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Edmond Jean François Barbier

- Wikipedia, 26/12/2011

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Edmond Jean François Barbier (1689-1771) était avocat au Parlement de Paris et mémorialiste.

Biographie

Représentant de la bonne bourgeoisie parisienne du règne de Louis XV, l'avocat Barbier est sans doute l'un des chroniqueurs les plus connus et les plus utilisés par les historiens de cette époque. Ce succès n'est pas immérité. Le 27 avril 1718, le Petit-Pont, qui relie la rive gauche à l'île de la Cité, s'embrase dans un incendie qui met en émoi toute la capitale. À deux pas de là, rue Galande, l'avocat consultant Barbier, qui tient un cabinet d'affaires depuis 10 ans, connaît certainement une grande frayeur. Mêlé à la foule des badauds, il constate les dégâts et demeure vivement impressionné. Rentré chez lui, il décide de consigner l'événement...

Quarante-cinq ans après, il écrit encore ; il se trouve alors à la tête de plusieurs centaines de cahiers, noircis d'une écriture hâtive et serrée, qui conservent la chronique quotidienne et parisienne du règne de Louis XV. Tout y est : de la grande politique diplomatique aux querelles protocolaires de cour, des crimes les plus sordides aux feux d'artifice les plus éclatants, de la fronde parlementaire aux ragots les plus vils, Barbier a tout noté, s'effaçant presque toujours, ne faisant que rapporter l'avis général et commun. Son témoignage, en définitive, n'en est que plus précieux. Porte-parole inconscient de ses contemporains, Barbier nous apprend plus sur les mentalités et les comportements de son temps que sur les événements eux-mêmes, connus par bien d'autres sources.

C'est à l'administration d'un sien parent, auquel il légua son long récit, puis aux hasards de la conversation et au courage des éditeurs du XIXe siècle que l'on doit aujourd'hui la connaissance de ce texte. Direct, spontané, farci, pourrait-on dire, d'additions et de corrections, il n'offre pas la maîtrise littéraire que Barbier eût souhaité lui donner. Et c'est peut-être mieux ainsi ; car l'Histoire a toujours préféré les minerais bruts aux diamants bien taillés.

Il a laissé un Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV (1718-1762), publié par Paul Arthur Nouail de La Villegille, Paris, 1851-1857. Ce journal comble une lacune entre les Mémoires de Saint-Simon, qui s'arrêtent en 1723, et ceux de Louis Petit de Bachaumont qui commencent en 1762.

Bibliographie

extrait de : Chronique de la Régence et du règne de Louis XV (1718-1763), ou Journal de Barbier, Paris 1857

  • Claretie, L. « L’avocat Barbier et son journal », Grande Revue. tome IX, 1899, p. 152-186.
  • De Maurepas, Arnaud. « L’œil, l’oreille et la plume: La sensibilité testimoniale dans le journal de Barbier (1718-62) », Histoire, économie et société. no 4-10, p. 491-503.
  • Lécharny, Hugues. Edmond-Jean-François Barbier : un chroniqueur parisien au siècle des Lumières : analyse d'une chronique et d'une mise en représentation du réel. Thèse de doctorat, Paris, EHESS, 1994.
  • Nicolas, M. « La requête sur les billets de confession et le Journal de l’avocat Barbier (1752) », Bulletin de la Société d’Histoire de Paris. 1858, p. 5-8.
  • Turcot, Laurent, « Un chroniqueur curieux de Paris et de la promenade : Edmond Jean François Barbier et son journal (1718-1763) », French Historical Studies, 33:2, Spring 2010, p. 201-230.
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