Étienne Vincent-Marniola
- Wikipedia, 9/01/2012
Étienne Vincent-Marniola | |
Buste d'Étienne-Vincent Marniola[1], Joseph Chinard, 1809 (Salon de 1810), Frick Collection, New York.
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Fonctions | |
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Préfet du Pô ( Empire français) |
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mars 1808 – 1809 | |
Prédécesseur | Pierre Loysel |
Successeur | Alexandre de Lameth |
Biographie | |
Date de naissance | 6 novembre 1781 |
Lieu de naissance | Lyon |
Date de décès | 13 octobre 1809 (à 27 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | France |
Préfets napoléoniens | |
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Étienne Vincent-Marniola est un haut-fonctionnaire français sous le Premier Empire, né à Lyon le 6 novembre 1781 et mort le 13 octobre 1809 à Paris[2].
Sommaire |
Biographie
Issu d'une riche famille de robe, Vincent-Marniola était administrateur des hospices de Lyon quand il fut appelé au Conseil d'État.
Auditeur le 11 février 1806, il fut attaché au ministère des Finances (1806-1807). Rattaché à la commission du contentieux en 1807, il fut nommé, le 18 mai de cette même année, commissaire de l'Empereur près de la commission de gouvernement de Varsovie (Duché de Varsovie), d'où Louis Nicolas Davout, qui sut apprécier son travail, écrivait à l'Empereur en novembre 1807 :
« [...] qu'il réunit à une très bonne tête, beaucoup d'instruction, un cœur très chaud, de la dignité [...] »
— Correspondance du Maréchal Davout, tome II, p. 96
Il est ensuite nommé préfet du Pô en mars 1808.
Apprécié pour ses service, il fut, cas exceptionnel, nommé directement conseiller d'État en service extraordinaire (18 février 1809) et chargé de la correspondance du 3e arrondissement de la police générale (« départements au delà des Alpes ») (1er avril 1809).
Sa mort prématurée vint interrompre ce brillant début de carrière.
Ascendance et postérité
Étienne Vincent-Marniola était le fils de Claude Aimé Vincent (° 6 octobre 1735 - Saint-Étienne † Exécuté le 27 frimaire an II (17 décembre 1793) - Lyon), seigneur de Margnolas, conseiller secrétaire du roi.
- Il avait épousé, en 1806, Caroline Béatrix (° 27 janvier 1788 - Turin † 20 juin 1855 - Paris), fille de Carlo Giuseppe « Perrone di San Martino » (1764-1836) et sœur d'Hector Perron de Saint-Martin, dame du palais de l'impératrice Joséphine (1804-1810) puis de l'impératrice Marie-Louise (1810-1814). Ensemble, ils eurent un fils né posthume (4 jour après la mort de son père) :
Sa veuve, héritière fortunée du préfet[3], se remaria, le 11 octobre 1815 à Paris, avec Just Pons Florimond de Faÿ de La Tour-Maubourg (1781-1837), marquis de La Tour-Maubourg.
Armoiries
Figure | Blasonnement | |
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Armes du chevalier Vincent-Marniola et de l'Empire (titre de chevalier de l'Empire, accordé à la suite du décret du 11 juillet 1807 le nommant membre de la Légion d'honneur, lettres patentes du 5 octobre 1808 (Erfurt)).
D'argent, à la bande de gueules, au signe des chevaliers, accompagnée à sénestre de deux grappes de raisin au naturel surmonté d'un soleil plein d'azur et adextré d'une tour crénelée et ouverte d'azur, maçonnée de sable.[4] |
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Titre de comtesse accordé à Marie, Caroline de Perron de Saint-Martin (née le 2 janvier 1788 à Turin), veuve, et Titre de comte accordé à Etienne, Aimé Vincent de Margnolas (né le 12 octobre 1809 à Paris), fils unique d'Etienne Vincent de Margnolas, par décret du 4 mai 1809. Les Tuileries (16 décembre 1810).
Ecartelé, au premier des comtes conseillers d'État, au deuxième d'argent à la tour d'azur, crénelée de trois pièces ouverte du champ, ajourée et maçonnée de sable, surmontée d'un soleil d'azur et accompagnée de deux grappes de raisin de pourpre tigée et feuillée de sinople ; au troisième à l'écureil assis au naturel soutenu de sinople ; au quatrième, contre écartelé au premier et quatrième losangé d'azur et d'or au deuxième et troisième de gueules plein.[4] |
Annexes
Bibliographie
Notes et références
- ↑ Le buste, demeuré dans la famille de l'artiste, réapparut à l’occasion de la vente du château de Launay en Bourgogne en 1997, recouvert d’une patine couleur bronze datant sans doute de la fin du XIXe siècle. Selon le communiqué de la Frick Collection, il avait peut-être été commandé pour célébrer la nomination du modèle au Conseil d'État, la mort de celui-ci ayant empêché la traduction en marbre.
- ↑ Etienne Vincent de Margnolas sur roglo.eu. Consulté le 13 novembre 2011
- ↑ Dans ses mémoires, le comte de Basterot note qu'elle avait hérité de la moitié de la fortune de son premier mari qui percevait 150 000 Francs de rentes annuelles, somme considérable pour l'époque. Cf. F. J. de Basterot : Souvenir d’Enfance et de Jeunesse
- ↑ a, b, c et d BB/29/970 page 244., Titre de chevalier accordé à Etienne Vincent de Marniola, à la suite du décret du 11 juillet 1807 le nommant membre de la Légion d'honneur. Erfurt (5 octobre 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
Voir aussi
Articles connexes
- Hospices civils de Lyon ;
- Duché de Varsovie ;
- Pô (département) ;
- Liste des premiers préfets français (1800-1815) ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des chevaliers de l'Empire ;
- Armorial des comtes de l'Empire ;
Liens externes
- BB/29/970 page 244., Titre de chevalier accordé à Etienne Vincent de Marniola, à la suite du décret du 11 juillet 1807 le nommant membre de la Légion d'honneur. Erfurt (5 octobre 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
- BB/29/974 pages 274-275., Titre de comtesse accordé à Marie, Caroline de Perron de Saint-Martin, veuve, et Titre de comte accordé à Etienne, Aimé Vincent de Margnolas, fils unique d'Etienne Vincent de Margnolas, par décret du 4 mai 1809. Les Tuileries (16 décembre 1810). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
- www.napoleonica.org, Vincent Marniola, Etienne, (1781-1809). Consulté le 20 février 2011 ;
- Didier Rykner, « www.latribunedelart.com », Un buste de Chinard pour la Frick Collection. Mis en ligne le 9 décembre 2004, consulté le 20 février 2011 ;
- Etienne Vincent de Margnolas sur roglo.eu. Consulté le 13 novembre 2011 ;