Vincent Cabot
- Wikipedia, 20/09/2011
Vincent Cabot, jurisconsulte français du XVIe siècle, né à Toulouse, mort en 1620.
Biographie
Il disputa, à l'âge de vingt-quatre ans, une chaire de droit canon à Paris. Sur sa réputation, il fut appelé à Orléans par l'université, et, pendant quatorze ans, il y professa le droit public et privé. Sa célébrité toujours croissante le lit appeler dans sa patrie par Dufaur de Saint-Jorry, premier président du parlement de Toulouse. Il y remplit pendant vingt-deux ans la chaire confiée à ses soins, avec d'autant plus de succès qu'il cherchait moins à montrer son savoir qu'à le communiquer à ses élèves. Léonard Campistron rapporte qu'il disait à ceux qui auraient désiré plus d'ornement et d'éloquence dans ses leçons
« qu'il était seulement gagé du public pour enseigner avec, fruit, et non ce pour paraître vainement éloquent ou savant. »
Il ne méprisait pourtant pas l'éloquence ; mais il préférait une clarté simple à la pompe des paroles. Il mourut au commencement du XVIIe siècle.
Publications
On a de lui :
- Laudatio funebris D. Michaclis Violœi, Orléans, in-4° ;
- Variorum juris publici et privati Dissertaltionum libri duo, Orléans, 1598, in-8° ;
- un Traité des bénéfices, que J. Doujat publia en 1636 sous le nom de J. Dart, et dont il a depuis reconnu Cabot pour l'auteur.
- Les Politiques de Vincent Cabot, publiées par Léonard Campistron, Toulouse, 1650, in-8°. C'est le 1er volume d'un ouvrage projeté par Cabot, et qui devait avoir 28 livres. Il n'en avait achevé que six ; l'éditeur, qui les revit et les mit en ordre, les dédia au cardinal de Richelieu. Il rapporte, qu'en 1624, il les avait présentés aux ministres, au Parlement et à l'Université de Paris, et qu'on s'accorda généralement à reconnaître que Cabot y avait mis
« Plus de secret de cette science (la politique) qu'on en trouvait dans tous les autres livres qui en avaient traité jusqu'alors. »
Source
« Vincent Cabot », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
« La monnaie vue par un toulousain, Vincent Cabot (1620) », introduction par Guy Thuillier, dans Études & documents, tome X, Paris, Comité pour l’Histoire Économique et Financière de la France, 1998, p. 647-654. François Quastana, "Repenser le régime mixte après Bodin: Vincent Cabot et la théorie de la distribution des droits de souveraineté" dans Lectures du régime mixte, PUAM, Collection d'histoire des idées et des institutions politiques, 2010, pp. 76-92.