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Jacques Monod

- Wikipedia, 27/01/2012

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Jacques Monod
Naissance 9 février 1910
Paris (France)
Décès 31 mai 1976
Cannes (France)
Nationalité Drapeau : France française
Champs Biochimie, biologie moléculaire
Institutions Institut Pasteur
Renommé pour Travaux sur la transcription des gènes
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou de médecine

Jacques Lucien Monod, né à Paris le 9 février 1910 et mort à Cannes le 31 mai 1976, est un biologiste et biochimiste français de l'Institut Pasteur de Paris, lauréat en 1965 du Prix Nobel de physiologie ou médecine.

Sommaire

Biographie

Jacques Monod est un descendant du pasteur Jean Monod, apparenté à Théodore Monod, à Jérôme Monod, à Michel Hollard et au réalisateur Jean-Luc Godard. Son fils Philippe Monod est physicien.

Jacques Monod fut résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, tout comme son demi-frère Philippe Monod[1].

Il fait l'essentiel de sa carrière au sein de l'Institut Pasteur de Paris et devient professeur à la faculté des Sciences de Paris, puis professeur au Collège de France et enfin directeur de l'institut Pasteur de 1971 à 1976.

En 1965, il reçoit le Prix Nobel de physiologie ou de médecine avec François Jacob et André Lwoff pour ses travaux en génétique. Son livre Le hasard et la nécessité (1970) a eu un très fort retentissement, amenant les débats sur la biologie sur la place publique. Jacques Monod y expose ses vues sur la nature et le destin de l'humanité dans l'univers, concluant ainsi son essai : « L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers, d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. A lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres. »

Il était proche du philosophe Karl Popper, qui lui dédia l'édition française de 1978 de La Société ouverte et ses ennemis[2].

Il adhère au Parti communiste français au sortir de la guerre, mais s'en éloigne en 1948, au moment de l'affaire Lyssenko.

Il est décédé à Cannes d'une leucémie[3] et est enterré dans le Cimetière du Grand Jas à Cannes.

Apports scientifiques

Les apports de Jacques Monod à la biologie moléculaire sont considérables. Intéressé par la génétique des micro-organismes, il postule puis mettra en évidence l'existence d'une molécule servant de lien entre le génome (ADN) et les protéines : l'ARN messager. Avec François Jacob, corécipiendaire du prix Nobel la même année, il démontre la notion d'opéron dans les bactéries. Un opéron étant une unité génétique composée de plusieurs enzymes dont l'expression est régulée par le même promoteur. La notion de promoteur est aussi due à ces deux scientifiques.

Il élabore en 1965 avec Jean-Pierre Changeux et Jeffries Wyman le concept d'allostérie, un mode de régulation majeur des enzymes. L'article publié dans le Journal of Molecular Biology est l'un des plus cités au monde.

Jacques Monod, François Jacob et André Lwoff ont obtenu le Prix Nobel pour avoir mis en évidence que l’ADN est le point de départ des réactions biochimiques qui, par l’intermédiaire de l’ARN, produisent les protéines nécessaires à la vie des cellules. Pour Monod, l’ADN a le rôle primordial d'un centre de commande dans le métabolisme cellulaire. Avec François Jacob, il est un de ceux qui ont popularisé l'idée qu'un programme génétique est censé diriger la vie et le développement des êtres vivants.

Fort de son succès, il publie un livre, Le Hasard et la Nécessité, en 1970, dans lequel il écrit le passage suivant : « Il n’est ni observé, ni d’ailleurs concevable, que l’information soit jamais transférée dans le sens inverse (c’est-à-dire de l’ARN vers l’ADN). C’est l’un des principes fondamentaux de la biologie moléculaire. »

Cette affirmation, qui n'est que la reprise du dogme central de la biologie moléculaire énoncé par Francis Crick en 1958, ne s'est pas avérée dans le domaine de la virologie : les rétrovirus, comme le VIH ou le virus de la grippe possèdent une information génétique conservée sous forme d'ARN et rétro-transcrite en ADN au moment de son insertion dans le génome de l'hôte. Cette rétro-transcription est rendue possible par la transcriptase inverse, dont la description a été publiée la même année par Howard Temin. En 1989, l'existence de la transcriptase inverse bactérienne fut confirmée par S. Inouye et W. Maas aux États-Unis.

Distinctions

Hommages

Les établissements suivants portent le nom de Jacques Monod :

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Article connexe

Liens externes



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