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Amende honorable

- Wikipedia, 7/01/2011

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L’amende honorable était une peine infamante d’Ancien Régime, plus grave que le blâme, mais moins que l’exposition publique, le fouet, la mutilation, les galères, le bannissement et la question[1]. On dit de quelqu'un qu'il « fait amende honorable ». La peine consistait pour le condamné à reconnaître publiquement sa faute et à en demander pardon à Dieu, à la société et aux hommes. Elle pouvait être simple, et dans ce cas le condamné n'était pas revêtu des incapacités juridiques liées à l'infamie (déchéance du droit d'exercer certaines professions, y compris de la noblesse et des ordres sacrés).

Très courante, cette peine pouvait être donnée seule pour des fautes de peu de gravité, comme un attentat à la pudeur, une insulte, un sacrilège ou une malversation dans les comptes publics, ou en conséquence de fautes plus graves, y compris celles emportant la peine capitale.

Elle était exécutée dans un lieu public, après affichage de la condamnation, en présence du juge, d'un prêtre, des personnes lésées. Ce lieu était souvent le portail de l'église la plus proche du lieu du délit ou du crime. Le condamné était en chemise et pied nu, portant dans chaque main un cierge, et il se mettait à genoux pour dire la formule d'amende honorable qui était précisée dans le jugement. Lorsqu'il était condamné à mort, il portait aussi la corde au cou.

Elle avait cours en France et en Nouvelle-France surtout durant le XVIIe siècle. Elle fait partie de la peine prévue par la loi sur le sacrilège, votée en 1825 sous la Restauration.

Elle n'avait pas pour fonction de préserver le salut de l'âme (pour cela il y avait la confession), mais de purger la faute civile en annulant l'outrage et en interdisant la vengeance.

Notes

  1. Jean-Sébastien Jolin Gignac, Les peines et les châtiments, mis en ligne le 20 septembre 2005, consulté le 15 juillet 2010

Sources

Jugements et déliberations du Conseil souverain de la Nouvelle France, Québec, Imprimerie Cote, 1888, vol. IV, p. 109-110.


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