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Johann-Georg-Daniel Arnold

- Wikipedia, 20/01/2012

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Effigie sur le piédestal du Meiselocker à Strasbourg
Portrait de Johann-Georg-Daniel Arnold

Johann-Georg-Daniel Arnold, né le 18 février 1780 à Strasbourg où il est mort le 18 février 1829, est un juriste et un homme de lettres français d'origine alsacienne, « père du théâtre dialectal alsacien ». Issu d'une famille peu fortunée, d'un père maître-tonnelier, docteur ès-lettres et en droit, professeur et doyen de la Faculté de Droit de Strasbourg, il était aussi membre du Directoire du Consistoire général de la confession d'Augsbourg.

Sommaire

Biographie

À partir de 1787, études au Gymnase protestant de Strasbourg, interrompues à la suite de la fermeture dudit Gymnase en 1794. Il souhaite alors poursuivre, très jeune, ses études à la faculté de droit de Strasbourg.

Le jeune Arnold adhère aux idées libérales de la "Société des jeunes amis de la Constitution". Alors que ses amis étudiants, dont Ehrenfried Stoeber, poursuivent leurs études en Allemagne à Tübingen ou à Erlangen, Johann-Georg-Daniel trouve un emploi en 1795 à la Préfecture en qualité de sous-chef de bureau de la guerre et de l'administration départementale du Bas-Rhin, avant de reprendre ensuite ses études de droit. Il en profite pour écrire une Chronique de la Révolution à Strasbourg de 1789 à 1795. Lors d'un séjour de trois années en Allemagne faites d'études à Göttingen et de voyages pendant les vacances, il rend visite à Schiller et à Goethe.

En automne 1803, il rejoint son maître et professeur Koch (membre du Tribunat) à Paris pour parfaire ses études de droit.

Le 1er septembre 1806, Arnold est nommé professeur de code civil à la Faculté de droit de Koblenz et appelé comme conseiller juridique auprès de Lezay-Marnésia, préfet du département de Rhin-et-Moselle. Il écrit la même année ses Notices littéraires et historiques sur les poètes alsaciens.

Rentré en Alsace à la suite de son ami Lezay-Marnésia, il est nommé en 1809 professeur d'histoire à la Faculté de Lettres, puis professeur de Droit romain à la Faculté de Droit de Strasbourg en 1811.

En 1812, il publie à Strasbourg et Paris, un ouvrage en latin sur le Code Civil. Parallèlement, il publiera des poèmes en langue allemande.

Livret

Avec sa comédie en cinq actes Der Pfingstmontag (Le lundi de Pentecôte) publiée en 1816[1], il est considéré comme l'auteur de la première pièce de théâtre en dialecte alsacien. Il s'agit d'une histoire compliquée de mariage protestant, située à Strasbourg en 1789, pleine d'anecdotes quasi ethnographiques, qui permet de mettre en évidence les différences dialectales entre le Hochdeutsch d'un universitaire de Brème et les différentes variantes d'alsacien. Ce que Goethe saluera d'ailleurs dans un article élogieux dans sa revue Über Kunst und Altertum. L'ouvrage sera réédité onze fois entre 1816 et 1841, en Alsace, comme en Allemagne.

Il devient doyen de la Faculté de droit de Strasbourg en 1820.

Le 14 avril 1823, il avait épousé Amélie-Henriette Beisser à Ribeauvillé.

Il meurt subitement à Strasbourg, le jour de son 49e anniversaire, le 18 février 1829. Il est inhumé au cimetière Saint-Gall de Strasbourg, aux côtés de sa fille Marguerite Henriette Arnold, née le 28 juin 1925 et décédée le 19 février 1862.

La première représentation du Pfingstmontag n'aura lieu qu'en 1835.

Postérité

La statue d'André Friedrich

En 1878, un monument fut érigé au cimetière Saint-Gall grâce à une souscription publique. La statue, grandeur nature, est l'œuvre d'André Friedrich.

À Strasbourg, sur la place Saint-Étienne, le piédestal de la statue en bronze du Meiselocker porte d'un côté une effigie du peintre et illustrateur Théophile Schuler et de l'autre celle de Jean Georges Daniel Arnold.

Dans la même ville, la place Arnold lui rend également hommage.

Œuvres

  • Idées sur les ameliorations don serait susceptible le plan d'enseignement suivi par les facultés de droit, 1809
  • Der Pfingstmontag. Lustspiel in Strassburger Mundart in fuenf Aufzuegen und in Versen. Nebst einem die eigenthuemlichen einheimischen Ausdruecke erklaerenden Wœrterbuche, 1816
  • Gedichte (poèmes publiés en 2001)

Référence

  • Le théâtre populaire alsacien au XIX° siècle, Jean-Marie GALL, Istra, Strasbourg, 1973 : 208 p.

Notes

  1. Der Pfingstmontag. Lustspiel in Strassburger Mundart in fuenf Aufzuegen und in Versen. Nebst einem die eigenthuemlichen einheimischen Ausdruecke erklaerenden Wœrterbuche, Treutel und Würtz, Strassburg, 1816, 199 p.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Strasbourg, l'Alsace et la liberté : Georges-Daniel Arnold,... Benjamin Constant,... (actes du Colloque de Strasbourg, 16-18 mai 1980... organisé par le Centre de recherches régionales et rhénanes de l'Université de Strasbourg), Société savante d'Alsace et des régions de l'Est, Strasbourg ; ISTRA, Paris, 1981, 186 p.
  • Georges Daniel Arnold : 1780-1980 : exposition du bicentenaire, 18 février-1S mars 1980, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Section des alsatiques (catalogue par Gérard Littler), Strasbourg, 1980, 21 p.

Lien externe

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