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Françoise Barré-Sinoussi

- Wikipedia, 17/01/2012

Françoise Barré-Sinoussi
Image illustrative de l'article Françoise Barré-Sinoussi
Naissance 30 juillet 1947
Paris (France)
Nationalité Drapeau : France française
Champs Virologie, Immunologie
Institutions INSERM, Institut Pasteur
Diplômé de Université de Paris
Renommé pour Travaux sur le VIH
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou de médecine 2008

Françoise Barré-Sinoussi (30 juillet 1947 à Paris) est une chercheuse française en virologie. En 1983, elle a participé à la découverte du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) à l'origine du sida lorsqu'elle faisait partie, à l'Institut Pasteur, de l'équipe de Luc Montagnier. Le 6 octobre 2008, elle est corécipiendaire du Prix Nobel de médecine avec ce dernier pour leur découverte[1].

Sommaire

Biographie

Françoise Barré-Sinoussi obtient son doctorat en 1974 à la Faculté des sciences de Paris. Chercheuse à l'INSERM à partir de 1975, elle mène des travaux sur des thèmes liés au sida.

En janvier 1983, Willy Rozenbaum envoie la première biopsie ganglionnaire d'un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée », c'est-à-dire au stade de « pré-sida » (avant l'apparition d'une immunodéficience profonde), prélevée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Luc Montagnier, après avoir disséqué le ganglion qui lui a été confié, le met en culture. Pendant les trois semaines qui suivent, Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi analysent régulièrement l'activité rétrotranscriptase du surnageant des cultures afin de déterminer l'éventuelle présence d'un rétrovirus. Une telle activité est détectée, mais elle s'associe systématiquement à une mort cellulaire. D'où l'idée d'impliquer les équipes du centre de transfusion sanguine de Pasteur afin de récupérer des globules blancs de donneurs, de les mettre en culture et d'y injecter le surnageant des cultures. L'activité enzymatique rétrovirale est à nouveau détectée et l'effet cytopathogène du virus sur les lymphocytes CD4 est prouvé[2].

Les autres personnes qui ont participé à la découverte du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) sont Willy Rozenbaum, Françoise Brun-Vezinet et Jean-Claude Chermann[3]. Pendant les années qui suivirent, le débat fut assez vif quant aux mérites respectifs de l'Institut Pasteur et du groupe de Robert Gallo dans la découverte du virus. La remise du prix Nobel constitue à ce titre une reconnaissance forte du rôle de l'Institut Pasteur, en particulier des rôles de Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi[4]. Toutefois, les partisans de Robert Gallo continuent à critiquer le choix du comité Nobel[5].

En 1988, elle intègre l'Institut Pasteur où elle occupe le poste de chef d’unité. Entre 1988 et 1998, elle participe à des programmes collectifs sur la recherche du vaccin contre le VIH, utilisant des primates.

Françoise Barré-Sinoussi devient responsable de son propre laboratoire à l'Institut Pasteur en 1998 et met en place des programmes de recherche sur les déterminants viraux et des hôtes de la pathogénèse du VIH. En 2008, sa recherche se tourne vers les régulations congénitales des infections par le VIH.

En 2012, elle sera Présidente de l'International Aids Society, première société internationale indépendante de chercheurs et de médecins contre le VIH/sida.

Prix et distinctions

Françoise Barré-Sinoussi est promue au grade d’officier de la Légion d'honneur en 2006.

Durant sa carrière, elle a été récompensée par plusieurs prix, dont le Prix Nobel de physiologie ou de médecine avec Luc Montagnier le 6 octobre 2008 pour sa découverte du VIH.

Elle a été promue Commandeur de la Légion d'honneur le 1er janvier 2009[6].

Notes et références

  1. (en) The Nobel Prize in Physiology or Medicine 2008, Fondation Nobel, 6 octobre 2008. Mis en ligne le 6 octobre 2008, consulté le 6 octobre 2008
  2. Barré-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F, Nugeyre MT, Chamaret S, Gruest J, Dauguet C, Axler-Blin C, Vézinet-Brun F, Rouzioux C, Rozenbaum W, Montagnier L., « Isolation of a T-lymphotropic retrovirus from a patient at risk for acquired immune deficiency syndrome (AIDS). », dans Science, vol. 4599, no 220, 20 Mai 1983, p. 868-71 
  3. Berche P., Une histoire de microbe, John Libbey Eurotext, 2007, 300 p. (ISBN 2742006745) 
  4. « Juste Nobel », dans Le Monde, 8 octobre 2008 [texte intégral] 
  5. Le prix Nobel de médecine controversé 07.10.2008
  6. La Légion d'honneur du Nouvel An, Le Figaro, 1er janvier 2009

Sources

Annexes

Bibliographie

  • Barre-Sinoussi F., Le Sida en question, 1987, 192 p. 

Liens externes


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