Federico Nitti
- Wikipedia, 17/01/2012
Federico Nitti | |
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Naissance | 20 septembre 1903 Ischia (Italie) |
Décès | 2 mars 1947 (à 43 ans) Rome (Italie) |
Domicile | Paris |
Nationalité | Italien Français |
Champs | Médecine, biologie, pharmacologie |
Institutions | Institut Pasteur |
Diplômé de | Faculté de médecine de Paris |
Renommé pour | sa participation à la découverte des propriétés thérapeutiques des sulfamides |
Petit-fils de Federico Persico (it) Beau-frère de Daniel Bovet |
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Federico Nitti est un médecin et biologiste italien, naturalisé français, né en 1903 à Ischia et mort en 1947 à Rome, surtout connu pour avoir participé à la découverte des propriétés thérapeutiques des sulfamides.
Sommaire |
Biographie
Fils de Francesco Saverio Nitti, homme d'État italien antifasciste qui fut président du Conseil, petit-fils par sa mère du juriste et poète Federico Persico (it), Federico Nitti commence des études de médecine à l'université de Naples, où il devient assistant en histologie du professeur Martelli. Mais en 1925, sous les persécutions des fascistes qui saccagent le domicile de sa famille, il lui faut suivre les siens en exil. Ils séjournent d'abord à Zurich, puis s'installent à Paris.
Externe des Hôpitaux, élève au « grand cours » et au cours des fermentations de l'Institut Pasteur, Nitti y devient, en 1933, travailleur libre dans le laboratoire de microbiologie dirigé par l'Italien Alessandro Salimbeni (it), où il se consacre à l'étude des streptocoques. En 1935, il soutient une thèse sur « la vaccinothérapie de l'asthme bronchique » et obtient avec mention son diplôme de docteur en médecine. Il bénéficie d'une bourse de l'Institut Pasteur. Il entre alors au laboratoire de chimie thérapeutique d’Ernest Fourneau. Avec Daniel Bovet, futur prix Nobel, Jacques Tréfouël, futur directeur de l'Institut, et Thérèse Tréfouël, il étudie les propriétés thérapeutiques de composés organiques du soufre et tout spécialement de la sulfamidochrysoïdine, médicament antibactérien mis au point en Allemagne par Gerhard Domagk et commercialisé sous le nom de Prontosil, et dont l'équipe du laboratoire de chimie thérapeutique découvre l’agent actif, le para-aminophénylsulfamide ou sulfanilamide[1], ouvrant ainsi la voie de la chimiothérapie des sulfamides.
En 1939, Bovet épouse Filomena, la sœur de Federico, et, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Nitti obtient la citoyenneté française. En 1940, il est nommé directeur du laboratoire de bactériologie du service de chimie thérapeutique de l’Institut Pasteur. Il commence des études sur la pénicilline et sur le bacille de Koch. Simultanément, il s’engage dans la Résistance, pour laquelle il organise la fourniture de médicaments. C’est à ce titre qu’il reçoit, en 1945, la médaille de la Résistance, et c'est pour ses contributions scientifiques qu’il est décoré de la Légion d’honneur en 1946.
À la Libération, Federico Nitti décide de rentrer en Italie pour y suivre son beau-frère, Daniel Bovet, au laboratoire de chimie thérapeutique de l'Institut supérieur de santé (it) de Rome. Mais en quittant l'Institut Pasteur, il se contamine accidentellement avec une culture du bacille de Koch particulièrement virulente, et il contracte une forme foudroyante de tuberculose. En l’absence de thérapie efficace, il meurt le 2 mars 1947.
Publications
- Avec J. et Th. Tréfouël et D. Bovet :
- « Activité du p-aminophénylsulfamide sur l’infection streptococcique expérimentale de la souris et du lapin », C. R. Séances Soc. Biol., vol. 120, 23 novembre 1935, p. 756.
- Avec E. Fourneau, J. et Th. Tréfouël et D. Bovet :
- « Chimiothérapie des infections streptococciques par les dérivés du p-aminophénylsulfamide », C. R. Séances Soc. Biol. Fil., vol. 122, 1936, pp. 258-259.
- « Action du p-aminophénylsulfamide sur les moisissures », C. R. Séances Soc. Biol. Fil., vol. 122, 1936, pp. 652-654.
- « Action antistreptococcique des dérivés sulfurés organiques », C. R. Acad. Sci., vol. 204, 1937, pp. 1763-1766
- « Chimiothérapie de l'infection pneumococcique par la di-(p-acétylaminophényl)-sulfone (1399 F) », C. R. Acad. Sci., vol. 205, 1937, p. 299-300.
- « Rapport entre la constitution chimique et l'activité thérapeutique antimicrobienne des dérivés organiques du soufre : Phénylsulfamide, diphénylsulfures, diphénylsulfone », Bulletin de l'Académie nationale de médecine, 1937, vol. 118, pp. 210-217.
- « À propos de l'action sur le sang des dérivés de l'aniline », Bull. Acad. Nat. Méd., vol. 118, 1937, pp. 556-557.
- « Action antistreptococcique des p-aminophényl-alcoylsulfones et de quelques dérivés sulfurés voisins », C. R. Séances Soc. Biol. Fil., 1938, vol. 127, pp. 393-397.
- Avec M. Palazzoli :
- Traitement de la blennorragie par le sulfamide, une sulfone et leurs dérivés, Paris, Masson, 1939.
Bibliographie
- (it) Erminio Carlinfanti, « Federico Nitti », Rivista dell'Istituto Sieroterapico Italiano, vol. 22, n° 1, 1947.
- Jacques Tréfouël, « Frédéric Nitti », Annales de l'Institut Pasteur, vol. 73, 1947, p. 711.
- (it) Éditorial anonyme, « Federico Nitti », Il Farmaco, scienza e tecnica, vol. 2, n° 2, mars-avril 1947, pp. 162-163.
- (it) Giorgio Bignami et Amilcare Carpi De Resmini (dir.), « I laboratori di Chimica Terapeutica dell'Istituto Superiore di Sanità », I beni storico-scientifici dell'Istituto Superiore di Sanità, Quaderno 1, 2005 (ISBN 88-900028-8-3). (Lire en ligne.)
Sources
- Institut Pasteur, Federico Nitti (1903-1947).
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Federico Nitti » (voir la liste des auteurs).
Référence
- ↑ « Activité du p-aminophénylsulfamide sur l’infection streptococcique expérimentale de la souris et du lapin », op. cit..