Jeanne Chauvin
- Wikipedia, 9/01/2012
Jeanne Chauvin, née en 1862 et morte en 1926, est la première femme avocate française à plaider, en 1907.
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Biographie
Fille de notaire, elle est la deuxième femme de France à obtenir une licence de droit en 1890 et la première à soutenir son doctorat en 1893[1].
En 1897, pourvue de tous les diplômes requis, elle se présente à la Cour d'appel de Paris pour prêter le serment d'avocat. Elle essuie un refus, au motif que la loi n'autorise pas les femmes à exercer la profession d'avocat, exercice viril par excellence. Elle devra attendre trois ans, à la suite de pressions féministes, pour que Raymond Poincaré et René Viviani fassent voter une loi le 1er décembre 1900 permettant aux femmes d'accéder pleinement au barreau avec accès à la plaidoirie. C'est ainsi qu'elle peut prêter serment le 7 décembre 1900, la deuxième après Mme Petit, qui avait prêté serment le 4 décembre 1900. Cette loi suscite une réaction misogyne importante aussi bien au Palais que dans le public. Les choses ont bien évolué puisque près de la moitié des effectifs des barreaux est aujourd'hui représentée par des femmes.
Elle est professeure de droit au lycée Molière (Paris)[2].
Bibliographie
- Jeanne Chauvin, Étude historique sur les professions accessible aux femmes : influence du sémitisme sur l’évolution de la position économique de la femme dans la société, Paris, Giard et Brière, 1892
- Jeanne Chauvin, Cours de droit professé dans les lycées de jeunes filles de Paris, Édition V. Giard & E. Brière, Paris, 1895
- Sara Lynn Kimble, Justice Redressed: Women, Citizenship, and the Social Uses of the Law in Modern France, 1890-1939, Ph.D., University of Iowa, 2002
- Mary Jane Mossman, The First Women Lawyers: A Comparative Study of Gender, Law and the Legal Professions, Portland, Hart, 2006
Références
- ↑ Catherine Marry, Celles qui dérogent... in Christian Baudelot et Roger Establet, Quoi de neuf chez les filles ? : entre stéréotypes et libertés, Nathan – (ISBN 978-2-09278-083-1)
- ↑ Centenaire du lycée Molière. Mémorial 1888-1988, p. 68.