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Francis Biddle

- Wikipedia, 5/01/2012

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Francis Beverley Biddle (9 mai 1886 - 4 octobre 1968) était un juriste et un juge américain, surtout connu pour son rôle lors du procès de Nuremberg, où il fut le principal juge représentant les Etats-Unis.

Biddle est l’un des quatre fils d’Algernon Biddle, professeur de droit à l’université de Pennsylvanie ; il est l’arrière-arrière-petit-fils d’Edmund Randolph[1], et un parent éloigné de James Madison[2]. Né à Paris, il entame ses études secondaires à la Groton School, période durant laquelle il pratique la boxe. Il poursuit ses études à l’université de Harvard, où il décroche en 1909 le titre de Bachelor of arts, puis, en 1911, un diplôme en droit. Sa carrière professionnelle débute en tant que secrétaire privé d’Oliver Wendell Holmes Jr., membre de la cour suprême des Etats-Unis ; il passe les vingt-sept années suivantes à pratiquer le droit à Philadelphie. En 1912, il soutient la candidature à la présidence de Théodore Roosevelt, sous la bannière du Bull Mose Party que celui-ci a créé.

En 1935, le président Franklin Delano Roosevelt nomme Biddle président du National Labor Relations Board, puis, quatre ans après, juge à la Cour d’appel des États-Unis pour le troisième circuit. Il n’y siège qu’un an, avant de devenir Avocat général des États-Unis. Cette nomination n’est, elle aussi que de courte durée, Biddle devenant, en 1941, Procureur général des États-Unis. Il occupe ce poste pendant la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale et est surtout connu pour son action ordonnant l’arrestation des ennemis étrangers par le FBI, le 7 décembre 1941, arrestation qui préfigure le décret présidentiel 9066, autorisant la détention des citoyens américains d’origine japonaise dans des camps d’internement[3].

À la demande du président Harry S. Truman, il démissionne de son poste après la mort de Rosevelt et est ensuite nommé en tant que juge américain au procès de Nuremberg. Le successeur de Biddle en tant que procureur général, Tom Clark, raconte que Biddle était le premier officiel dont Truman souhaitait la démission, et qu’il ne s’agissait pas là d’une tâche facile. Toujours selon Clark, Biddle fut amusé du bégaiement du président, et lorsque l’affaire fut entendue, il prit Truman dans ses bras en lui disant Tu vois, Harry, ce n’était pas si difficile.

En 1947, Truman désigne Biddle comme représentant des Etats-Unis auConseil économique et social des Nations unies ; le parti républicain refusant d’approuver sa nomination, Biddle demande au président de retirer sa proposition.

Au début des années cinquante, Biddle est président d’une organisation créée par des dirigeants duparti démocrate, les Américains pour une action démocratique (Americans for Democratic Action) ; dix années plus tard, il écrit deux volumes de mémoires: A Casual Past puis In Brief Authority. Il termine sa carrière en tant que président de la commission commémorative Franklin D. Roosevelt, poste dont il démissionne en 1965.

Biddle fait preuve d’un talent littéraire depuis longtemps. En 1927, il écrit un roman sur la société de Philadelphie The Llanfear Patter ; en 1942, il met à profit son étroite relation, trente ans plus tôt, avec Wendell Holmes, pour écrire la biographie de celui-ci,Mr. Justice Holmes,. En 1944, il publie « La pensée démocrate et la guerre » (Democratic Thinking and the War), puis en 1949 « Le meilleur espoir du monde » (The World's Best Hope) qui porte sur le rôle des États-Unis dans l’après-guerre.

Marié à la poétesse Katherine Garrison Chapin et père de deux fils, Biddle meurt d’une crise cardiaque le 4 octobre 1968. Il a fait l’objet d’une pièce de théâtre, Trying, écrite par Joanna McClelland Glass, sa secrétaire depuis 1967.

Notes

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