrand, il devient sénateur du Puy-de-Dôme, en remplacement de Roger Quilliot, nommé ministre. Michel Charasse rejoint alors l'Élysée avec le titre de conseiller, cumulant cette activité avec celles de parlementaire et de maire.
En juin 1988, il est nommé ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, chargé du Budget, dans le gouvernement Michel Rocard II, poste qu'il conserve sous le gouvernement Édith Cresson. Il rétablit l'impôt sur les grandes fortunes (IGF), aujourd'hui impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Le 2 avril 1992, il devient ministre du Budget du gouvernement Pierre Bérégovoy. Réélu sénateur du Puy-de-Dôme aux élections de 1992, il quitte le gouvernement et redevient conseiller du président Mitterrand.
Par conviction laïque, Michel Charasse refuse d'entrer dans une église. Ainsi, aux obsèques de François Mitterrand le 11 janvier 1996, il reste à l'extérieur de l'église de Jarnac, tenant en laisse la chienne de Mitterrand, Baltique[2].
Questeur du Sénat de 2001[3] à 2004, vice-président de l'Institut François-Mitterrand, il se veut un « gardien » du « temple mitterrandien ».
Après l'élection présidentielle de 2002, il apporte son soutien à la réforme Fillon sur le régime des retraites en affirmant que le PS avait préparé une réforme comparable au cas où Lionel Jospin aurait été élu.
Lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2007, il crée la surprise en recevant chaleureusement, dans sa mairie, le candidat UMP Nicolas Sarkozy[4]. Le 15 avril 2008, Michel Charasse est suspendu du Parti socialiste sur décision du bureau national, pour avoir soutenu un candidat dissident à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme[5].
Le 28 mai, après avoir refusé un ultime compromis que leur proposait le bureau national, Michel Charasse et dix-sept conseillers généraux du Puy-de-Dôme sont exclus du PS[6]. Le sénateur trouve alors refuge au groupe du RDSE, bien que ce groupe soit l'auteur de l'amendement de l'article 89 de la loi n° 2004‑809 favorisant l'école privée[7].
Le 24 février 2010, Michel Charasse est nommé membre du Conseil constitutionnel par le président de la République, Nicolas Sarkozy[4].
Synthèse des mandats
- 1977 - 2010 : maire de Puy-Guillaume
- 1979 - 1987 : conseiller régional d’Auvergne
- 1981 - 1988 : sénateur du Puy-de-Dôme
- 1988 - 1992 ; 1998 - ? : vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme
- 1988 - 1992 : ministre délégué, puis ministre du Budget
- 1992 - 2010 : sénateur du Puy-de-Dôme
- 1988 - 2010 : conseiller général du Puy-de-Dôme, élu dans le canton de Châteldon
- depuis 2010 : membre du Conseil constitutionnel
Notes et références
- ↑ http://www.inrp.fr/she/archoral/temoins/104.htm Consulté le 23 avril 2011
- ↑ « Michel Charasse : Un fidèle de François Mitterrand au Conseil constitutionnel », France Soir, 24 février 2010.
- ↑ Compte rendu de l'élection sur le site du Sénat. Consulté le 10 février 2009.
- ↑ a et b « Charasse, gardien du pouvoir », Le Monde, 24 février 2010.
- ↑ Jean-Michel Normand : « Le sénateur Michel Charasse suspendu du Parti socialiste », Le Monde, 17 avril 2008. Consulté le 10 février 2009.
- ↑ « Michel Charasse exclu du PS », Le Monde, 29 mai 2008. Consulté le 10 février 2009.
- ↑ « Charasse et l'article 89 », blog de J.F. Launay, 19 octobre 2008