Nicole Robinet de La Serve
- Wikipedia, 27/01/2012
Jean-Pierre-François Nicole Robinet de La Serve est un journaliste, avocat puis homme politique français né en 1791 à Bourbon, aujourd'hui La Réunion[1], et mort le 20 décembre 1842 dans cette même île, à Salazie[1].
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Biographie
Venu à Paris à la suite de la capture de sa colonie natale par les Britanniques pendant les Guerres napoléoniennes, qui l'ont vu combattre aussi bien dans l'océan Indien qu'à la défense de la capitale, il s'installe rue des Saints-Pères dans l'hôtel particulier d'Alexandre Chevassut, lointain parent dont il épouse la fille et qui le fait entrer au Constitutionnel.
Désormais au contact de personnages comme Benjamin Constant et Jacques-Antoine Manuel, qu'il rencontre au journal et dans la villa des Chevassut sise dans la vallée de Montmorency, il s'affirme rapidement comme un opposant à la Restauration, dont il analyse et critique les dérives dans son essai De la Royauté, paru en 1819. Mais il finit par attirer les suspicions dans le cadre d'une affaire parallèle à celle des quatre sergents de La Rochelle, s'étant frotté au carbonarisme : il essuie un procès au terme duquel il se calme et rentre sur son île, où sa mère est mourante[1].
Il devient ensuite, une fois retourné dans son île natale, l'un des principaux animateurs du mouvement franc-créole, dont il est l'initiateur. En opposition permanente avec le gouverneur Étienne-Henri Mengin du Val d'Ailly, il obtient des autorités la création du conseil colonial de Bourbon, une assemblée élue. Mais son argumentation en faveur de l'abolition de l'esclavage le coupe de ses anciens partisans[1].
Il meurt retiré du monde à Salazie le 20 décembre 1842[1] peu de jours après la mort de sa fille[2].
Nicole Robinet de La Serve est le père d'Alexandre Robinet de La Serve[1], futur député et sénateur de La Réunion.
Postérité
D'après Thérèse Troude, Nicole Robinet de La Serve apparaît dans Le Journal de Marguerite de Victorine Monniot sous les traits du personnage d'Adrien de la Caze, qui accueille l'héroïne Marguerite Guyon chez lui au Champ-Borne pendant le séjour forcé de celle-ci à Bourbon. Ce personnage emprunte néanmoins certains traits à d'autres figures historiques, notamment Adrien Bellier[2].
En outre, Auguste Lacaussade, qui le fréquenta dans sa jeunesse peu avant sa mort, lui a dédié l'un de ses poèmes du recueil Poèmes et paysages[1].
Références
- ↑ a, b, c, d, e, f et g Robinet de La Serve : l'énergumène créole, Patrick Imhaus, Océan Éditions – ISBN 978-2916533247.
- ↑ a et b « Conférence de Th. Troude », Thérèse Troude, Saint-Denis, 19 octobre 1933, in Le Journal de Marguerite, Victorine Monniot, Océan Éditions – ISBN 978-2916533339.