Actions sur le document

Compagnie de sécurisation et d'intervention

- Wikipedia, 22/01/2012

Procédure pénale | Flag of France.svg
Fondamentaux
Acteurs
Déroulement de la procédure
Phase d'enquête
Instruction
Juge d'instruction. Mandat. Contrôle judiciaire. Détention provisoire. Juge des libertés et de la détention · Chambre de l'instruction
Jugement
Exécution des peines
Autorité de la chose jugée · Juge de l'application des peines
 Cette boîte : voir • disc. • mod. 
Portail Portail Procédure pénale

Les compagnies de sécurisation (renommées « compagnies de sécurisation et d'intervention » à Paris et en petite couronne parisienne), communément appelées compagnies de sécu ou CS, sont des unités de police urbaine dépendant en province de la Direction centrale de la sécurité publique, et de la Préfecture de Police pour Paris et banlieue parisienne dont la création remonte à 2003 pour la CSI 75, relancées en 2008 dans le but « de renforcer la cohésion sociale des quartiers[1] ».

Sommaire

Organisation

Une compagnie de sécurisation et d'intervention (appellation en petite couronne et à Paris) est divisée en trois unités :

  • Unité tenue (composée de trois compagnies, ALPHA, BRAVO, CHARLIE)
  • Unité civile (composée de trois groupes, les effectifs opèrent en civil, comme des BAC)
  • Unité moto (composée de trois groupes, travaillant en tenue et en civil en moto sérigraphiées ou banalisées)


  • Unité cynophile de la préfecture de police rattachée à la CSI-75 pour Paris.
  • Groupe de soutien opérationnel (“GSO”) pour la CSI-75 et la CSI-93. Ces différentes unités sont destinées à assister les services de police judiciaires (S.A.I.P., B.S.U., B.E.I., U.R.I., S.I.T., S.D., G.I.R.) pour les perquisitions et interpellations à domicile.

Localisation

Depuis 2007, les CS se créent un peu partout en France :

Avec la création de la Direction de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne consécutive à l'extension des compétences de la Prefecture de Police sur le Grand Paris, les ex-CDI (Compagnie départementale d'intervention) de petite couronne ont été transformées en compagnies de sécurisation et d'intervention :

  • CSI-92 ex CDI-92
  • CSI-94 ex CDI-94

Véhicules

Serigraphiés

Motos

Sur le lien photos vous pouvez voir les nouveaux TDM900 ainsi que les TMAX500 sérigraphiés

Historique

La première compagnie de sécurisation avait été installée à Paris le 8 décembre 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, au sein de la Direction de la Police Urbaine de Proximité, sous la responsabilité du préfet de police. Appelée à se développer, elle était initialement composée de 150 personnels[2]. À l'époque, outre ses interventions pour sécuriser les quartiers, il était indiqué que la compagnie était également susceptible d'intervenir ponctuellement dans le cadre des plans anti-vols à main armée, ou d'opérations conjointes de contrôles routiers avec les services des douanes au titre de la lutte contre divers trafics[2]. La Compagnie de sécurisation de Paris fut employée, souvent aux avant-postes d'une compagnie CRS, par exemple lors des manifestations anti-CPE en février-avril 2007, des événements de la Gare du Nord en mars 2007, des émeutes de Villiers-le-Bel en septembre 2007 ou pour le dispositif de sécurité du parcours de la flamme olympique en avril 2008[3].

Une nouvelle Compagnie de sécurisation comprenant 113 personnels a été installée à Bobigny le 30 septembre 2008, dans le cadre du plan de cohésion pour la Seine-Saint-Denis précédemment annoncé[4],[5],[6]. Cette compagnie se déploiera également à Raincy, Saint-Ouen, Villetaneuse et Noisy-le-Sec. Elle est aussi susceptible d'intervenir en cas d'émeutes dans d'autres régions. Cette compagnie est dotée d'une quarantaine de véhicules et de motos. Elle devrait être transférée à Aulnay-sous-Bois en 2009[7].

La compagnie de sécurisation, modèle Bobigny, est composée de fonctionnaires de police volontaires, spécialement formés à la polyvalence, la réactivité, la mobilité et la connaissance du terrain[8]. Ils sont aussi particulièrement formés aux violences urbaines. Leurs particularités sont d'être équipés de lanceur de balle de défense et de Taser[8], ainsi que de mini-caméras clipées à l'uniforme des chefs de patrouille qui testeront ce nouveau moyen pour collecter les preuves[7]. Comme pour la compagnie parisienne, les policiers opèrent aussi bien en civil qu'en uniforme et l'unité dispose de véhicules et de motos.

Il semble désormais qu'au but strictement sécuritaire se soit ajouté en 2008 la préoccupation de réinstaller le dialogue entre la population et la police, renouant ainsi avec une certaine forme de police de proximité. C'est pourquoi la création des Compagnies de sécurisation semblait aller de paire avec la création des Unités Territoriales de Quartier (UTEQ) appelées à se développer simultanément[9] mais qui ont connu un coup d'arrêt en août 2010 avec leur remplacement par des BST[10]. Il est prévu d'implanter ces compagnies dans les départements les plus sensibles, mais à même d'intervenir dans les départements voisins[9], comme ce sera le cas de celle de Bobigny. En 2009, le département des Yvelines (78) devrait être doté d'une compagnie, forte d'une centaine de fonctionnaires. C'est le préfet qui vient d'annoncer ce dispositif. À terme, l'ensemble du dispositif UTEQ et Compagnies de sécurisation devrait comprendre près de 4000 policiers[9].

Notes et références

  1. Déclaration du ministre de l'Intérieur lors de la conférence de presse organisée le 30 septembre 2008 à la direction départementale de la sécurité publique de Bobigny
  2. a et b Sur le site de la Prefecture de police de Paris
  3. Sur le site du Figaro
  4. L'annonce de sa création avait été faite en janvier 2008 par la ministre de l'Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie dans le cadre du "plan de cohésion pour la Seine-Saint-Denis". Cf sur le site de l'Humanité
  5. À l'origine, il semble qu'il était prévu une quatrième compagnie de CRS. Cf. sur le site de 20 minutes
  6. Certains médias annonçaient 109. Le site du premier ministre précise 113 « pour l'heure ». A terme, il semble que selon l'organigramme prévu [1], l'effectif théorique soit de 145
  7. a et b Selon le site Paris Obs
  8. a et b Sur le site du Nouvel Observateur
  9. a, b et c Selon le site du syndicat SGP Paris
  10. Sur le site de Libération.fr : Hortefeux supprime les UTeQ, symboles d'une certaine police de proximité

Liens internes

Liens externes


Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...